Virginity Game III [VF] Et Après ?

Chapitre 9

- Oui, mais je suis déménagée par contre... lui répondis-je prudemment.

- Je sais, Jordan m'a averti. Je peux être là dans une heure, est-ce que ça te va ? Je pourrais amener à manger. me propose-il.

J'accepte en essayant de réprimer mon enthousiasme. Sa voix me semble triste et je ne veux pas me faire d'attentes. Je raccroche en lui disant que je l'attends vers 18 h et je m'extirpe de mon lit, devant aller avertir mon nouveau colocataire.

Je trouve Jordan installé sur le canapé, discutant au téléphone d'un air décontracté. Lorsqu'il me voit arriver, il m'offre un sourire et dit au revoir à son interlocuteur avant de raccrocher.

- Hey ! C'était vraiment joli le morceau que tu as joué tout à l'heure. Une composition ? me complimente Jordan.

- Hum en quelque sorte. C'est Ryan qui l'a composé. lui répondis-je en passant sous silence qu'il l'avait composé pour moi. C'est déjà assez embarrassant comme ça.

- Oh, et bien c'est très joli! Hey dis-moi, qu'as-tu envie de manger ce soir ? Je pensais commander quelque chose à bouffer parce que j'ai la flemme de cuisiner. me dit-il en changeant de sujet.

- Hum justement, Ryan voulait passer ce soir et m'a proposé d'amener à manger. Je peux lui demander d'en amener plus. lui répondis-je, sentant le rouge me monter aux joues.

Jordan me lance un drôle de regard, mais se lève d'un bond tout de même, en souriant.

- Non, rien pour moi ! Lydia m'a proposé d'aller à une petite soirée ce soir. Je vais l'emmener dîner avant. me répond-il en se dirigeant vers sa chambre.

- Tu sais, même si Ryan ne venait pas, tu peux y aller quand même en ? Je n'ai pas besoin de me faire surveiller. lui dis-je en levant les yeux au ciel.

- Je ne joue pas les babysitter, je veux passer du temps avec toi parce que je t'aiiiiime ! me lance-il en se tournant vers moi, avec un regard espiègle.

Il entre dans sa chambre et juste avant de refermer la porte derrière lui, sa tête sort de l'embrasure.

- Mais avoue que je suis le babysitter le plus sexy que tu aies rencontré. ajoute-il en me faisant un clin d'œil avant de disparaître.

Je lève les yeux au ciel pour toute réponse à son commentaire même s'il ne me voit plus. Je fais demi-tour vers ma chambre et je ferme la porte derrière moi, un sourire aux lèvres. Je crois que je suis restée adossée le dos au mur, à sourire, beaucoup trop longtemps. J'avais la tête dans les nuages. Pour la première fois depuis des jours, je me sentais bien. Si l'on exclue la douleur persistante à la nuque et à la tête, je ne me sens pas stressée ni submergée. Je veux profiter de ce sentiment de bien-être parce que j'ai trop peur du retour à la réalité et des pensées et souvenirs qui viendront avec. Je n'ai jamais été tellement une personne anxieuse, mais l'on dirait qu'un interrupteur s'est ouvert en moi. J'ai constamment une boule dans l'estomac et l'impression d'avoir le souffle court. Est-ce une main imaginaire qui écrase ma trachée ? Quoi que cela soit, je suis soulagée d'avoir retrouvé un peu de liberté. 

Je me rends à ma penderie, et je me demande ce que je devrais porter. Le vieux legging de sport et le t-shirt que je porte présentement me semblent fades. Après avoir parcouru mon inventaire pendant plusieurs minutes, je choisis finalement un ensemble qui couvrira la majorité de mes hématomes. Un haut gris pâle à manches longues et col roulé agencé à une petite robe verte émeraude qui fait ressortir mes yeux. Je retire mon atèle en passant la bande en tissu par dessus mon cou et je grimace en tentant d'ignorer la douleur dans mon épaule. Puis, je tente désespérément de retirer mon t-shirt, mais avec une seule main disponible, je n'arrive pas à m'en défaire. Putain. Honteuse, j'attrape mon top et ma robe et je sors de ma chambre pour aller cogner à la porte de Jordan. Je l'entends s'exclamer « une seconde ! » et je patiente jusqu'à ce qu'il vienne m'ouvrir. Ses cheveux sont mouillés et il est habillé d'un short assez classe et d'une chemise blanche. Il m'offre son sourire ravageur, puis, après avoir jeté un coup d'œil à ma tenue sans dessus dessous, il retrouve son sérieux.