Chapitre 8

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J'ouvre les yeux, les referment à plusieurs reprise pour m'habituer à la lumière qui m'aveuglent. Je suis où ? J'ai la gorge horriblement sèche. Je n'ai le temps de rien faire, ni de me redresser, ni de comprendre ce qui ce passe, qu'une aiguille ce plante dans le creux de mon cou, et me fait sombrer, une fois de plus. Et ça recommence, encore et encore et encore. Je me réveille, j'ai froid, soif et je me rendors...

J'ouvre les yeux avec difficulté, j'ai les paupières drôlement lourdes, la gorge anormalement sèche et j'ai froid. Il me faut un moment pour constater que je tremble. La pièce reste dans l'obscurité quasi total, seule les lumières des caméras apporte un peu d'éclairages...Donc ce n'était pas un cauchemar, super ! je tente de me redresser sur mes coudes mais une violente douleurs s'anime dans ma poitrine me faisant retomber sur l'oreiller. je sens une aiguille plantée dans mon coude, une perfusion ? Il me drogue ? Je tend l'autre bras pour enlever se machin de là.

-Je ferais pas ça à ta place.

Je sursaute, en entendant cette voix glacial. Il est là depuis combien de temps ? La lumière s'allume, animant une douleur dans mon crâne. Je cligne des yeux plusieurs fois pour m'y habituer. Je commençais sérieusement à penser que j'étais aveugle. Attendez...Y'a un interrupteur depuis le début !?

-Il n'y a pas d'interrupteur dit-il comme si il lisait dans mes pensées, j'ai allumé avec ma télécommande.

oh !

-C'est quoi dans la perf ?

-De la morphine.

Donc j'avais raison, il me drogue.

-Pas de conclusion hâtive, c'est pour calmer la douleur.

C'est un putain de vampire ou quoi ? Comment il peut lire dans mes pensées ? Peu importe.

-C'est pas franchement efficace, je ronchonne en l'arrachant de mon bras, non sans difficulté.

-Comme tu veux...

-Qu'est ce qui c'est passé ?

-T'a fait une overdose.

Je sens mon visage ce décomposer sous l'effet de la surprise. Une overdose ?

-Tu ne te souviens pas ? il dit calmement, comme si je devrais m'en souvenir. Réfléchis...
Quelques trucs me revienne, moi, des aiguilles, moi qui m'endors, me réveille, des hommes, des femmes, des mains sur mon corps, j'agite la tête en me frottant les tempes. Non...c'est seulement des cauchemars, des mauvais rêve.

-Non.

-Regarde par toi même, Il fait en tendant la main vers mon corps.

Je fronce les sourcils, lève la couverture et détache mes yeux des siens pour les poser sur mon corps...à moitié nu !? J'ai envie de vomir rien qu'à l'idée qu'il m'est vu nue. Okay je suis seulement en sous-vêtements, en lingerie pour être plus précise, tu m'étonne que j'ai froid ! Mais ça ne prouve rien, ce que je m'empresse de lui dire. Il hausse les épaules en me répondant, indifféremment.

-Crois ce que tu veux, les faits sont là.

Non...C'est ce qu'il veut te faire croire, il te manipule. C'est ce qui veut, il l'a dit lui même, il veut te briser, ça ne prouve rien ! je me redresse en gémissant pour l'affronter.

-tu ment, je dis calmement sur le même tond que lui, parce que j'ai compris que ça ne servais à rien de crier, c'est ce qu'il attend. Je l'énerverais plus en jouant à son jeu.

-Tu veux juste me faire craquer. Mais tu sais quoi ? ça n'arrivera pas.

Je souris de la même façon que lui, comme une folle et continue.

- Même si c'est pas encore arrivé, tu finiras par fait une erreur, t'oubliera un détail. Et cette erreur elle te coutera tôt ou tard. Je sortirais d'ici, même si c'est pas par mes propre moyen. Dehors on me cherche, quelqu'un finira par me retrouver, ils s'arrêteront pas avant. Je sortirais d'ici par tout les moyens...j'en t'en fais la promesse.

Il ne dit rien ce contentant de me regarder droit dans les yeux. Je l'ai baisserai pas en première.

-Ta raison, il fait avant de faire naitre son sournois de sourire et de tourner les talons.

Quoi ? C'est tout ? Il est...il est parti ?

Sérieusement ? Pas de commentaire sur ma petit tirade ? pfff je cherche même plus à comprendre il est vraiment barge. Je n'ai même pas la force de vérifier que la porte est fermée, je pourrais pas monter les marches de toute façon. Je me laisse retomber sur le lit, ce qui déclenche une nouvelle douleur dans ma poitrine et me fait tousser. J'aurais du garder la morphine, j'ai la gorge toujours aussi sèche et y'a pas d'eau. Je me penche pour récupérer l'aiguille au sol, je n'ai cas la replanter au même endroit. Au moment où je veux le faire la lumière s'éteint. je lève la tête pour fusiller du regard l'objectif le plus proche.

-sérieusement? Ça te coutait quoi de laisser allumer cette putain de lumière encore 10 secondes ?

je balance rageusement l'aiguille au sol et me recouche. Mon crâne me fait un mal de chien, j'ai du mal à respirer, mes tremblements ne s'arrête pas et pour couronner le tout j'ai toujours aussi soif. Le mieux serait de dormir, ce qui ai hors de question bien sûr. Et si il disait vrai ? Si j'avais vraiment était violée plusieurs fois avant de faire une overdose ? Ça expliquerait beaucoup de chose...STOP ! Si c'était le cas tu t'en souviendrais...ou pas c'est le principe de la GHB, si c'est du GHB. Okay, il faut que je dorme un peu, ça m'évitera de psychoter. Je me tourne sur le côté droit en remontant la fine plaid jusqu'à mon cou. Je tremble toujours comme une feuille et ce n'est pas dû au froid...c'est different.

Ça fait un moment que j'essaye de dormir en vain, je n'y arrive pas. Je me sens encore plus mal que tout à l'heure. Je tremble et transpire. Les mouvements des cameras m'agace à telle point que je pourrais m'arracher la tête. J'ai beau me tourner, me retourner, me tendre ou me recroqueviller, la douleur est toujours là. En clair c'est une crise d'angoisse en 100 fois pire, je peux rien faire à part attendre et crier à m'en arracher les poumons. C'est possible d'être dépendant au GHB ? À moins que ce soit de la cocaïne ou de l'héroïne ? Je suis en plein sevrage, je vois pas d'autres explications à ce qui m'arrive.

Peu importeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant