Chapitre 17

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ISA

Non mais pour qui elle ce prend ? Je suis la seule personne qui puisse l'aider et elle ce permet de...me cracher à la gueule. Bordel ! Elle a vraiment un problème. C'est pas comme si j'allais l'agresser ou la violer, je veux juste la soigner ! Tu ne fais rien. Tu vaux pas mieux que lui ! Tu parles, si elle savait ! J'ai foutu mon avenir en l'air pour elle, et elle ce permet de dire que je bouge pas mon cul ! Quelle garce ! Au contraire je fais tout pour l'aider, c'est elle qui me laisse pas faire. C'est elle qui plante la main mais c'est moi le méchant dans l'histoire !? Quelle culot !
-Quoi ! je gueule quand j'entend frapper à ma porte.
-Tu l'a recuperé ?
-Ouais
-Bien, on mange dans 20 Minutes.
-J'ai pas faim.
Il insiste pas, tant mieux. Je suis pas d'humeur. Bordel, elle arrive à m'énerver en 30 secondes, pourtant je suis du genre calme. Je sors le clou de ma poche pour le regarder, il fait au moins 10 cm, le bout est taché de sang, du siens ou du miens ? J'avoue qu'elle m'impressionne, elle a réussi à me l'enfoncer à main nue, au point de laisser une marque de l'autre coté au creux de ma paume. Après tout c'est normal qu'elle est aussi réticente à mon sujet, je suis le frère de son ravisseur. Je m'attendais à quoi qu'elle m'accueille les bras ouvert hyper heureuse de me voir....bah en faite oui, sérieusement je suis la seule personne qui lui veut pas de mal et qui peut lui tenir compagnie. Elle est pas dans le luxe de refuser un ami ! Je sort de ma chambre pour rejoindre le bureau de l'autre. Je déplace la bibliothèque qui est plus lourde qu'elle en a l'air pour entrer dans la salle de contrôle. Elle est allongée sur le dos, une main posée sur son ventre...sa seule main. Je fais un zoom avec la caméra la plus proche, aussitôt elle tourne la tête vers moi, comme si elle pouvait me voir. C'est flippant. Je continue de zoomer sur la tache de sang qui s'est encore agrandis. Et merde, si je fais rien cette petite conne va crever. Je ressors pour aller à la salle de bain prendre la trousse de secours que j'ai préparé puis je redescend au grenier. L'autre à jugé bon de laisser les clés accroché à une vise à coté de la porte du grenier. Je l'ai prend puis entame la descente du deuxième escalier. Je déverrouille la porte fermé à double tour puis entre. Elle relève la tête vers moi.
-Mister clou est de retour ! Je pensais que mon chaaaaleureux accueille avait été clair. Je veux que tu partes !
-Tu m'a appelé comment là ?
Elle lève les yeux au ciel en laissant retomber sa tête sur l'oreiller. Quelle insolence !  Je m'approche pour m'assoir au bord du lit, elle recule comme si j'avais la peste. Maintenant elle me fusille du regard. D'accord...
-Tu peux me regarder comme ça autant que tu veux, je bougerais pas.
Elle lève un sourcil surement pour montrer sa désapprobation.
-Je bougerais pas, tant que j'aurais pas vérifier tes blessures et changer tes pansements.
-Fait ce que tu veux, tu va vite craquer en te rendant compte que y'a rien faire.
Je sort mon tel en souriant avec arrogance, elle ne cille pas et continue de me regarder de le même façon. Je le déverrouille et...
-Laisse moi deviner pas de réseaux ? elle demande en souriant de la même façon que moi y'a 10 secondes. Je te pensais moins con, vu ton air de monsieur je sais tout.
Je me contante de ranger mon tel dans ma poche en silence avant de relever la tête vers elle. Elle fixe le mur en face d'elle. Elle a de long cheveux noir, de grand yeux bleu clair, un nez fin et des lèvres pulpeuses. Elle est plutôt jolie, malgré ses cheveux gras et...le sang. Elle s'efforce à m'ignorer mais je vois bien les coup d'oeil qu'elle me jette.
-Tu peux arrêter ? elle demande agacée.
-Quoi ?
-De me regarder !
-Quoi, ça te gêne ? je répond avec un sourire charmeur, juste pour l'emmerder.
-Ouais carrément, t'est flippant !
-Ouais bah y'a rien d'autres à faire !
-Je t'avais prévenu !
À mon tour de lever les yeux ciel, elle d'une compagnie incroyablement agréable !
-Ta qu'a regarder le mur en face, tu finiras pas le trouver pas mal.
Je fais mine de réfléchir.
-Hmm non, je préfère te regarder toi.
Aussitôt elle affiche une expression de dégout.
-Bon sérieusement c'est ridicule ! T'est blanche comme un cul tellement tu saigne, bordel laisse moi te soigner qu'on en finisse !
Elle ignore ma réponse en tournant la tête. Qu'est ce qu'elle est têtue !
-Aller quoi, après je m'en vais...Tu préfère que je reste là à te regarder ?
Elle a l'air d'y réfléchir.
-Apres tu pars ? Tu me laisses tranquille ? Elle demande méfiante.
J'hoche la tête. Elle réfléchit encore un moment avant de s'appuyer sur son coude pour se remettre sur le dos. Je l'aiderais bien mais j'ai la vague impression qu'elle va m'envoyer chier, du coup je prépare le matériel.
-Je peux ?
Elle ne répond pas, ça veut surement dire oui. Je m'avance pour défaire le bandage à son omoplate, quand je veux passer une main dans son dos pour l'a redresser elle recule.
-Tu sais qu'il faut que je te touche pour te soigner ? Ça va être compliqué si tu t'écarte toutes les 30 secondes.
-J'en fais pas exprès, c'est instinctive ! elle se défend.
Une vague de tristesse et de compassion m'envahit. Il lui a fait quoi, pour qu'elle est ai peur comme ça ?
-Je vais commencer par ton omoplate. Tu peux te redresser pour que je puisse défaire le bandage ?
Elle hoche la tête. Elle me laisse faire quand je l'aide, mais sous mes doigt je sens qu'elle est raide. Une fois que ça plaie est exposé j'entreprend de la désinfecter.
-Ça va piquer. Je la préviens, surtout que c'est pas une petite égratignure.
Elle ne dit rien, bien...J'y vais...
Elle ne tressaille même pas un peu quand la compresse rencontre sa chair exposée.
-T'a pas mal ? Je demande déconcerté.
-J'ai constamment mal, c'est juste qu'on s'y fait avec le temps, ça devient une partie de soi...
-...Garde ta pitié pour toi, elle ajoute face à ma tête.
Je n'ajoute rien et continue, pendant que ça va, j'enchaine avec l'avant bras, le ventre, la cuisse et je termine avec son genou droit. Cette blessure là est plus ancienne que les autres mais je la vérifie quand même. Cette fois elle tressaille quand je plie légèrement son genou.
-Ça va ?
Pour tout réponse elle m'offre un simple hochement de tête.
Je recommence plus doucement cette fois jusqu'a ce qu'elle ce contracte de douleur en me lançant un regard noir.
-Bon, je pense que j'ai fini.
Je range tout mon bazars puis me lève, et avant de me tourner vers elle. Elle pourrait dire merci !
-T'attend pas à un merci.
Je la regarde déconcerté. Quelle garce malpolie !
-Tu veux peut être que je te montre où est la sortie ? Tu peux pas la rater, c'est la porte juste là, Elle ironise.
Voyant que je ne bouge pas elle ajoute un "Bye !" bien sonore. Cette fois je sors en soupirant. Cette meuf est incroyable ! Et pas dans le bon sens du terme.

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