Chapitre 43

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ISA

On est tout les deux assis sur le lit quand on frappe à la porte, sûrement le livreur, je me lève et vais chercher les fameuses pizzas.

-Je vous dois combien ? je demande en ouvrant sans regarder la tête du livreur.

-Isa ?

Oh non.

-Aslan !? Depuis quand t'est livreur ?

-Depuis une semaine, entre Lo et Mel qui reprennent les cours et Hava qui...(Son regard s'emplit de tristesse)...peu importe je m'ennuyais.

-T'a pas cours toi ?

-Si mais je fais ça en plus, j'ai décidé de devenir indépendant ou un truc comme ça.

Il soupire et continue.

-Je veux prendre un appart le plus tôt possible. je me suis rendu compte que rester à la maison alors qu'elle n'est plus là...(Ses yeux deviennent humides)...je peux pas faut que j'avance.

-Je comprend, et je suis désolé pour ta soeur.

-Le sois pas t'y est pour rien.

Bien sur que si et pour beaucoup même. Putain elle est juste en haut, à quelques mètres de lui. Je suis désolé, putain je suis tellement désolé.

-Enfin bref, faut pas que je traine j'ai d'autres livraisons à faire. Tiens ça fait 22€ s'te plait. Au faite pourquoi 2 pizza, t'est pas tout seul ?

-Y'a mon frère.

Je mens tellement facilement que ça en devient flippant, je mentais jamais avant.

-Tiens Garde la monnaie, je fait en prenant les pizzas après lui avoir donné l'argent.

Il commence à protester mais je le coupe avant.

-Ça me fait plaisir, je t'assure.

On se dit en revoir, je ferme la porte et monte dans ma chambre. Quand je rentre, je trouve Hava à la fenêtre même de là je peux voir qu'elle ce retient de pleurer. Je pose ce que j'ai dans les mains et le rejoins.

-Hava ?

Elle ne dit rien et continue de regarder Aslan, tout en se mordant la lèvre inférieur pour ne pas pleurer.

-Viens princesse, je dit en la prenant dans mes bras pour la détourner de la vue, aussitôt elle éclate en sanglot.

Je la serre tendrement et la console...comme avant.

-Je suis désolé j'ai plomber l'ambiance, elle dit en se détachant de moi.

-Et je crois que je pleurer sur ton t-shirt...ou bavé, elle ajoute en essuyant ses yeux.

-C'est pas grave p'tit coeur, aller vient on va manger, je fait en la prenant par l'épaule.

Elle hoche la tête et m'accompagne puis on s'installe l'un à coté de l'autre.

-T'est sur que tu veux pas changer de t-shirt ? Elle demande d'une moue toute triste.

-Tu veux juste voir mes abdos en faite, fallait le dire si tu voulait que je te fasse un strip-tease !

-Dans tes rêves, elle dit en riant avant de me frapper l'épaule.

Je ris avec elle.

-Je préfère te voir rire que pleurer p'tit coeur...

-La prochaine fois que je sais que je vais pleurer j'essaierai de rire alors.

Je lève les yeux au ciel en souriant.

-...Je ferais tout ce qui faut pour te voir rire à nouveau et ne plus jamais t'entendre pleurer.
Pour une fois c'est elle qui baisse les yeux en rougissant et souriant.

-Aller, cette fois on mange ! Je dit avant que ça devienne gênant.

Elle hoche une fois de plus la tête avant de prendre une part.

-T'a choisis le film ? Je demande la bouche pleine.

-J'ai vu que y'avait la série "Shadowhunters" sur Netflix, les livres sont plutôt pas mal, ça te dit ?

-Carrément !

On continu de manger en silence, j'hésite à lui parler du départ de Mel. En faite je me sentirais mieux si j'en parler alors je le fait.

HAVA

-Au faite, Mel est parti.

-Parti ? Parti ou ?

-Il est rentré à l'appart, sans moi.

Il dit ça normal en continuant de manger, comme si il s'en fichait et pourtant je le connais assez bien maintenant pour savoir que ce n'est pas le cas. Mel est rentré mais pas lui, soudain je prend conscience d'une chose.

-Est ce que...Est ce que tu reste à cause de moi ? Je demande.

Il détourne la tête de sa pizza pour me regarder.

-J'ai choisis de rester pour toi mais aussi pour moi...

Je vois bien qu'il n'a pas finis mais je le coupe.

-Mais pourtant tu m'a dit que t'adorer vivre avec Mel et que tu détestait ton frère, que le moment le plus heureux de ta vie c'est quand tu la quitté, quand t'est devenu libre.

-Les choses ont changé depuis, maintenant, le moment le plus heureux de ma vie c'est quand je t'ai rencontré.

Mon coeur manque un battement, encore.

-T'en ai sur ? T'a eu la main troué quand même...

-C'est vrai, il dit en riant et pourtant c'est la cas.

C'est donc à cause de moi qu'il reste, je le prive de sa liberté si durement acquis.

-Arrête de culpabiliser, je t'assure c'est pas de ta faute si je reste avec lui, c'est moi qui ai fait se choix.

Je ne dit rien, il à beau dire ce qu'il veut c'est bien à cause de moi qu'il est là. Et même en sachant ça je n'arrive pas à culpabiliser, et je sais que c'est égoïste de l'enchainer comme ça à moi alors qu'il pourrait partir, continuer sa vie mais j'ai besoin de lui. Je ne veux plus être séparé de lui.

-Je peux te poser une question qui risque de re-plomber l'ambiance déjà plomber ?

-Je t'écoute.

-Bon c'est pas une reproche, ni une demande ou quoi que ce soit dans le genre...C'est vraiment, de la curiosité.

-Hava, tu peux tout me dire et tu le sais.
Son tond est rassurant c'est ce qui me pousse à continuer.

-Pourquoi est ce que on part pas ? Quand ton frère n'est pas là, pourquoi est ce qu'on reste ? on pourrait sortir, être libre et faire tout ce qu'on ces promis de faire.

Il me regarde tristement.

-J'y ai déjà penser p'tit coeur. Mais on serais jamais libre, je ne sais pas comment mais il me retrouve toujours.

Je fronce les sourcils.

-Quand j'avais 14 ans, j'ai fugué avec Mel...Il nous à retrouver en 1 heures. J'ai recommencé à 15 ans puis à 16 et même à 17, c'était toujours la même chose, il me retrouver.

-Même quand t'avais pas ton portable ?

-J'en avais même pas à l'époque.

Comment est ce que c'est possible ?

-Et puis en sortant, tu voudrais voir ta famille, même pour une dernière fois. Il a raison je voudrais les voirs et alors lui il irait derrière les barreaux, et ça même si je le défendais.

-À vrai dire, maintenant peu m'importe de finir en prison, c'est juste que si c'était le cas et que j'irai, alors je serai séparé de toi à nouveau, et ça, c'est inconcevable.

Nouveau bond dans ma poitrine. Alors c'est réciproque, ce besoin l'un de l'autre.

-Tu est à moi et je suis à toi, je murmure plus pour moi-même.

-Je suis à toi, et tu est à moi, il me répond.

Peu importeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant