𝐓𝐇𝐄 𝐑𝐎𝐂𝐊𝐒 𝐒𝐎 𝐂𝐑𝐘𝐒𝐓𝐀𝐋 𝐂𝐋𝐄𝐀𝐑 (𝐎𝐕𝐄𝐑 𝐓𝐇𝐄 𝐎𝐂𝐄𝐀𝐍 𝐂𝐀𝐋𝐋) 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐈

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SOPE

images graphiques, thèmes sensibles,
mentions de violence explicite (dans la partie 2 mostly)

scènes sexuelles explicites

༄ inspiré de la chanson Old Cape Cod de Patti Page

Avait-on déjà eu cette sensation, ce phénomène étrange de réalité alternée par une illusion d'optique ? Que l'on était spécial, que l'on était un surhomme alors que ce n'était que notre corps qui nous jouait des tours, qui nous emplissait de désil...

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Avait-on déjà eu cette sensation, ce phénomène étrange de réalité alternée par une illusion d'optique ? Que l'on était spécial, que l'on était un surhomme alors que ce n'était que notre corps qui nous jouait des tours, qui nous emplissait de désillusion ?

Yoongi était assis sur le siège passager de la vieille auto de son amoureux. La route défilait vite, environ à quatre-vingt kilomètres heures, les paysages urbains mutaient ruraux, comme au bon vieux temps. Les champs étaient si vastes qu'il n'avait pas l'impression de passer devant mais plutôt de les contempler, statique, ennuyé. Les arbres se déroulaient aussi à travers sa vitre, comme un décor animé par une manivelle, un petit théâtre de papier trop réaliste. Et pendant un instant, la voiture ralentit ; il ne s'agissait plus de vulgaires tâches de peintures en mouvements centrifuges mais de végétation réelle dont on observait les moindres détails, entre la forme des branches ou encore les différentes nuances de vert de chaque arbre.

Il ferma l'œil droit, puis l'œil gauche. Il y avait comme un filtre de couleur sur chacune de ses pupilles, un orange de type sunset à droite et un émeraude froid et montagnard à gauche. Aurait-il besoin de lunettes après tout...?

« À quoi est-ce que tu penses ? »

– À rien, avait-il simplement répondu.

Il s'était mis à pleuvoir. Plus de paysages précis ni de filtre de couleurs. La vitre et le décor n'étaient plus qu'une palette d'aquarelle mal faite, trop épaisse, un tableau aux éponges humaines sur lequel des gouttes se déversaient sans arrêt, comme si le ciel prenait un malin plaisir à gâcher sa contemplation. Il y avait un peu de soleil pourtant.

« Yoongi. » l'appela-t-on. Et le dénommé tourna la tête. « Ça va mon ange ? »

Mon ange. Alors c'était ça d'être amoureux, il s'agissait de se faire interpeller des dizaines de fois par le même surnom sans qu'on s'en lasse ? Ou peut-être l'inverse, d'appeler son aimé « mon cœur » cent fois et ne jamais s'en lasser parce qu'on le pense, que cet être face à nous et ses mers oculaires dans lesquelles on se noyait sans chercher à y échapper étaient la seule chose qui s'apparentait à un havre de paix. C'était se noyer dans le solide de ses yeux qui se mouvait comme une mer dévorante qui nous offrait l'étreinte d'un éternel réconfort... Ou quelque chose dans le genre.

« Je réfléchis. »

– Je te félicite.

Yoongi retroussa son nez et dégagea sa cuisse limpide de la main chaude qui la saisissait distraitement. Peut-être qu'il ne l'aimait plus finalement. Il aimait toujours autant son rire en tout cas... Des successions de notes seulement aiguës, imbibées de moquerie et d'insouciance, un sourire en forme de cœur surplombé de petites fossettes qui donnerait au mauvais temps une raison de se dégager du ciel, enfin. Des sourires comme ça, il n'y en avait pas deux. Ce sourire-là n'était qu'à lui, il n'appartenait qu'à Hoseok.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 02, 2023 ⏰

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𝖻𝗋𝗈𝗄𝖾𝗇 𝖼𝗅𝗈𝖼𝗄𝗌 +𝗿𝗲𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹 𝗱'𝗼𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant