𝟕 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄𝐒 ◜+𝘫𝘪𝘬𝘰𝘰𝘬◞

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Ça fait sept minutes maintenant que j'ai perdu mon chemin

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Ça fait sept minutes maintenant que j'ai perdu mon chemin. Je tournais en rond dans ce putain d'arrondissement en passant inlassablement dans les mêmes rues et les mêmes panneaux placardés à l'entrée de chacune d'entre elles qui m'indiquaient que j'étais bien au milieu d'un labyrinthe urbain. Ou bien se trouvait-il dans ma tête et je n'ai tout simplement plus la force d'en trouver la sortie, ni n'ai envie d'en sortir.

Ça ne semblait pas faire si longtemps mais tout mon monde était en train de changer. On venait de se quitter et c'métait comme si je savais que ça allait se produire. Peut-être que je l'avais toujours su au final, que ce que nous avions n'allait pas marcher, ou du moins n'était plus en état de fonctionner correctement. Tout avait changé comme si je recommençais à zéro sans ta présence à mes côtés pour me regarder voler.

C'était dans chaque petite chose que tu faisais; désormais tes sourires me pincent le cœur. Ça me manquait déjà de te voir heureux grâce à moi, tes jolies prunelles qui se pliaient en Lune lorsque tes petits rires sots résonnaient dans ma voiture ou notre lit. Je ne les oublierai jamais, ces jolies sons de cloches qui emportaient quiconque les entendaient dans un songe éveillé. Ni ta main dans la mienne lorsque que tu avais à l'époque, encore besoin de moi.

Ça fait sept minutes que j'ai perdu le garçon de mes rêves.

Ça fait trente minutes que je t'ai déposé devant le porche de ta maison. Cette maison sur laquelle j'avais des doutes mais qui contient désormais tellement de souvenirs que je ne serai jamais en mesure de récupérer en personne, que je devrai malgré moi garder précieusement dans ma tête, et chérir.

Et je passais devant les endroits que nous connaissons tous les deux. Je roulais vite, mais c'était comme si j'étais capable de te dire au détail près ce qui s'y passait durant la courte seconde où j'y ai jeté un coup d'œil. Ce bar où l'on s'est embrassé la première fois, une nuit toute en couleurs et Némésis de la sobriété mais qui pourtant fût magique. La façon dont nos yeux papillonaient avant que les rythmes de nos cœurs ne s'unissent et que l'excitation chatouillait la paroi de mon estomac comme si c'était la première fois que je me sentais vivre. Je me souviens comment tu caressais ma joue et la manière dont ton corps se collaient inconsciemment au bar ; nous étions là, assis au fond du bar à nous aimer.
Aujourd'hui il était plein, les gens étaient en fête et semblait alléger leurs esprits lourds de pensées autour d'une bière ambré par la lumière et à l'amertume semblable à ce qu'ils essayaient tant bien que mal d'oublier.

Puis j'ai avancé jusqu'à croiser la route fr ce vieux cinéma-theâtre qui passait encore des films en noir et blanc. Je t'y avais invité un jour ; c'était la première fois qu'on sortait toi et moi. Et je me souviens qu'on n'était jamais allé le voir, ce foutu film. On riait trop, la musique était forte et on n'avait plus envie de s'enfermer dans le noir devant un long métrage dont on s'amuserait à trouver la fin avant tout le monde. À la place, on s'était garé sur le parking d'une supéremtte de nuit où il n'y avait personne. On s'est retrouvé dans le petit commerce à acheter de la bière et des sucreries ; tu n'arrêtais pas de me dire à quel point tu trouvais le goût des bonbons et de la liqueur comme fantastique sur tes papilles. Tes yeux pétillaient et c'était comme si tu venais de découvrir un tout autre monde. Tu éclatais de rire à chacun de mes dires, tes joues rouges de rire et d'ivresse, et moi devant chacun de tes gestes je me mourais de tendresse. Je n'avais plus besoin de ce foutu film lorsque je t'avais toi sous les yeux.

𝖻𝗋𝗈𝗄𝖾𝗇 𝖼𝗅𝗈𝖼𝗄𝗌 +𝗿𝗲𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹 𝗱'𝗼𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant