Chapitre 7

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TW : Ce chapitre contient une scène à caractère anxiogène, je conseille aux plus sensibles de s'abstenir

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A peine la sonnerie eut-elle retenti que les couloirs se vidèrent, chacun retrouvant sa salle de cours. Je n'avais absolument aucune motivation, il s'agissait de ma dernière heure de cours et comme si ça ne suffisait pas, il s'agissait d'économie. Par ailleurs, je devais me rendre au Myôboku, le bar-café de Minato, ce soir. Autant dire que je me sentais épuisée d'avance.

Ça faisait quelques semaines que ses parents m'avaient embauchée et ma période d'essai se conclurait après cette soirée où je devais assurer le service durant le début de la période "bar" du café qui durait, en semaine, de vingt-deux heures à une heure du matin.

(Cela signifiait simplement que, passé vingt-deux heures, le Myôboku changeait de carte pour remplacer les Américanos, cappuccino, latte ou chocolats chauds par du rhum, de la bière, de la vodka ou même des cocktails.)

Moi j'embauchais ce soir à dix-huit heures et terminais à vingt-trois heures, autant dire qu'un mardi en pleine semaine j'aurais intérêt à me coucher vite en rentrant...

Ce travail me plaisait grandement et je souhaitais vraiment dépasser la période d'essai. En plus de m'assurer une certaine stabilité financière pour quitter la maison à la fin de l'année, l'ambiance y était très bonne et je gagnais en expérience. Certes, j'avais beaucoup moins de temps libre pour réviser le bac mais les Namikaze avaient tout de même veillé à aménager un minimum mes horaires selon mes cours.

Le père ressemblait en tous points à son fils - bien que plus vieux. Blond et rayonnant, il semblait s'entendre avec tous ses clients, sans exception. La mère, elle, était un peu plus réservée mais très professionnelle et gérait les compte avec une grande habilité. Elle me faisait d'ailleurs penser à Kushina.

Celle-ci venait assez régulièrement au café et lorsqu'il n'y avait pas grand monde, je n'hésitais pas à pousser Minato à prendre sa pause pour qu'ils puissent bavarder ensemble. Ils étaient réellement adorable à observer et il n'était pas rare que Jiraya me rejoigne dans cette contemplation, lorsqu'il traînait dans l'établissement.

Malheureusement, actuellement j'étais forcée de retourner m'asseoir aux côtés de Dan pour suivre ce cours horrible. Pas que le fait de devoir m'asseoir à côté de lui soit un problème, au contraire. Depuis la soirée de la dernière fois il était toujours très attentionné envers moi mais nous étions en économie et c'était cette perspective qui me désenchantait.

Ces derniers temps je faisais pourtant moult efforts ! Je prenais le cours en note - enfin la plupart du temps - et essayais de le travailler au mieux mais comme le prouvait la copie, tout juste lâchée sur mon bureau par le professeur et accompagnée d'un "Nul mademoiselle Senju", j'avais encore de nombreux progrès à faire.

Enfin, huit sur vingt, on avait déjà vu bien pire ! Et puis comment étais-je censée savoir ce qu'était un monopsone contrarié ? Nous l'avions à peine évoqué et le nom de cette... chose... était complètement barbare.

Monsieur Danzo retourna à son bureau et s'assit sur celui-ci en soufflant d'un air dépité ; la moyenne de classe devait être bien pourrie car même mon voisin qui excellait en SES n'avait obtenu qu'un petit treize sur vingt.

"Je n'ai jamais vu une interrogation aussi ratée de toute ma carrière. Un moyenne de classe frôlant le cinq, tout juste remontée par la note la plus élevée qui ne dépasse pas le treize. N'avez vous donc pas compris, tous autant que vous êtes, que le bac approchait ? Il ne vous reste que quelques jours avant le bac blanc et croyez-moi, à ce rythme vous vous planterez tous", annonça fermement le professeur en nous fixant tour à tour d'un œil sévère.

TSUNADE - L'histoire D'une VieWhere stories live. Discover now