Chapitre 2

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Après cette très bonne soirée je comprenais enfin à quoi servent les volets. 1) ils étouffent les bruits des pigeons, 2) ils empêchent le soleil de rentrer et 3) ILS PERMETTENT DE DORMIR BORDEL ! J'étais tellement crevée hier soir en arrivant que je n'avais pas pensé à les fermer, maintenant je m'en mordait les doigts. En clair, j'étais d'humeur massacrante. Vive la gueule de bois et le manque de sommeil ! J'avais l'air d'un zombie sortit tout droit d'un film ou d'une série avec les belles cernes violettes qui vont avec.

Je passai la journée entière à traîner sur mon lit en parcourant les réseaux sociaux et regardant les-dites séries. J'étais trop fatiguée pour faire quoi que ce soit d'autre. Ma mère avait bien tenté plusieurs fois de me faire bouger de là mais rien à faire, je ne bougeais pas et elle avait vite abandonné. Elle désespérais souvent, cherchant à savoir de qui je tenais ce côté têtu, je n'ai jamais osé lui dire qu'elle était pire.

La journée passa rapidement et l'obscurité recouvrit le ciel, l'hiver était bien présent et la fin des vacances se sentaient. Je devais absolument mettre de l'ordre dans mes affaires avant la rentrée après tout, nouveau lycée était forcément synonyme de nouveau départ.

Au début je n'étais pas vraiment pour l'idée de changer d'établissement pendant l'année mais je n'avais pas eu le choix, j'étais mineure (à mon grand damne) de ce fait mes parents choisissaient tout pour moi. Ils avaient voulu me changer de lycée car celui-ci contenaient la meilleure filière économique du pays. C'est fou ce qu'ils étaient prêts à faire pour leur rêve.

Le lendemain ne fut pas vraiment meilleur. Je me levai dans les alentours de midi, en ayant cette fois fermé mon volet, et n'avais donc eu que mon après-midi. Je n'avais vraiment pas eu le cœur à ranger ma chambre alors mon activité était restée semblable à la veille.

Il y a un facteur que j'ai toujours trouvé déterminant dans la personnalité de chacun : plutôt du genre couche tard ou lève tôt ? Personnellement j'étais un oiseau de nuit et je ne le cachais absolument pas. J'étais totalement capable de m'endormir à trois heures du matin en ayant cours le lendemain sans même aller à une soirée. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours vécu la nuit. Quoiqu'il en soit, c'était ce facteur qui m'avait poussée, dans les alentours de vingt-deux heures, à mettre de la musique à fond dans mon casque en rangeant et aspirant ma chambre. Je ne pouvais m'empêcher de danser et fredonner en chœur avec la mélodie. Le spectacle devait être assez hilarant mais heureusement pour moi, les autres habitants de la maison étaient trop occupés à l'étage inférieur devant une émission télé. La scène devait vraiment être digne d'un film pour ado, l'héroïne (en l'occurrence moi, je voudrais pas me jeter des fleurs et tout hein mais voilà quoi) qui a les cheveux attachés en un chignon lâche fait à la va vite avec un crayon qui traînait, la musique à fond, l'aspirateur rouge pétant par dessus, le tout en short, débardeur et chaussons lapins blancs en fourrure. Absurde mais drôle.

Au fur et à mesure que les chansons défilaient, mes émotions et états d'esprits changeaient. C'était sûrement ce que je préférais dans cette activité.

N'empêche, je pouvais dire ce que je voulais, le rangement avançait bien, même si je m'arrêtais toutes les trente secondes. J'aimais vraiment ma chambre, je m'y sentais en sécurité, comme si rien ne pouvait m'y arriver. En plus elle était vraiment spacieuse ! J'avais un grand lit deux places encadré par une fenêtre à droite et la porte blanche à gauche. Les deux ouvertures étaient bien séparées par un bon deux mètres. 

J'avais enfin terminé de ranger les vêtements qui avaient traîné plusieurs jours de suite sur mon tapis aux multiples bandes de couleurs. Il me semble que je possédais ce tapis depuis un grand nombre d'années, au moins une bonne dizaine. J'avais toujours trouvé qu'il s'accordait bien avec mes murs bleu clair. Il me fallait à présent passer au bureau, plein de papiers en tout genre, de stylos et de babioles. C'était la pire partie.

TSUNADE - L'histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant