Chapitre 1

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Comme d'habitude, mes parents m'avaient traînée dans une de ces soirées mondaines que je haïssais par dessus tout : on vous y servait du champagne par-ci et des toasts de caviar par-là, sans oublier les invités tous plus faux et hypocrites les uns que les autres.

A la limite, la soirée aurait pu être plus sympa si j'avais pu prendre du champagne mais devinez quoi ? Eh oui, je n'avais pas l'âge légal pour boire de l'alcool, bien que j'en ai déjà consommé auparavant. Bien sûr, le champagne n'était pas ma boisson préférée mais c'était toujours mieux que ce que j'avais pour le moment, soit rien.

Je me demandais vraiment ce que je faisais ici, je ne connaissais personne, je ne connaissais pas les environs et je n'avais pas le droit à quoique ce soit. Je soupçonnais qu'on m'ait emmenée histoire de dire "et voici ma fille" ce qui signifiait vraiment "et voici ce qui va servir à nous rapporter de l'argent". Pitoyable.

Je réussi - enfin ! - à avoir une coupe de champagne que j'avalai d'une traite. Les bulles qui courraient dans ma gorge me brûlaient légèrement mais, bordel, ce que ça faisait du bien. Je n'étais absolument pas alcoolique mais parfois, un peu de cette boisson divine ne faisait que du bien.

Je déposai ensuite mon verre vide sur une petite commode en bois de l'entrée sur lequel se trouvaient déjà deux verres aussi vides que le mien. En observant mieux la pièce, je me rendis compte que cette endroit était un vrai manoir des temps anciens. Bien sûr, l'intérieur avait été modernisé mais le lustre en cristal parlait à la place de tous les autres bibelots présents.

N'ayant toujours rien à faire, je retournai dans la salle principale espérant me trouver une occupation. Je déambulais au milieu des autres invités qui, pardonnez-moi l'expression, pétaient plus haut que leur cul, lorsqu'un homme d'une quarantaine d'années m'aborda.

- Bonsoir mademoiselle, j'espère que vous passez une bonne soirée.

- Très bonne, merci.

- Je tenais à vous dire que je vous trouvais magnifique.

Il me fit un clin-d'œil. Super, encore un pervers à tendance pédophile.

Je me retins de soupirer et jetai tout de même un regard à ma tenue par réflexe. C'était ma mère qui m'avait habillée, encore une fois. Je ne pouvais pas dire que tout allait très bien avec ma mère, nous nous disputions souvent mais ces derniers temps c'était pire.

La dernière en date avait eu lieu cet après-midi; je revenais d'une heure à la salle et jamais mis plus de temps à revenir que prévu, évidemment, nous avions déménagé au début des vacances alors je ne connaissais pas encore très bien le quartier. Ma mère et son mari - car il n'était définitivement pas un père pour moi - ne m'avait pas crue alors ça avait finit en une dispute plutôt violente. Je ne savais même pas ce qui les dérangeait dans le fait que je rentrai plus tard, enfin bref.

Au final, l'heure ayant pas mal défilée et le moment de partir à la soirée arrivant à grand pas, ma mère décida de me préparer elle même. C'est pourquoi je me retrouvais vêtue d'une longue robe dorée et moulante, d'escarpins et de gants de la même couleur et mes cheveux blonds étaient relevés en un chignon sophistiqué.

- Merci, je me forçai à sourire.

Nous discutâmes encore quelques instants puis il se dirigea vers d'autres convives. Finalement ce n'était peut être pas un pédophile... Enfin, ça ne m'intéressait pas plus que ça de connaître sa vie mais ma seule distraction venait de partir et je me retrouvais une nouvelle fois à me demander quoi faire.

Je retournai dans l'entrée et m'assis, la tête entre les mains. Ça ne pouvait plus durer ! J'avais atteint mon point de rupture. Je me levai d'un coup, la rage au cœur. J'en avais marre de ne rien faire ! Alors oui il y en avait des personnes de mon âge mais si c'était pour me coltiner une bande d'idiots incapable de penser avec leur tête, non merci !

TSUNADE - L'histoire D'une VieWhere stories live. Discover now