C'était ça, les tempêtes, alors ? Elles n'avaient pas explosé. Enfin, on n'aurait pas dit. On aurait dit que la mer grondait, que tout se déréglait, que le rapport de puissance entre l'homme et la nature s'était inversé. Que quelque chose couvait av...
« Alors on enferma le garçon dans la grotte. On l'empêcha d'en sortir et il y resta jours et nuits. Et jours et nuits, il répétait la même chose, car personne ne l'écoutait. Il disait, écoutez-moi, votre cité va bientôt mourir.
Mais pour le garçon cloîtré au fond d'une caverne, le monde extérieur s'était tu. Et il n'entendait plus la mer ni la forêt ; il en oubliait jusqu'à ses origines et son nom. Quand il percevait tout ce que les autres étaient incapables de voir, tout ce qu'eux voyaient était à jamais hors de sa portée.
Un jour, comme il l'avait dit, la cité est tombée ; et le petit garçon, personne n'a jamais su ce qu'il était devenu. »
Extrait deLes Légendes Vivent la Nuit, recueil de légendes anonymes
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- Tu sais, Olivier, ça lui a détruit une culture, mine de rien. J'ai ma voisine, elle veut voir avec la mairie pour que des infrastructures adaptées soient mises en place.
- Ah mais c'est un enfer, je te le dis hein. Je sais pas comment ça va évoluer.
- Moi j'ai l'impression que ça empire. Comment on va vivre, après, hein ? Si ça continue ?
- C'est pas possible une telle situation. On va pas déménager non plus !
La clochette retentit quand une nouvelle personne entra dans le magasin et un « bonjour » fut jeté à la cantonade. Près du comptoir, les deux adultes continuaient leur discussion avec le même dynamisme survolté. La vendeuse ne disait rien, sûrement ennuyée. Elle attendait probablement, droite comme un piquet entre les toiles sous plastique, qu'on vienne la solliciter.
Dans son rayon, un jeune homme châtain comparait silencieusement deux pinceaux. Il les regardait l'un puis l'autre, sourcils froncés, des écouteurs enfoncés dans les oreilles. Sa capuche grise dépassait négligemment de sa veste en jean, et il tapotait du pied dans ses baskets usées. Il se pinça la lèvre, plongé dans un dilemme interne. Non loin de lui, les deux clients tempêtaient encore contre les conditions météorologiques.
Il se décida finalement et reposa le second pinceau avec une petite moue. Puis il quitta le rayon avant de changer d'avis. Il devait éviter de dépenser trop vite son argent, quand même...
- Ah, Jisung. Tu as choisi ?
Le jeune homme sourit doucement en sortant de son rayon. Il secoua le pinceau de sa main droite et la vendeuse sourit en retour.
- Je te fais passer en caisse ?
- Hé, nous étions là d'abord !
- Sauf votre respect, monsieur, vous discutez là depuis un quart d'heure, j'aurais eu le temps de vous faire passer une vingtaine de fois. Mon habitué passera donc d'abord, on est ok ?
