XI

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"Ce que la nature sait mieux que l'homme,

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"Ce que la nature sait mieux que l'homme,

C'est que le silence vaut mieux que les mots."

Extrait du recueil de poèmes Les Nuits où la Lumière Tremble, par Lee Felix.



~•~



Les racines s'emmêlaient, les voitures les contournaient ou roulaient en dessous. Jisung, lui, courait sur le trottoir, allant bien plus vite qu'elles. Si Hyejin était en voiture, il arriverait avant elle ; si elle était à pied, il allait devoir redoubler de vitesse. Chaque rue était en proie au chaos, et parfois, les bourrasques trop fortes menaçaient de le faire tomber.

Il erra un moment dans la ville, il devait absolument retrouver Hyejin. Il aperçut enfin une silhouette aux longs cheveux noirs à un tournant et lui sauta dessus. Mauvaise personne. Il continua sa route, se perdant dans les rues emmêlées de Staalton ; quand il frôla deux passants, il les entendit dire que le niveau de la mer montait et que la promenade qui dominait la plage était déjà sous l'eau.

La gare était à l'autre bout de la ville, ils avaient encore du temps avant qu'ils ne soient inondés.

À la gare même, le chaos était plus intense encore. Les gens se couraient dessus, ne parvenaient plus à avancer. Ça hurlait dans tous les sens, certains commençaient à en menacer d'autres de leurs poings. Les agents de la gare étaient complètement dépassés, ils tentaient d'orienter la foule, mais finissaient trop souvent par se prendre des objets dans le visage.

Ça y est, l'humain panique, on dirait un troupeau de moutons. Des animaux, rien d'autre que des animaux.

Minho les regardait aller et venir, protester, s'engouffrer par dizaines dans les wagons. Lui-même aurait dû prendre ce train, il n'aurait sûrement que le prochain. Il devait tout de même essayer de prendre celui qui se trouvait devant lui, quitte à être entassé comme dans un wagon à bestiaux. Mais il devait quitter la ville au plus vite, le plus loin possible, et lui, ça n'était pas pour sauver sa peau.

Mais pour sauver celle des autres.

La pierre, il la sentait battre comme un cœur dans son cœur. Elle se débattait, les vents l'affectaient et la réveillaient doucement. C'était tout proche, ce moment où il en verrait enfin le véritable pouvoir. Et s'il pouvait être à des kilomètres de toute vie humaine quand cela arriverait, au moins il serait le seul à en mourir.

Pressé contre un mur, il sentit son portable vibrer dans sa poche mais l'ignora. Il devait y aller. Il prit une grande inspiration, comme quelqu'un qui s'apprête à se jeter dans les vagues, et plongea dans la foule. Il réussit tant bien que mal à se frayer un passage, mais il n'était encore qu'à mi-chemin du train. Son portable vibra encore, et encore il l'ignora. Il se débattait tant bien que mal et serra les dents quand il se prit un coup de coude dans les côtes. Et son portable se réveilla à nouveau, et avec un geste rageur, il le sortit de la poche de son jean.

𝑳𝒊𝒈𝒉𝒕 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕-𝑾𝒂𝒏𝒅𝒆𝒓𝒆𝒓𝒔 ☘︎ 𝐌𝐢𝐧𝐬𝐮𝐧𝐠Donde viven las historias. Descúbrelo ahora