C'était ça, les tempêtes, alors ? Elles n'avaient pas explosé. Enfin, on n'aurait pas dit. On aurait dit que la mer grondait, que tout se déréglait, que le rapport de puissance entre l'homme et la nature s'était inversé. Que quelque chose couvait av...
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« Cela fait des années que je vis au milieu des hommes. Que nombre d'entre eux portent sur moi leur regard malveillant. Mais je reste persuadé qu'il y a du bon en eux, car si j'arrête d'y croire, je devrai dans le même mouvement arrêter de croire qu'il y a du bon en nous. »
Extrait d'une lettre jamais envoyée (à sa famille sûrement), Correspondances d'un Poète (publication posthume), texte de Lee Felix.
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- Jisung, pourquoi t'es collé à un arbre ?
- J'entre en connexion avec la nature, d'accord ?
- Ah ouais, les chakras, tout ça, je vois.
Jisung rit quand Minhyuk se posta près de lui. C'était la fin de matinée, ils avaient tourné une longue séquence jusqu'alors. Ils reprendraient après la pause repas pour trois séquences plus courtes.
Jisung était assez fatigué, et cela faisait quelques jours qu'il n'avait pas pu s'échapper dans la forêt de nuit. Le terme de « noctambule » n'allait bientôt plus lui aller si ça continuait. Ça se manifestait en lui comme un manque, il ressentait le besoin de plus en plus fort de vivre la nuit, laisser les marques de lumière envahir sa peau, aller retrouver les chouettes et les lucioles. Sa vie de petit être de la forêt lui manquait beaucoup. Le jour n'aurait jamais sur lui l'effet qu'avait la nuit.
Son regard s'arracha des mouvements de fourmilière du tournage pour se poser sur Minhyuk, qui, comme eux tous, avait de belles cernes sous les yeux.
- Ça va toi ?
Minhyuk se pinça les lèvres et haussa les épaules.
- Ça passe. Soojin a bien voulu admettre que si elle devait choisir entre Tom Cruise et moi, elle me prendrait. C'est une sacrée victoire.
Jisung rit en secouant la tête. Minhyuk sourit, mais bientôt, son visage redevint neutre et il poussa un soupir.
- Mais... Il s'est passé quelque chose d'étrange, cette nuit.
Jisung fronça les sourcils à ces mots.
- Comment ça ?
- Ben, j'ai très mal dormi, et à un moment, je me suis réveillé, vers genre, quatre heures du mat... Impossible de me rendormir.
L'Hylérien hocha la tête, invitant son ami à continuer.
- Alors j'ai ouvert la fenêtre pour prendre un peu l'air, t'sais, j'aime bien la vue que j'ai de là-haut, ça m'apaise.
Oh-oh.
Là, Jisung craignait un peu que l'humain ait vu des choses qu'il n'aurait pas dû voir.
La nuit à Staalton, les humains sont censés dormir.
