Partie 57

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Bismillah

« Les gens parlent d'amour, moi je te parle de ce que je connais »

- Nawel : C'est Tarek.
- Moi : Pourquoi tu t'es embrouille avec lui ?
- Nawel : C'est pas ton problème.

J'la regarde dans les yeux, elle avait peur de m'dire pourquoi. J'la lâche et me rassoit, pourquoi tout est si compliqué, pourquoi on peut pas être tranquille. Pourquoi y'a toujours des soucis. Elle s'approche de moi, se met en face de moi. Me regarde avec insistance, j'détourne le regard, c'était comme un jeu. Elle se mettait en face de moi, j'tournais la tête. Puis elle m'attrape le visage, on était proche, trop proche. Elle me regarde quelque minute et s'blottit dans mes bras, j'l'ai pas repoussé, j'l'ai serré fort contre moi. J'avais besoin d'ça, j'avais besoin d'sentir sa présence près d'moi, j'pouvais sentir son cœur battre. J'me détache :

- Moi : Bon va dormir.
- Nawel : J'veux rester avec toi.
- Moi : Ok viens on va s'poser là-bas.

On va s'poser sur un canapé. On s'est assis, personne ne parlait. Il commençait à faire frais, elle tremblait, j'lui donne mon gilet. Elle le met et pose sa tête sur mon épaule. On regardait le peu d'étoile qu'il y avait.

- Nawel : Pourquoi t'as pas répondu à ma lettre ?

Pourquoi ? Parce qu'en vrai j'avais pas les mots, j'savais pas quoi dire...

- Moi : J'avais pas trop l'temps & puis j'avais pas la tête à ça.
- Nawel : Tu l'as lu au moins ?
- Moi : Ouais.
-  Nawel : ...
- Moi : Nou ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Nou ? C'était le surnom que j'avais donné à Nawel, quand on était ensemble, j'sais même pas pourquoi j'l'ai appeler comme ça, c'est sortis tout seul, le fait qu'on soit proche. Ça m'rappelait pleins d'choses.

Elle a relevé sa tête d'un coup, ma regarder avec des gros yeux. Elle m'a mis mal à l'aise, j'ai tourné la tête.

- Nawel : Ça fait longtemps tout ça...
- Moi : Ouais, Bref !
- Nawel : Oui...
- Moi : Bon j'vais dormir.
- Nawel : Ouais moi aussi.

On est rentré en même temps, j'monte les escaliers et j'rentre dans la chambre. J'dors, j'étais KO.

Le lendemain j'me réveille, j'étais tout seul. Les gars ils étaient sortis, les filles aussi je pense. J'suis descendu en short. J'descends et à ma grande surprise j'vois Nawel. Elle était en djellaba. Quand j'l'ai vu, elle m'a grave fait penser à ma daronne, elle avait peut-être la tête dans l'cul. Elle était vraiment belle, naturellement.

- Nawel : T'es là toi ! J'croyais t'avais bougé.
- Moi : Nan même pas, j'étais mort !
- Nawel : Tu veux manger quelque chose ?
- Moi : Ouais vas y ! J'vais m'doucher hein.

J'remonte, j'prends mes affaires. J'vais dans la douche, j'retourne dans la cuisine. Elle m'avait fait à manger, j'mangeais elle m'regardait.

- Moi : T'en veux ?
- Nawel : Nan y'en a là-bas.

Elle part, j'finis. J'vais la rejoindre, elle était posée devant la télé.

- Moi : Habille-toi !
- Nawel : Quoi ?
- Moi : Habille toi zeubi ! On sort.

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Where stories live. Discover now