Partie 65

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Bismillah

« Il y a l'amertume du bonheur comme il y a l'ivresse de la souffrance. Henryk Sienkiewicz »

Salma c'est donc comme ça que t'es devenue ?

J'la regarde partir, j'la quittais pas des yeux. Elle qui aimait s'habillé à la pointe de la mode, toujours bien maquillé. Bah là j'ai l'impression d'avoir une nouvelle personne en face moi. Elle avait porté le voile, il lui avait illuminé son visage, elle était vraiment magnifique. Elle qui montrait jamais sa peine, qui rigolait à n'importe quoi. Elle a changé, c'est devenu un cadavre. Elle avait le visage creusé tout blanc, ses grosses joues elles ont fondu. Elle faisait vraiment peur à voir, c'était un sac d'os. Elle était pâle, très pâle elle qui était très foncé par rapport à nous bah la plus du tout. Mais elle avait toujours son charme, ses petits yeux noisette. Ça doit bien faire 2 ans que j'l'ai plus vu, elle a été banni par son frère, sa mère était grave déçu d'elle. Mais ils n'ont pas cherché à savoir pourquoi. Pourquoi elle a fait ça ? J'suis impliqué la dedans, elle a fait ça pour attirer l'attention. Pour qu'on l'aperçoit comme quelqu'un d'autre sauf qu'elle s'y est mal prise.

J'reste avec Salim. J'le regarde, la culpabilité me prend, j'me sens coupable, j'ai peur qu'il s'réveille pas, mais Salim est fort, il peut vaincre ces blessures profondes. Il a encore tellement de chose à vivre, tellement de chose à partager. Il a pas l'droit d'nous laisser, d'me laisser, le seul vrai shab que j'ai, il a pas l'droit. J'suis peut-être égoïste mais j'veux pas qu'il parte, on a pas encore assez profité l'un de l'autre.

Plus tard, j'sens une main sur mon épaule, une main froide. Elle m'a fait des frissons, j'me retourne brusquement et je vois Linda en pleure. Complètement déprimé, elle avait les yeux rouges, son mascara a coulé sur ses joues. Je me lève, la regarde et elle fond en larme dans mes bras, j'la serre fort contre moi. Nous trois on a fait toutes les conneries du monde ensemble, Linda et moi sans Salim c'est comme les Totally Spies sans Clover. Comme si on m'enlevait mon bras gauche, juste pour vous dire que Salim était très important pour nous. 20 ans d'amitié presque, sa s'oublie pas comme ça, les autres ont peut-être oublié l'existence de Salim mais pas nous, impossible.
On reste encore un peu avec Salim puis moi & Linda on part.

Sur le chemin du retour j'roulais comme un fou, j'dépassé tout l'monde, Linda elle était absente, elle était dans ses pensées. Elle essayait de fuir la réalité au maximum, d'évité de faire face à cette putain d'vérité. Arrivé à la cité j'dépose Linda, elle me fait un sourire, un magnifique sourire, derrière ce sourire j'ai pu voir toute la peine qui l'encombre, comme on dit derrière chaque sourire ce cache une larme.

Juste après j'rentre à la maison, j'mange. & j'ressors. J'vais rejoindre Amine, Ryad, Seydou & Anas.

On était posé en bas du bloc, on parlait de tout et de rien. Mais y'avais un arrière-goût de regret quand j'regarde la place de Salim, là où il s'pose d'habitude.

On rigolait bien jusqu'à c'qu'on voit une voiture faire un dérapage de malade, elle freine sec en face de nous. On attendait d'voir qui allait sortir d'la vago. On attend un peu puis on voit Nawel, habillé comme un bonhomme. J'm'en rappelle elle avait mon pull, mon sweat car une fois on était dehors et j'lui avais passé parce qu'elle avait froid. Donc elle avait mon sweat, un jogging Nike et des Air max. Elle avance tel une furie elle fonce sur Ryad. Elle lui tend les clés et lui dit :

- Nawel : Alors toi ! Tu vas voir quand tu vas rentrer wallah j'rigole pas ! Grand ou pas grand j'm'en fou ! Dès qu'tu montes on verra.

Ryad il était choqué, il la regardait choqué. Il lui hurle de monté, elle s'exécute. Il s'apprête à monter lui aussi quand il me dit de l'accompagné, j'me lève et l'accompagne. Dans l'escalier silence de mort, on arrive chez lui. Il y avait personne à part Nawel, elle était dans une colère noir, elle avait une veine qui sortait d'son cou ! C'était chaud, elle regarde son frère puis moi, puis encore son frère. Puis elle hurle :

- Nawel : ALORS COMME CA TA PUTE ELLE VIENT M'VOIR ET ELLE INSULTE MON PERE ET ELLE M'MENACE ! ELLE MENACE NAWEL ****** (Son nom d'famille). ELLE VIENT AVEC SON EQUIPE ELLE CROIT ELLE M'FAIT PEUR CETTE SALOPE ! MAIS LE PIRE ELLE M'RAMENE TAREK ! MAIS MOI TAREK J'LUI FAIS UN FILM DE CUL MOI ! IL CROIT QUOI S'TENCULER ! IL VEUT J'LE DEFONCE C'EST SA !
- Ryad : QUELLE TAREK TU PARLES ? ARRETE DE CRIER J'VAIS T'SECESTRER.

Elle le regarde, elle avance vers lui, lui arrache les clés d'sa gova et lui dit de descendre. Ryad il était choqué moi aussi d'ailleurs, on descend on rentre dans la gov.

- Ryad : Azi laisse-moi conduire !!
- Nawel : CASSE-TOI ! C'EST MOI QUI CONDUIS OK ! TOI TU FERMES TA BOUCHE OU TU VA VOIR.

Alors là, Ryad & moi, on a rigolé, mais vraiment on a explosé d'rire. C'était vraiment drôle à voir et à entendre. Elle avait encore plus la rage. On la laisse conduire, y'avais ni musique, ni rien. On arrive à l'endroit, on voit Tarek poser contre une voiture avec un pote à lui. On s'approche d'eux.

- Nawel : ALORS PETIT PD ! TU VAS ENCORE INSULTER MON PERE ! J'TE FAIS UN FILM DE CUL MOI !
- Ryad : T'AS INSULTER MON PERE FILS DE CHIEN !
- Tarek : Mais de quoi vous jactez là ? Allez faire les caïds ailleurs.
- Ryad : MAIS J'VAIS T'BAISER TA RACE TU VAS VOIR !
- Nawel : MAIS MEME SI J'LUI RAMENE ANISS IL LE BAISE ! T'ES QU'UN PTIT BOUFFON !

Ils continuèrent à s'embrouiller quand j'commençais à avoir des vertiges, j'avais mal au crâne c'était horrible, & à chaque fois qui parlait c'était comme un énorme coup d'matraque, c'était horrible Wallah. Puis trou noir.

Je me réveille juste après dans un lit d'hôpital, j'comprenais pas c'qui venait d'se passer.
A mon réveil y'avait Nawel endormit sur une chaise et Ryad de l'autre côté. J'les regardes, j'osais pas les réveillés quand j'vois Nawel bougé, elle s'réveille puis elle avance vers moi.

- Nawel : Ca va ou quoi ?
- Moi : Ouais tranquille t'inquiète.
- Nawel : J'ai eu peur putain !

J'ai souris, un sourire sincère wallah, ça m'avait fait plaisir qu'elle s'inquiète pour moi.

- Moi : Tu m'aime trop zeubi ! Arrête !
- Nawel : Ouais ouais dans tes rêves.

J'lui réponds pas, puis me rendort. J'étais claqué wallah, j'ai dormis jusqu'au lendemain.

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant