Chapitre 16 : Vaincre l'hybris

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Bonjour ! 

En pleine finale de fleuret. Dieu que c'est stressant l'escrime. 

(Ce qui liront ça dans quelques années, vous aurez un compte-rendu jour par jour des JO de Tokyo !) 

Bref, nouveau chapitre, cette fois largement remanié ! Sincèrement, je préfère cette version, vous me direz ce que vous en pensez ! On se retrouve en bas pour en parler, bonne lecture ! 

***

Chapitre 16 : Vaincre l'hybris.

Ses lèvres exploraient lentement sa clavicule, en douceur et sans précipitation. Lucy se laissait faire, grisée par ces nouvelles émotions qui tourbillonnaient en elle. Quand il lui avait proposé de sortir après le couvre-feu pour passer un peu de temps ensemble, l'adrénaline avait empli ses veines. Maintenant, elle était coincée entre la tapisserie qui drapait la salle vide dans laquelle ils étaient retranchés, et son torse. Depuis une demi-heure, ils s'embrassaient lentement et posément, avec la maladresse et la douceur des premières amours. Ses lèvres remontèrent dans son cou et il s'écarta un instant pour planter son regard bleu dans le sien. Après quelques secondes de silence haletant, il fondit à nouveau sur Lucy en un nouveau baiser, plus ardent que les autres. Sa main prit délicatement sa nuque, et Lucy frissonna. Alors que le visage entier de la jeune fille était en feu, les mains et les lèvres de son compagnon lui semblèrent glaciales. Mais ce fut quand ses doigts tentèrent de passer sous sa chemise et frôlèrent la chair de ventre qu'elle s'en rendit compte. Elle sursauta et se colla contre le mur pour échapper à son étreinte, repoussant sa main de la sienne.

-Non, refusa-t-elle en un souffle. S'il te plait.

Il ne répondit pas, et elle leva timidement les yeux sur lui. Ce qu'elle vit la glaça et elle porta ses deux mains à sa bouche pour retenir un cri. Le regard qui la fixait maintenant était vide de toute émotion, vitreux, et glacial, comme mort. Les yeux d'une pâle couleur délavée qui ne semblait avoir plus aucune once de vie. Les mains contre ses hanches devinrent soudainement flasques, et un sourire sinistre s'étira sur des lèvres qui avaient virés au bleu glacial. Le souvenir des Inferi, ces cadavres animés par magie, racontés par ses oncles revinrent à l'esprit de Lucy, et son sang se figea dans ses veines. Quand il pencha la tête pour plonger vers elle, elle ne put se retenir, et un cri à glacer le sang résonna dans la pièce.

Elle se redressa en sursaut, et mordit son poing pour étouffer le cri qu'elle s'apprêtait à laisser échapper. Son autre main agrippa ses draps pour se rassurer et s'ancrer à la réalité. Un rêve, se répéta-t-elle frénétiquement. Ce n'était qu'un rêve. Elle replia ses jambes contre sa poitrine, haletante et couverte de sueur. Son front appuyé contre ses genoux, les épaules agitées de tremblements compulsifs, elle tentait tant bien que mal de retrouver son souffle.

Ça faisait trois jours que Lionel Boot avait été agressé. Et trois nuits qu'elle se réveillait en sursaut avec à l'esprit ce même cauchemar. Un des meilleurs moments qu'elle avait passé avec Lionel quand ils étaient ensemble, cachés dans une salle vide du troisième étage. Puis les yeux morts qui ne cessaient de la hanter depuis qu'ils avaient retrouvé le corps inerte de Lionel dans la Salle Commune de Gryffondor. Dans le même état qu'Alexandre Wallace. McGonagall avait imposé à tout le monde d'aller dormir dans la Grande Salle. Trop choquée, Lucy avait été incapable de faire son rôle coordinateur de Préfète et avait laissé Luke se débrouiller seul. Le trajet du Poudlard Express le lendemain avait été le plus morne et le plus sinistre qu'elle n'avait jamais fait. Coincée entre la fenêtre et Luke, elle n'avait pas eu le courage d'articuler le moindre mot. Luke était resté avec elle, la couvant d'un regard inquiet. Il savait que Lionel avait été important pour elle, et qu'il le demeurait. Sa première véritable relation amoureuse. Ils avaient même réussi à rester ami après leur séparation, surprenant tout le monde, mais Lionel ne résistait jamais à l'appeler « chérie » quand il la voyait. Un jeu taquin entre eux. Une nouvelle fois, les larmes montèrent aux yeux de Lucy.

Les fantômes des oubliésWhere stories live. Discover now