En retard

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6ans plus tard :
-Camerone-


- CAMERONE TORRES DATE PRISA Y LEVÁTATE ANTES DE QUE ME ENOJE!

*Camerone dépêche-toi et lève-toi avant que je m'énerve*

Je grognais en entendant les hurlements de ma mère si tôt le matin. J'attrapai mollement mon téléphone, pose sur ma table de nuit et me décomposais en découvrant l'heure.

-Merde, merde, merde.

Je sautais de mon lit et ne perdis pas une seconde avant de foncer dans la salle de bain pour prendre une douche.

-dios mío, cette gamine va me tuer, entends-je ma mère râler depuis le rez-de-chaussée.

Enfin prête, je me mis à dévaler les escaliers en direction de la cuisine pour y attrape à la va-vite un tostada cubain que ma mère venait de préparer. Ça faisait pratiquement vingt ans qu'elle navait pas remis les pieds dans son pays natal mais sa cuisine nous donnait toujours l'impression d'y être.

-Camerone, c'est quoi encore cette tenue?

Je jetai un coup d'œil en direction de ma mère qui n'observait de haut en bas d'un air exaspéré. Je lui fis un de mes sourires espiègles, faignant l'innocence.

-C'est l'uniforme du lycée, lui réponds-je l'air de rien

-Je te préviens Camerone, je refuse d'être encore une fois convoquée à cause de ta tenue vestimentaire.

Un gloussement méchappa.

Je portais l'uniforme seulement, je m'amusais à le « customiser ». 

Hier soir, je m'étais amusé à raccourcir la jupe et découper les manches ainsi que le bas de l'immonde pull gris à l'effigie de notre lycée en lassortissant avec une courte chemise blanche en dessous. Accompagné de mes intemporelles Doc Martens au pied, disons que je ne passais pas inaperçue dans mon lycée.

-Il n'est mentionné nulle part dans le règlement intérieur que nous ne pouvons pas customiser l'uniforme, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils ne peuvent pas me renvoyer.

-Me da igual !  *Je m'en fiche*

Je n'ai pas le temps de me déplacer à chaque fois que ton établissement me convoque ! alors estate calmado entendido mi hija ? *Sois calme entendue ma fille?*

-entendido mamá

J'adorais parler espagnol avec elle. Quand nous vivions encore avec mon père il refusait que ma mère parle et m'apprenne sa langue natale sous prétexte que nous vivions aux États-Unis et qui si nous voulions être un jours intégré nous devions parler Anglais.

En conclusion, mon père était un con.

Quand nous sommes arrivées à Los Angeles six ans en arrière, j'ai immédiatement demandé à ma mère de m'apprendre à parler Espagnol.

-Je dois y aller mi amor. A ce soir!

Elle m'embrassa tendrement la joue avant de quitter la cuisine, son uniforme de serveuse sur le dos.

-Chérie? Me rappelle t-elle depuis le seuil de la porte.

-Oui?

-Tu es magnifique.

Elle me fit un clin d'œil avant de claquer la porte.

Je me plongeai à nouveau dans mes pensées avant de sentir mon téléphone vibrer.

Il s'alluma et affichait huit heures deux.

Je ne prêtais même pas attention à la notification et me mis à bondir hors de ma chaise.

-Putain.

Une fois, dehors, je me mis à courir jusqu'à l'arrêt de bus, et par chance, mon bus direction Brentwood était là. J'en avais pour plus de cinquante minutes de trajet.

Génial...

Quand nous avions fui mon père, nous étions directement allées à Los Angeles.

Ma mère avait quelques amies là-bas qui avaient pu nous héberger le temps qu'elle trouve un boulot. Après cela, un des seuls quartiers dans nos moyens était West Adams. Ce quartier était disons à éviter normalement, mais ma mère avait préférée mettre tout notre argent dans mon prestigieux lycée privé.

« ♫i~can't~escape~the~way~i~love~you♫ »

Au moment où mes fesses étaient enfin posées sur le siège du bus, mon téléphone se mit à sonner. Je le sortis de la poche de ma veste et à peine lavais-je approché de mon oreille que j'entendais déjà la voix affolée de ma meilleure amie. 

-Meuf tu es où?

-Bonjour à toi aussi Jordan, j'espère que tu passes une excellente matinée, toi aussi.

-Ne te fous pas de ma gueule, il est encore beaucoup trop tôt pour ça, me répond-elle dun ton mélodramatique. Tu es ou encore ? On est lundi, hurle-t-elle, et tu arrives déjà en retard ?

-Désolé, panne de réveil, mens-je. Je ne serais pas là avant 45 min.

-Panne de réveil? T'en a dautre des excuses bidons comme ça? Tu étais avec un mec, c'est ça? Ou une fille? J'ai vu comment te regardait la petite nouvelle de notre classe d'anglais! C'est elle, c'est ça?

Il est vrai que javais la réputation d'être assez libre dans mes relations. Et dans le lycée dans lequel j'étais, ça équivalait à avoir l'étiquette "salope" accrocher sur le front. Mais le regard des autres ne m'avait jamais atteint.

-Je t'emmerde Jo. Je me suis juste réveillée en retard. On se voit au lycée.

Je raccrochais avant qu'elle ne me lance une de ses blagues de cul. Comme elle l'avait elle-même dit, il était beaucoup trop tôt pour ça.

Jordan et moi étions amies depuis mon arrivée à Los Angeles. Et même si elle faisait partie du côté riche de cette ville, son père étant chef d'une grande entreprise de textile et sa mère avocate, elle m'avait toujours traitée comme une personne normale et non comme une racaille des quartiers pauvre, comme le reste de mes adorables camarades décole. Elle avait toujours été là pour moi et vice-versa.

Jordan était du genre petit géni. Plus jeune, on lavait diagnostiquée précoce, mais pour des raisons qui m'échappaient elle en avait honte. Elle préférait donc cacher son intelligence avec son sarcasme.

-Excusez-moi, me demande un homme en me regardant de haut en bas tout en se léchant ouvertement les lèvres d'une façon subjective.

Je peux m'asseoir à côté de vous?

-Dégage.

Une dernière chose à savoir sur moi :

Je n'aimais pas qu'on m'emmerde.




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Premier chapitre avec le point de vue de Camerone pour commencer. J'espère qu'elle vous plaît:) Désolé si le début paraît un peu long mais c'est juste le temps que l'histoire ce mette en place!

Trop près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant