Trop près de toi

familia

Camerone :

« BIP BIP BIP »

Je grogne en entendant la sonnerie de mon telephone. J'ouvre un oeuil et me rend compte quil fait completement nuit. Je me redresse soudain inquiete que mon téléphone sonne en pleine nuit. Mon inquiétude se fait plus forte quand je vois de qui provient l'appel.

-Ally? Tout vas bien?

Elle ne répond pas. J'entends juste des sanglots étouffés

-Ally répond moi putain!

Je sais que m'énerver est sûrement la derniere chose dont elle a besoin en ce moment mais je n'arrive pas à contenir mes émotions quand il s'agit d'elle

-Camerone je... Je suis désolé c'est juste que je voulais pas te faire du mal à cause de lui

Sa voix et pateuse, ses propos incohérents. Ok, elle est complètement saoule...

-Ally putain tu as bu combien de verre?

Quelques secondes passent ou je n'entends plus rien si-ce-n'est sa respiration saccadée

-Assez pour me retrouver devant chez toi au milieu de la nuit

Je me lève en une demie seconde pour courir vers ma fenêtre, et je la vois.
Assise, au milieu de la route me regardant le téléphone toujours collé à son oreille .

-J'arrive

Je met rapidement une mini short de pyjama et dévale les escaliers pour aller la rejoindre. J'ouvre la porte et accoure vers elle.
Je m'accroupi et sans même lui demander son avis, j'attrape son bras pour le mettre derrière mes épaules et la soulever délicatement en direction de la maison.

-Tu m'a fait peur Thomas, ne puis-je m'empêcher de dire

Ally ne répond pas mais ses larmes redoublent. Je la dépose sur le canapé et vais rapidement prendre un verre d'eau et de l'aspirine dans la cuisine. A mon retour Ally est allongée sur le canapé, le regard dans le vide.

-Prends ça, lui dit-je d'un ton qui ne lui laisse pas le choix

Elle pose ses yeux sur moi et finit par obtempérer. Une fois qu'elle a bien tout avalée je m'assois prêt d'elle et pose sa tête sur mes cuisses tout en caressant sa cheveux.

-Je suis désolé Camerone

Je la regarde en souriant doucement

-Désolé de?

-De ne pas être celle que tu mérite. Celle qui a toujours le sourire, celle qui illuminera tes jours sombres de ses mots doux ou tout simplement celle qui t'attendra le soir quand tu rentrera du travail.

Le fait qu'elle passe de quelques phrases incompréhensibles au téléphone a un monologue si profond et sincère me laisse sur le cul. J'en viens même à douter de son taux d'alcoolémie mais ses yeux vitreux et sa voix pâteuse me confirment bien qu'elle est déchirée...

-Chute Ally, calme toi

Je lui caresse doucement le visage faisant mine que tout va bien alors que chacun de ses mots me brise un peux plus.

-Désolé de ne pas savoir aimer correctement.

Ally repose sa tête sur mes cuisses et s'endort, comme si rien ne venait de ce passer. Comme si elle ne m'avait pas fait un monologue sur à qu'elle point elle était brisé de l'intérieur. Chacune de ses paroles rebondit en moi, chaque débris de son cœur brisé me mutile de l'intérieur.