El diablo

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Camerone :

TW : Violence
Si vous êtes victimes de violences conjugales ou sexuelles n'hésitez pas à appeler le : 3919
Rappelez vous, on ne tue pas par amour.



Une semaine

Huit jours

Cent quatre-vingt-douze heures

Six cent quatre-vingt-onze mille deux cents secondes


Si vous saviez le nombre de choses qu'il peut se produire en une semaine...
Pour ma part, j'ai replongé en enfer.
Un enfer que je pensais terminé, enterré, mort.
Mais vous savez ce qu'on dit, on n'échappe jamais à ses démons. Et les miens sont sous la forme d'un homme.

Un homme qui m'a vu naître, qui m'a vu grandir pendant près de onze ans.
Un homme qui m'a prouvé qu'on pouvait tuer quelqu'un sans qu'il soit pour autant inerte. Parce que c'est ce qu'ils nous a fait, il nous a tué de l'intérieur. Quand ma mère a enfin réussi à partir je pensais réellement que nous étions enfin libres mais je n'étais qu'une pauvre idiote. Personne ne réchappe de l'enfer.

Depuis ces huit jours je suis sur le qui-vive parce que si pour l'instant le monstre n'a pas encore refait apparition je sais qu'à un moment il réapparaîtra et je ne sais pas si nous arriverons à lui échapper cette fois.

-Dominica une bière et vite!

Voilà notre vie depuis son grand retour. Depuis le canapé du salon, mon géniteur à repris ses « droits ». Ma mère est redevenue l'ombre d'elle-même et moi une ombre tout court. Je n'ai pas pu sortir de la maison de la semaine soit disant pour qu'on puisse "se retrouver en tant que famille".

Connerie

Il fait juste ça pour s'assurer qu'il a repris le contrôle de nos faits et gestes, le contrôle de nos esprit, le contrôle de nos vies...

-Rony, Nica!

Ma mère et moi nous dirigeons tel des automates vers lui, la boule au ventre.

-Asseyez vous, il est temps qu'on parle.

Je jette un regard paniqué vers ma mère qui l'évite volontairement. Je redoutais ce moment depuis son arrivé. C'était trop calme, beaucoup trop calme. Je savais que d'un moment à l'autre il finirait par aborder le sujet.

-Je suis de retour et je compte bien rester.

Ses yeux vitreux nous sondent. Sans même les prononcer, ses menaces sont claires comme de l'eau de roche.

-J'en est mis du temps pour vous retrouver, vous, les femmes de ma vie alors j'espère que votre petite cavale vous a plus parce que c'est terminé.

Il se penche vers moi et emprisonne une mèche de mes cheveux d'une de ses mains rêches et plante son regard fou dans le mien

-Tu as tellement grandi Rony! N'en veux-tu pas à ta salope de mère pour nous avoir séparer?

Une bouffée de rage monte en moi comme un volcan prêt à entrer en éruption. Ma réaction est immédiate : je claque sa main et me recule violemment de sa prise.

-Petite merdeuse!

Son regard de premier abord choqué prend une allure rageuse. Il se lève et attrape mes cheveux pour me tirer vers lui. Mon cuire chevelu me brûle. La douleur est si violente que des larmes incontrôlables perlent au coin de mes yeux.

Trop près de toiWhere stories live. Discover now