Douze

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Cela faisait au moins 10min que Rafe et moi on s'engueulait, le ton montait un peu plus à chaque phrase.

—Tu te fais monter la tête par ses Pogues putain, ne me dis pas que t'es aussi stupide?
—Parce que je peux plus penser par moi même ? Pour réussir à réfléchir ta besoin de te droguer et c'est toi qui me fais une réflexion ?
—Ta gueule Campbell moi je
—Putain, « moi je, moi je » ta que ça à la bouche
—Je défends ma famille, Jj avait un flingue à la soirée!
—Et TU a faillit le tuer! C'est moi qui ai tiré pour arrêter tout ça

Il levait les yeux au ciels en passant une main sur sa bouche.

—Tu....tu défends toujours les mauvaises personnes
—Ah oui, parce que je devrais te défendre toi, tu penses? Tu me dégoûtes juste

Je crachais cette phrase d'un air de mépris tandis qu'il se rapprochait dangereusement de moi et je fixais ses yeux sans les lâcher une seconde.

—JE te dégoûte ? T'es sûre de ça?
—Ouais tu me fais pitié même, t'es juste un pauvre con capricieux qui n'a aucun avenir et qui essaye d'attirer l'attention de son connard de père.. MAIS TU SAIS QUOI RAFE ?
IL EN A RIEN À FOUTRE DE TOI—

Rafe me coupait en portant une main à ma gorge avec brutalité.
Il me regardait d'un œil mauvais et mon dos heurtait le mur.
—ET TOI T'ES QU'UNE PLEURNICHEUSE AVEC UNE VIE MINABLE QUI DEVRAIT RETOURNER EN HÔPITAL PSY!
Je le fusillais du regard et je poussais son torse en me rapprochant.
Il était bien plus grand que moi mais ce n'était pas pour autant que je me sentais dominé.

On pourrait penser que notre relation était vraiment brutale ou que le fait que sa main portée à ma gorge n'étais pas normale, seulement lui et moi étions pareil, nous agissions sur la colère.

La tension dans la cuisine était a présent étouffante.
Je n'avais pas peur de lui, je n'avais jamais eu peur.

Il regardait ma bouche et dans un élan je ne pouvais m'empêcher de poser mes lèvres sur les siennes.

Je me retirais brusquement la seconde d'après et je le regardais un moment.

Il ne bougeait pas mais sa respiration était saccadé et son regard était fixer sur moi.
Pourquoi j'avais fais ça?
Je détestais Rafe et pourtant là non-réaction de ce dernier me brisait le cœur.

Je le bousculais pour passer devant lui et m'enfuir, complètement honteuse mais une main attrapait ma nuque m'attirant vers lui.

Il me regardait et m'embrassait la seconde d'après.
Nos langues se rejoignant, il attrapait ma cuisse pour me rapprocher au plus près de lui.
Il resserrait sa prise autour de ma nuque tandis que mes mains trouvaient ses cheveux.
Il enroulait mes jambes autour de sa taille et me soulevait tout en m'embrassant plus ardemment.

Je me trouvais poser sur le comptoir froid de la cuisine et il se détachait de mes lèvres un instant pour me regarder, ce que je ne pouvais supporter en le rapprochant plus près de moi. Je posais mes mains sous son t sheert, il comprenait mon intention et retirait son vêtement.
Ses cheveux en bataille sur ses yeux me regardait l'observer.

Il montait une main sous mon short.
—Rafe .. On...On peut pas faire ça, Ta famille pourrait
—Ferme la Ange

Il souriait contre ma bouche face à ce surnom utilisé pour la première fois.
Il montait une de ses mains sur un de mes seins, tandis que l'autre pressait ma cuisse, mais remarquait le tissu de mon t sheert qui se retrouvait à la seconde par terre et s'arrêtait sur ma poitrine.
—T'es magnifique putain

Il commençait à m'embrasser dans le cou mais la lumière de la cuisine s'allumait et j'entendais une voix derrière nous:
—OH MON DIEU DÉSOLÉE, s'écriait la petite sœur du Kook en cachant ses yeux.

Je me cachais derrière Rafe, honteuse.
En temps normal, je serais en train de rigoler de la situation mais quand la petite sœur du mec que t'es sensée haïr te voit te faire pelottée en soutif sur le comptoir de SA cuisine, je vous assure que la première chose à laquelle vous pensez est tous sauf rigoler.
J'entendais le père des deux Cameron marcher dans la cour.

Sans réfléchir, je dévalais les escaliers pour me faufiler dans la chambre de Rafe qui était sûrement en train d'acheter le silence de sa petite sœur.

La fenêtre du Kook était grande ouverte et, sous le stress, je décidais de sauter de celle ci.
Je réalisais la hauteur une fois que mes genoux rencontraient le béton de la cour.
Mon inconscience me tuerais un jour ou l'autre.
Je courais sans m'arrêter pour rejoindre La Plaie.

Allongée sur mon lit, courbaturées, mes jambes et mes mains amochés, et pourtant un sourire se dessinait sur mon visage.

l'ataraxie/rafe cameronWhere stories live. Discover now