Vingt et Un

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Est ce que je venais bien de dire ça?

Il me regardait ou plutôt me dévorait des yeux. Il se rapprochait de moi, me retrouvant coincé contre un mur, ses mains de chaque côté de ma tête.
Mon rythme était irrégulier pendant qu'une de ses mains se rapprochait de ma poitrine. Il sortait la part de pizza coincer dans soutien-gorge, caressant de ses doigts, ma peau qui frissonnait à son contact et à celle de sa bague froide.

Il posait cette part sur un bout de table de la chambre et se retournait vers moi.
—Tu es un peu collante ici, désignait-il mon entre seins de ses doigts.
Je rougissais quand je comprenais ce qui était en train de se passer.

De ses mains il retirait mon t sheert, son regard se portait sur mon soutien-gorge qu'il désagrafait en une seconde.
Mes cuisses étaient à présent capturées, il se dirigeait vers le lit où il m'y déposait sur le dos.
Ses doigts s'amusaient à faire le contour de mes seins et sa tête se rapprochait doucement. Je sentais sa langue qui se baladait le long de mon entre seins, une chaleur parcourant mon corps, et sa tête montais pour rejoindre mes lèvres.
Notre baiser était délicat, nos langues se rejoignaient et mes mains s'agrippait à son cou.
Je le griffais sans faire exprès mais ça n'avais pas l'air de le déranger.
Il enlevait à son tour son t sheert et son torse chaud se collait au mien.
Je retirais mon short pour me retrouver en culotte.
Rafe regardait mes jambes un moment.
De ses doigts, il faisait le tour des cicatrices que j'avais, en les effleurant et sa respiration était plus profonde.

Je n'avais pas envie qu'il les remarques mais je savais qu'il n'allait rien dire là dessus.

Doucement je venais prendre de mes mains ses joues et commençait à l'embrasser lentement.
« Ange attend » il essayait de parler mais je l'embrassais plus vite.

Il m'arrêtait au bout de quelques secondes.
—Est ce que t'es sûre? Tu peux me dire non je-
Je le taisais en l'embrassant a nouveau et en l'attirant au plus proche de moi et je l'aidais à enlever son caleçon.
«et puis merde » et il retirait le seul habit qu'il me restait.

J'ouvrais les yeux un moment.
Ce moment était parfait.
Nos respirations coordonnées, ma peau qui en demandait un peu plus à chaque fois. C'était si intense, je n'avais jamais vécu un moment pareil.

Je me trouvais sur le torse nu de Rafe, qui celui ci jouait avec mes cheveux.
Sa respiration me reposait.
— Où est ce que tu va aller demain?
—Je ne sais pas.. Je ne vais pas rentrer chez ma mère et je n'irais encore moins chez mon père
—Alors reste avec moi Ange
Il me regardait dans les yeux, tenant de ses mains mes joues rouges. Ses paroles étaient comme un pansement sur mon cœur.
—Tu dois retourner chez ton père et puis on peux pas vivre ici-
—Je vis ici maintenant
—Comment ça?
Rafe se grattait la tête avant de continuer.
—Disons qu'on s'est engueuler avec mon père et qu'il m'a virer de la maison, du coup moi aussi je me retrouves sans logement

Je le regardais en hochant la tête.
Il s'arrêtait en parlant et reprenait.
—J'essaye vraiment de faire les choses bien avec lui mais j'ai l'impression que ça suffit pas... Que je suffit pas
—Rafe, ne dis pas ça
—Non c'est vrai
—Tu es tout ce qu'un père rêverait avoir

Je le pensais, je n'avais jamais montré la moindre affections pour Alexandre.
Rafe essayait de rendre fier son père mais soyons honnête, Ward est un con que je n'ai jamais pu supporter même étant enfant.

A cette phrase prononcé, Rafe me regardait sans rien dire.
Il déposait délicatement un baiser sur mon front et me caressait mes joues de ses pouces, un geste si doux.
J'avais envie d'encrer ce moment dans ma tête.

—...Ange, est ce que tu va me dire ce qu'il s'est passé avec ta mère?
Je levais les yeux au ciels avant de répondre après quelques secondes.
—Il n'a rien à dire
—Et les Pogues?
—...C'est rien
—Ange je m'inquiètes pour toi

Non, je ne pouvais pas le croire.
Je me retirais de ses bras, enfilait ma culotte et un long t sheert et je quittais la chambre et descendais les escaliers.
Je n'avais pas envie d'en parler, pas de ça.
Pas ici alors que j'étais enfin au calme, que je n'y pensais plus et que mon esprit soufflait enfin.
J'ouvrais une fenêtre du salon en respirant un bon coup, pour me poser devant en allumant une cigarette.
Je ne fumais que très rarement mais je pense que ce toc viens de ma mère.
—Ange...
Je ne voulais pas le regarder, ma colère montait.
Il se rapprochait de moi et contre tout attente, il se servait lui aussi une cigarette.
On ne parlais plus.
Il s'était lui aussi rhabillé de son caleçon.

On entendais plus que le bruit de la fumée s'évaporant de nos lèvres.
Le silence avec lui était nouveau mais désagréable.
Soit on se gueulait dessus, soit on s'embrassait il n'y avait pas d'entre deux.

—Je t'en parlerai un jour.. mais là, c'est trop tôt
Un silence pesait à nouveau.
Il secouait la tête et instinctivement je me rapprochais de lui en le serrant contre moi.
Ma colère disparaissait avec lui, surtout quand il resserrait sa prise autour de ma taille, je ne pouvais m'empêcher de fermer les yeux.

Avec lui je me sentais moins seule avec moi même. Moins seule avec mes pensées.

—Bon...T'arrêtes de bouder et tu viens me rejoindre? me disait-il d'une voix calme en me caressant la joue.
—Si tu continue je vais dormir dans le canapé, marmonnais-je.
—C'est ce qu'on verra
Et d'un coup je me retrouvais dans ses bras, me portant vers l'étage.

l'ataraxie/rafe cameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant