Vingt-Neuf

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1h après qu'Angelina était partie, j'étais monté sur ma moto et cette nuit là, j'avais fais le tour de Outer Banks.
J'avais attendu que le soleil se lève pour rentrer.

Je l'attendrais. Elle allait revenir, c'était sûr.

Mais le jour suivant, elle n'était toujours pas là.
Je ne dormais plus, je restais éveillé au cas où elle m'appellerait enfin ou répondrait à un de mes messages.
La fumée des cigarettes remplaçait l'air respirable et l'alcool était la seule hydratation que je me permettais.
Mais les heures qui suivaient, passaient, s'additionnaient et j'étais toujours seul.

Je n'avais aucunes nouvelles.

Je regardais en boucle la même vidéo.
Angelina en train de danser, un sourire au lèvres.
Elle me regardait moi et je la regardais elle.

Les jours passaient plus vite que les minutes.
J'avais l'impression de tourner en rond, de devenir fou. Son odeur arpentait les murs de la maison. Je ne touchais à aucunes de ses affaires, je les laissais là où elle les avait laissés à leur place.

J'étais même allé voir sa mère.
« Est ce vous avez des nouvelles d'Angelina? »
« Pas depuis que nous nous sommes vus »
Karen et moi restions en contact.
Elle était tout aussi inquiète face à la disparition de sa fille et je l'appelais souvent, dans l'espoir que cette fille aux cheveux noirs revenait.

Son répondeur était tous ce qu'il me restait. Alors parfois je me défoulais sur celui ci, je lui laissais des messages la suppliant de venir me voir à plusieurs rendez vous.
J'attendais des heures et des heures mais je me retrouvais toujours assis sur la plage en regardant les vagues.
Je passais mes nuits dehors, mes draps ne supportais plus le poids de mes coups et mes murs étouffaient ma détresse.

Je mourais à petit feu.

Je ne faisais que la rechercher, ne perdant jamais espoir.
Je suis aller plusieurs fois au poste de police, signalant sa disparition mais les policiers ne me répondaient plus et me raccompagnaient vers la sortie lorsque je m'énervais.

Je ne décrochais plus aux appels de mon père et je n'allais plus le voir non plus.
Il ne s'était même pas inquiété pour elle.
Il m'avait dit que c'était mieux comme ça, que je méritais mieux et que je devais penser à moi maintenant.
—Rafe, elle n'étais pas la bonne, c'était une gamine qui ne pensait qu'à elle, tu dois avancer maintenant
Je l'avais repoussé dès qu'il avait finit sa phrase. Je lui avais crié dessus en disant qu'elle n'était pas n'importe qui et que ce n'était pas n'importe quoi entre nous.
Son seul argument était que nous étions une famille, je devais choisir mon père et me concentrer sur lui.

Mais mon esprit ne pensait qu'à elle.
La seule personne qui me voyait était partie, je l'avais repoussé moi même.

Je me souviens de la fois où elle m'avait dis « Tu es tout ce qu'un père rêverait avoir ».
Le mien n'était même pas là pour moi dans un moment où j'avais juste besoin de lui.

Mon désir était de la voir apparaître devant moi, ses cheveux flottants et ses yeux brun me regarderait avec les mêmes étoiles.
Sa petite taille se tiendrais devant moi.
Son rire était la seule mélodie que je voulais entendre.

Je lui dirais à quel point je l'aime.
Je lui dirais que mon cœur n'appartient seulement qu'à elle.

Pour toujours.

l'ataraxie/rafe cameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant