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Cher Journal,

Dis moi, est-il possible de ressentir de l'amour pour une personne au premier regard ? D'avoir le coeur qui palpite rien que pour son sourire ? D'avoir à chaque fois le désir de le regarder sans discontinuer alors que, bordel, tu viens à peine de le rencontrer ? Oui ? Eh bien, je pense que je suis amoureuse alors. Je crois qu'on appelle ça un coup de foudre. Je n'en ai jamais eu avant, donc je n'en sais rien. Oh, pardon. Tu ne dois pas comprendre de quoi je parle exactement. Je vais t'expliquer.

Aujourd'hui, un nouveau est arrivé en cours, dans ma salle. Bon, nouveau, c'est vite dit. Nous sommes encore en Septembre et il n'y a encore eu aucune évaluation majeure, alors nous pouvons dire qu'il n'a pas manqué grand chose. Enfin, bref.

Il est arrivé durant la première heure de cours, en philosophie et d'ailleurs, je le remercie d'avoir interrompu ce cours un moment, ça m'a permis de souffler. Je hais la philo et encore plus mon professeur actuel.

Lorsqu'il est entré à la suite d'un surveillant, tout le monde a eu son attention rivé sur lui. Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un arrive comme ça, après la rentrée scolaire. Je n'ai pas vu son visage tout de suite, il était derrière le surveillant, puis de profil, mais il avait un très beau profil.

Le surveillant a fait son speech habituel de bon surveillant, puis s'est retiré. Le prof a ensuite demandé au garçon de se présenter. Il a tourné la tête vers lui et vu que ma place se situe du côté de la table professorale, j'ai enfin pu voir son visage.

Et là, j'ai bloqué, mais pas pour son visage. Non, ce n'est pas ce qui m'a tout de suite frappé. Ce sont ses yeux. Des yeux magnifiques, d'un bleu lagon époustouflant, je n'avais jamais rien vu d'aussi beau. Et si encore il n'y avait eu que ses yeux, mais son regard aussi m'a laissé hébétée. Un regard si intense, si profond, si ténébreux. Tu vois le genre de regard hypnotique dont on parle dans les livres pour adolescents ? Duquel tu ne peux te détacher, l'envie ne t'effleure même pas de le faire ?

Eh bien c'était celui là.

J'avais perdu tout contact avec la réalité, je n'entendais plus mon entourage, je ne voyais que lui. Lui et seulement lui. Et lorsqu'il a commencé à parler my God...je pense que c'est la plus belle voix qu'il m'ai été donné d'écouter. A ce moment là, j'aurais voulu pouvoir sortir mon téléphone et enregistrer, juste pour pouvoir le réécouter parler encore et encore, sans interruption.

Il s'appelle Duncan et désormais, ce prénom est en tête des prénoms masculins que je préfère.

Je n'ai repris contact avec la réalité que lorsqu'il est allé s'installer dans la rangé du milieu, vers le fond et que le prof a recommencé à nous blesser le cerveau avec sa philosophie de merde. Ceci dit, je ne l'écoutais plus. Tout ce qui tournait dans ma tête, c'était lui, Duncan. Un beau brun aux yeux d'un bleu à se damner. Et je me suis rendue compte que mon coeur battait un peu plus vite et que mon visage était légèrement chaud. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait sur le moment.

Durant toute la journée, je n'arrêtais pas de le regarder plus ou moins discrètement et de me repasser en boucle le moment de sa venue. Je n'ai pas cessé de penser à lui quoi. Et j'ai failli m'énerver lorsque j'ai entendu Emilie et deux autres filles parler de lui, de son physique et du fait que ce serait certainement un bon coup au lit. J'aime beaucoup Emilie et ses histoires d'un soir ne m'intéressent pas, ça ne regardes qu'elle, c'est sa vie. On en avait déjà discuter une fois et on en est arrivées toujours au même point, alors je laisse courir désormais. Ceci dit, à ce moment là, les entendre parler de lui ainsi, m'a dégoûté et j'ai préféré m'éloigner avant de craquer.

Je ne savais pas du tout ce qui me prenais, je n'ai jamais réagis ainsi pour personne, c'est la toute première fois. Ceci dit, en y repensant sur le chemin de la maison, l'hypothèse du coup de foudre m'est venue en tête. Je n'ai personnellement jamais cru à tout ça, mais ça se tenait et mes réactions la confirmait.

Alors dis moi cher Journal, suis-je réellement amoureuse de ce garçon ? Pour moi, ce n'est pas possible, pas de cette façon. Il me plaît, je pense que ça je ne peux pas le nier, mais de là à l'aimer... .

Bref, il faut que j'y aille maintenant. Merci de m'avoir encore écouté cher Journal, bonne nuit à toi.

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Cher Journal Where stories live. Discover now