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Cher Journal,

Je suis sous le choc, je ne sais pas quoi en penser ni quoi faire. Il faut absolument que tu m'aides ! Tout est allé si vite et... . Oh, pardon. Tu ne comprends certainement pas ce que je raconte. Attends, je t'explique.

Aujourd'hui, on est vendredi et qui dit vendredi dit cours d'éducation physique. Le calvaires quoi. On a eu volleyball, mais si tu veux mon avis c'était tout sauf ce sport là, du moins avec les filles. Avec les garçons, c'était si fluide et beau à voir vu qu'on pouvais les mater à notre guise. Bon, tu l'auras compris, moi j'ai surtout maté mon bel Apollon aux yeux bleu lagon.

D'ailleurs, c'est son équipe qui a gagné. Evidemment, avec un athlète comme lui dans l'équipe, comment aurait-elle pu perdre ?

Ensuite, ce fut au tour des filles. Lorsqu'ils sont retournés s'asseoir et que nous nous sommes avancées, je suis passée près de lui et sans le vouloir ma main a frôlé la sienne. Il n'y a certainement pas prêté attention et n'a sûrement rien ressenti, vu qu'il a continué sa route sans même me regarder et sans rien dire, mais moi j'ai eu l'impression qu'une décharge électrique me traversait la main, parcourant mon bras jusqu'à se figer dans mon coeur. Le bras gauche en plus, celui directement lié au coeur. Mon visage s'est empourpré et j'ai baissé la tête en continuant ma route jusqu'à mon côté du filet, ne voulant pas que qui que ce soit se rende compte de mon état et surtout pas lui.

Intelligent comme il est, il aurait peut être fait le rapprochement ou pas en fait. Qu'importe, personne n'a rien remarqué, sauf Emilie qui m'a demandé si ça allait. Evidemment, j'ai dit oui.

Le match a commencé et comme dit plus tôt, ce n'était pas du tout du volleyball du côté des filles, mais plutôt une sorte de balle aux prisonniers. Les deux équipes avaient visiblement des comptes à régler de chaque côté et en ont profité. C'était beaucoup trop rapide et brutal.

Le professeur n'a absolument rien dit, étant trop occupé à parler au téléphone avec sa copine vu le regard charmeur et le sourire en coin qu'il arborait.

Moi ? J'essayais d'esquiver le plus possible la balle, laissant mon équipe gérer. Je me sentais complètement perdue dans tout ça, leur querelle ne me concernait absolument pas. J'entendais les garçons rire depuis les gradins et l'idée qu'Il puisse se moquer de moi m'a figée de honte sur place. Erreur. Je n'ai pas eu le temps de réagir que la balle m'a foncée dessus et je l'ai reçue en pleine tête. Lourdement, je me suis écroulée au sol, complètement sonnée.

J'entendais des voix incompréhensibles pour moi et je voyais des images floues qui devenaient progressivement noires. Oui, j'ai perdu connaissance, mais avant je me souviens avoir senti deux bras me soulever.

Tu te demandes certainement quel est le rapport avec mon état de choc du début. Eh bien, le voici.

Lorsque je me suis réveillée, il n'y avait personne à l'infirmerie, à part l'infirmière bien évidemment. Elle m'a donnée un médicament, que j'ai bu d'une traite, avant de me libérer. Je suis allée me changer, puis direction la bibliothèque en attendant l'heure de la pause déjeuner. Hors de question d'avoir mille regards sur moi en étant la seule à retourner en salle.

Durant le restant de la journée, Emilie ne m'a pas lâchée, s'inquiétant beaucoup pour moi et s'excusant pour cette balle aux prisonniers inattendue et dure. Evidemment, je ne lui en voulais pas de base et c'est toujours le cas, je l'ai rassurée comme j'ai pu.

Je remarquais que certaines filles me regardaient bizarrement, je ne comprenais pas pourquoi, alors j'ai demandé à ma meilleure amie. Et là elle m'a dit, de but en blanc et avec son sourire malicieux, que c'est tout simplement car c'était Duncan qui m'avait emmenée à l'infirmerie.

Tu te doute bien que j'ai complètement buguée. Duncan, LE Duncan, mon bel Apollon hyper craquant, mon crush de l'année et premier amour, a porté une fille banale telle que moi jusqu'à l'infirmerie ?! Je ne savais pas comment réagir, seul mon corps le faisait pour moi à savoir un énième empourprement de mes joues. Inconsciemment, mon regard s'est posé sur Duncan, assit au fond de la classe avec des potes à lui. Sauf que cette fois, ça a été différent. Cette fois, il m'a regardée également. Et cette fois, il m'a fait un sourire charmant.

Alors dis moi, cher Journal, comment dois-je interpréter ça ? Est ce une sorte d'invitation à me rapprocher de lui ? Ou bien a t-il juste voulu être gentil et je ne devrais pas me faire des films ? Je suis complètement perdue et surtout, j'ai peur de souffrir en commençant à espérer quoique ce soit et que ça ne se concrétise pas.

Je t'en prie, aide moi.

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Cher Journal Where stories live. Discover now