5- Wondering people

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🧡

C'est au son de Stevie Wonder que je me dirige à pas rapide vers la bouche de métro qui me ramènera chez moi. Je fais abstraction des bruits et des personnes étranges que je croise sur mon chemin. J'ai terminé beaucoup plus tard qu'à mon habitude et Harry à raison, les rues de Cambridge passée une certaine heure, ne sont plus vraiment sécuritaires. Toutefois, il m'a promis que pour les autres jours où je travaillerais, il me ferait terminer à la même heure que lorsque je terminais à la boutique de chaussure pour que je soit chez moi avant le coucher du soleil.

En entrant dans la station de métro, un bip sonnor dans mes oreilles me fait regarder mon téléphone. Plusieurs notifications inutiles d'applications tout aussi inutiles, mais il y a aussi Nathanael et April qui se demandent bien où je peux être.

Je ne leur envoie qu'un message groupé. «J'arrive, je vous explique en arrivant».

Je sors ma carte de métro, passent les voyants payant et lumineux et descendent vers la rame de train avec les escaliers roulants. La station est presque déserte et j'avoue que j'aime bien, normalement ça grouille de personnes. Que ce soi des touristes ou des personnes trop pressés, elle regorge toujours de beaucoup trop d'âmes. Ce soir, elle semble paisible, bon évidemment que je reste sur mes gardes, car puisqu'il a moins de mouvement, il y a aussi plus de risques, mais je me sens bien.

Je m'assieds dans la structure de métal dès que les portes latérales s'ouvrent devant moi. Le banc jaune en plastique dure est froid dû probablement aux faits que personne ne s'y est assis depuis longtemps, me rafraîchit quelques secondes avant de prendre ma chaleur corporelle. Les portes du monstre de métal se referment et la structure reprend sa route. J'y suis assis pour cinq stations, alors j'ai bien le temps de regarder les dizaines de notifications sur mon écran verrouiller de cellulaire.

En attendant le nom de ma station, je range mon téléphone, mais je sors mes clés de maison, et par habitude je les prends de façon à pouvoir me défendre si jamais j'aurai besoin de le faire...

***

Enfin chez soi, me dis-je une fois devant la porte 320. Entendant ma coloc, mon frère ainsi qu'une autre voix dans l'appartement j'entre sans mettre ma clé dans la serrure.

- Salut, salut ! Dis-je en entrant dans l'entrée.

- Mais, bordel où étais-tu ? Me lance April, visiblement inquiète.

La voyant avec mon frère et Beck, je sais que les trois étaient plutôt inquiètes de ne pas me voir déjà à la maison lorsqu'ils sont arrivés.

-J'ai eu tout une journée, et je vais tout vous raconter, mais avant je dois aller prendre une douche et me changer. Dis-je en enlevant mon manteau, mon foulard et mes bottes.

Je me dépêche d'aller dans la salle de bain avant qu'ils ne m'en empêchent.

***

Une fois propre et suffisamment réchauffé par l'eau chaude qui coule toujours sur mon corps, je ferme l'eau de la douche et sors rapidement en m'enroulant dans une grande serviette noire épaisse. Faisant de l'eau partout comme à mon habitude je m'avance vers mon lavabo et mes effets personnels. Je me brosse les dents, j'applique de la brume pour le corps, puis me lave soigneusement le visage avant d'entrer dans ma chambre.

Je me dirige vers la pile de linge toujours non rangé, faute du peu de rangement et en sorti un vieil hoodie oversize blanc avec un gros USA en bleu inscrit dessus, une paire de petites culottes noires ainsi qu'un cuissard également noir. Je m'habille rapidement, j'essore ensuite mes longs cheveux brun foncé avec la grande serviette noire, puis les démêle et j'entreprends une tresse française pour ne pas à avoir à les coiffer demain matin lorsque la porte de ma salle de bain s'ouvre à nouveau. April, se tient maintenant dans ma chambre les bras croisés et le regard sévère.

Le gérant du disquaire [H.S.]. SLOW UPDATEWhere stories live. Discover now