Le gérant du disquaire [H.S.]. SLOW UPDATE

3-Friends, littérature et potins

🧡

Je suis enfin dans mon immeuble et je monte les marches des escaliers, car l'ascenseur est encore et toujours en panne. Je me console en me disant que ça me tient en forme, mais je blasphème fortement mon proprio dans ma tête. Un vieux pervers. Il s'appelle Georges. Il est bedonnant, cheveux dégarnit. Il a environ cinquante piges et je voudrais en aucun qu'à rester seule avec lui. Je sais pas si c'est sa façon de parler par sous-entendus, ou si c'est le fait qu'il mâche sans arrêt alors qu'il n'y a rien dans sa bouche ? Je sais pas, il est écœurant, et pas dans le bon sens du terme. Heureusement pour April et moi, le loyer n'est pas dispendieux et il est près de tout, donc nous nous arrangeons pour ne pas être avec le proprio et si nous avons des choses à réparer nous le faisons nous-même.

En réalité je ne crois pas que Georges soit méchant, peut-être que nous le jugeons trop vite, mais c'est notre intuition et celle-ci nous a pas souvent fait défaut. Bon en amour peut-être, mais pas sur la personnalité des gens.

Enfin bref, avec tous ces pensées à propos du propriétaire de l'immeuble, je me suis déjà rendue à ma porte. La porte verte et défraîchit portant le numéro 320, me fait face, et a chaque jour je me dis heureusement que l'intérieur de l'appartement dans lequel je vis, n'est pas comme l'extérieur, et en quelque sorte cela me ramène à Georges. Il n'est peut-être pas si mal à l'intérieur...

Mes clés en mains, j'essaie de trouver la bonne avec ma seule main de libre alors que la deuxième fait sûr que je n'échappe pas les vinyles que j'ai sous le bras. Harry m'a convaincue sur deux albums de « hippies new style ». Celui de Jack Stauber ainsi que celui de Ricky Montgomery, se retrouvent donc sous mon bras gauche, et je trouve enfin la clé de l'appartement de ma main droite lorsque j'entends des talons dans les escaliers sur ma gauche. Je serais capable de deviner parmi mille personnes qui grippe les marches, car je reste avec elle depuis trois ans maintenant, et elle était l'amie d'enfance de mon frère avant de devenir ma meilleure amie et la petite copine de Nathanael.

En effet, quelques secondes plus tard la chevelure rousse d'April apparaît dans mon champ de vision et puis ses yeux bleus océan me voient et automatiquement un sourire apparaît sur son joli visage rond.

Elle porte dans ses bras, serrer contre elle cinq bouquins. April Thomas, est libraire, donc elle ramène souvent beaucoup de livres à l'appart et comme moi je rapporte beaucoup de vinyles et de chaussures nous en sommes que plus heureuses. Nous avons toujours eu les mêmes centres d'intérêt. Ce qui parfois rendait mon frère jaloux, pendant l'enfance, car il est venue un moment où April ne voulait plus jouer dans la boue ou avec des voitures, mais elle voulait parler chaussures, musiques, littératures, cinémas et bien entendus... les mecs. Ceci nous a vraiment rapprochés et nous sommes passés de « sœur de » et « amie de», à « meilleures amies pour la vie».

La rousse termine de monter les marches et se rapproche de moi, nous nous regardons encore et nous nous comprenons tout de suite.

« Friends, Chinois et drinks ?» Disons-nous en même temps, ce qui nous fait éclater de rire.

Je déverrouille enfin la porte 320 et April et moi pénétrons dans notre « chez nous ». Un grand 4 1/2 . La cuisine et le salon ne comporte pas de séparations sauf pour le plancher et les couleurs de peintures que nous avons choisis. Dans le couloir menant aux chambres et à la salle de bain nous avons une petite étagère avec quelques photos de nos deux familles. Toutes au fond du couloir, nous pouvons trouver la salle de bain. Très modeste sauf pour ce qui est des deux lavabos et des deux portes qui sont rattachés à nos propres chambres. Je suis sur le côté gauche et elle est sur le côté droit.

- Prem's pour la douche !

Je souffle, mais accepte, j'ai un peu de ménage à faire dans ma chambre avant de prendre ma douche.