8-Intrusion Nocture

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Cambridge, The Styles Music, 00 h 45

J'en suis à ma troisième boîte lorsque j'entends du bruit à l'étage, puis la lumière des escaliers du backstore s'allument.

Une ombre d'homme avec une batte de Baseball descend les escaliers, je ne bouge plus, je suis démasqué.

- Qui est là ? Dit la voix ensommeillée d'Harry.

En effet, je viens seulement de me souvenir qu'il habite au-dessus du disquaire, ce que je peux être bête!

- Range ton arme Harry, c'est moi, Charlie. Je dis en me levant du sol, pour aller à sa rencontre.

Puis je le vois sortir du backstore en baissant sa batte de Baseball et en soufflant de soulagement de voir que ce n'est que moi qui suis entré durant la nuit.

- Charlie ? Mais que fais-tu ici, à cette heure ? Me demande le bouclé en posant la batte dans le cadre de porte.

Puis le gérant du disquaire, s'avance vers moi en se croisant les bras. C'est là que je remarque qu'il n'a pas de t-shirt sur le dos, et qu'il porte seulement un jogging gris ne laissant pas beaucoup de place à l'imagination.

- Pardon Harry, je ne voulais pas te faire peur, j'ai seulement passé une journée de merde, et je voulais me changer les idées. Je suis, donc venue ici pour me relaxer et bon, j'ai vu que la commande n'avait pas été rangé ni créer dans le système alors... je suis vraiment désolé, je vais partir...

- Hey hey hey, attends, tu as pleuré ?

Le bouclé s'avance vers moi jusqu'à être à une distance assez inconfortable pour deux collègues de travail. Puis il essuie les larmes dont je n'avais aucun souvenir qu'elles coulaient sur mon visage rond.

- Allez, viens là ! Dit-il en me tirant vers lui, il m'enlace de ses bras et mes bras l'enlacent au niveau de la taille ne sachant que faire, mais aussi comme si leur place était destinée à se retrouver autour de sa petite taille.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu veux en parler ? Murmure le gérant du disquaire à mon oreille gauche.

- Je ne suis qu'une déception et j'en ai marre.

Je plonge mon visage dans le torse d'Harry pour pleurer de plus bel. Sa main gauche supporte ma tête alors que sa main droite faire des mouvements de haut en bas sur mon dos pour me réconforter.

- Viens, monte avec moi, je vais te faire un thé bien chaud et on parlera, tu ne repars pas chez toi dans cet état. Dit-il d'un ton catégorique.

***

- Merci, il est délicieux Harry.

Je prends une autre gorgée du thé de Styles et le pose sur la table basse du modeste salon de son loft à air ouverte au-dessus de son magasin de disque.

- Alors, tu veux bien me dire pourquoi tu déballais des boîtes d'albums de musique à minuit le soir ? Me demande la bouclé, qui a fini par mettre un t-shirt sur son torse et ses bras tatoués.

- Tu te souviens que je t'ai dit que je partais quelques jours en Irlande, pour le brunch familiale annuel ?

Je lui dis cette phrase en laissant tomber ma tête sur le dossier du sofa sur lequel je suis assise. Je regarde Harold du coin de l'œil. Je le vois s'avancer sur son autre petit sofa, il positionne ses coudes sur ses genoux et me fait un signe de tête positif avec un petit « hmm hmm ».

- Eh bien, je suis n'assiste pas au brunch cette année...

- Pourquoi ?

- Mon cher paternel.

Je me passe une main dans les cheveux puis m'assois droite sur le sofa pour gagner un peu de temps avant de parler à mon patron.

- Je suis comme qui dirait, le petit mouton noir de la famille. Du moins... pour mon père. Je n'ai jamais été comme il aurait voulu que je sois, j'imagine.

- Voyons, c'est ton père... Il t'aime !

- Je sais qu'il m'aime, mais je ne suis pas mon frère, et il me le fait remarquer à chaque fois qu'on se retrouve en famille. Sauf que cette fois, je ne suis pas restée silencieuse. J'ai donc décidé de partir et comme j'avais besoin de me calmer et de réfléchir, je suis venue ici. J'avais oublié que tu habitais au deuxième étage, pardonne-moi, je ne serais pas venue ici, si je m'en serais souvenu.

- Ça va ne t'en fais pas... puis j'aime mieux te savoir ici en sécurité, que je ne sais où avec n'importe qui.

Je le regarde en fronçant les sourcils. Je suis une grande fille, je suis capable de me débrouiller, et le fait qu'il me prenne pour une demoiselle en détresse, me déconcerte. Ce qu'il vient de dire vient sûrement avec une bonne intention, mais la façon dont il l'a dit...

- Pardon, j'ai été maladroit. C'est qu'on se connaît qu'en termes de musique, je ne connais pas tes amis, sauf lui qui est venu te porter à manger.

- Oh, David...

- C'est plus qu'un ami ?

J'éclate de rire devant cette question absurde et inappropriée venant de mon patron, même si mon patron est la copie conforme d'un dieu grec.

Styles me regarde, confus et fronce les sourcils. De façon à ce que je comprenne qu'il n'aime pas que je rigole de sa question.

- Pardon, Harry... Non, David Beck n'est pas mon petit copain, c'est le meilleur ami de mon frère, et oui probablement qu'il voudrait plus...

- C'est bon, j'ai dépassé les bornes Charlie, je ne suis pas obligé de tout savoir sur ta vie...

Il se gratte l'arrière de la tête, réfléchissant probablement à ce qu'il doit faire ensuite. Puis Harry se passe les mains sur les cuisses avant de souffler et de se lever du sofa où il était assis.

Le brun est dos à moi lorsqu'il me dit, " il se fait tard, je vais te raccompagner chez toi !"

- D'accord ! Je dis en récupérant ma veste que j'avais posé à ma gauche, sur le bras du sofa où je suis assise.

Je sens que la route jusqu'à chez-moi, va être longue... mais merde pourquoi j'ai ri de sa question ? Eh puis lui... Pourquoi m'a-t-il posé cette question ?

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Le gérant du disquaire [H.S.]. SLOW UPDATEWhere stories live. Discover now