Une nouvelle Vie - Pour un nouveau monde

Chapitre 6

         Depuis quand ont-ils pensé à me faire cette blague ? Je n'ai pas trouvé ça très drôle ! On me rabâche que je ne peux pas sortir du camp sans être un minimum accompagné, mais comment veulent-ils que je reste là à faire ce qu'on me demande ?! Je me relève du tronc, Sullivan, le plus jeune, tente de me calmer en se tenant à une de mes jambes, mais à ce moment, ce n'est plus moi. Je le repousse, et avant que Félix ait pu dire quoi que ce soit, ou bien même Peter, je m'en vais vers les bois. Bien évidemment il tente de me barrer la route en me menaçant des dangers, mais moi, sous le coup de la colère, je crache également mon venin.

-Peter dégage de devant moi avant que tu ne ressentes une enclume s'abattre entre tes deux jambes. Rétorquais-je.

Bien que Peter soit borné, tenant à ses noisettes, se pousse de côté pour me laisser partir, à contre cœur visiblement. Je cours, sans limite sans me soucier d'où je vais, je sais qu'importe le chemin que j'entreprends, ils me mèneront toujours à la plage.

POV Peter

         Et la voilà partie, comme je m'y attendais. Sauf que je pensais pouvoir la dissuader de partir, mais il faut dire qu'elle a eu raison de moi. Pour la énième fois, je gâche tout. Devin, Sullivan et tous les autres s'avancèrent vers moi, me suppliant d'aller la chercher.

-Ça suffit les garçons ! Je ne peux rien pour elle! Quand ça lui chantera, elle reviendra.

Ils se sont tous blottis les uns contre les autres, je dois les avoir faits peur à hurler. Au loin Félix me regardant bras croisés. Je monte dans ma cabane, pendant que lui va coucher les garçons dans les leurs. Je me laisse tomber sur le lit, où le parfum de Marie s'est imprégné cette après-midi. Ma porte s'ouvre sur Félix, qui s'avance vers moi.

-Laisse-moi Félix.

-Je ne te laisserai pas. Je n'ai jamais connu un Peter se laisser abattre par la moindre difficulté. Tu comptes la laisser recroiser Crochet qui ne se privera pas de te l'arracher à jamais ?

-J'ai l'habitude Félix, rappel toi le nombre de fille que j'ai perdue par sa faute.

Il m'attrape par le col pour me soulever et me mettre contre le mur de la cabane.

-Et ce n'est pas toi hier qui me lassais avec tes paroles qu'elle était différente des autres ? Et que pour rien au monde tu la laisserais partir ?! Franchement, tu trouves enfin celle qui te correspond, une fille qui plaît aux garçons, aussi caractérielle que toi, aussi fougueuse, qui a fait des efforts parce qu'elle vivait l'enfer ailleurs qu'ici et tu te laisses abattre par une blague qui a mal tourné ? J'ai connu un autre Peter, tu me déçois.

Ses paroles m'ont donné des claques, c'est vrai qu'elle nous plaît à tous, surtout à moi... Les autres, il leur manquait ces choses. Elles n'essayaient jamais de fuir, elles n'avaient pas cette envie d'aventure comme nous, ni toutes les choses qu'a pu vivre Marie et qui la différencie très peu de nous tous. Elle ne se cache pas quand elle est en colère, ou bien triste. Elle n'est pas comme un livre ouvert, ennuyeux, sans mystères à décoder.

-Tu as raison. Elle a tant de chose que je n'ai pas pu voir encore depuis, elle se rapproche beaucoup de nous, elle fait des efforts. Ça n'a pas dû être facile pour elle de s'intégrer parmi uniquement des garçons. Mais elle a pu connaître ce que c'était d'avoir sa propre chambre, de l'attention. Je pars à sa recherche ! Dis-je en me relevant avec un regain d'énergie. Tu t'occupes du camp Félix, je reviens dès que je l'ai retrouvé !