Chapitre 4

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Ais-je bien entendu ? Comment connaît-il mon prénom ? Je reste crédule face à cette personne qui me connaît, alors que moi je le jauge, ne sachant pas si je dois accorder ma confiance.

-Pardon mais... Comment connaissez-vous mon prénom ?

-Oh oui pardon, sourit d'une façon inquiétante, je suis le Capitaine Crochet, ravi de te voir ici sur Neverland. Dis-moi que fais-tu ici seule ? Tu aurais perdu Peter ?

-Je me promenais, et je suis seule parce que j'ai toujours été comme ça. Et je n'ai pas besoin de lui. D'ailleurs vous n'avez même pas répondu à ma question, comment vous me connaissez ?

-Je connais tous le monde sur cette île, même les nouveaux arrivants...

-Alors je trouve ça étrange que vous me connaissiez déjà alors que l'on ne s'est jamais vu. Je me recule, un peu nerveuse, j'ai toujours été méfiante des personnes que je rencontrais, et lui, je vois bien que je ne peux pas lui faire confiance ni quoi que ce soit.

-Tu ne veux pas voir toutes les merveilles de Neverland ? À moins que tu ne réserves ce plaisir à Pan. Il me fixe dans les yeux, je devrais vite partir avant de me retrouver dans une impasse.

J'étais sur le point de partir avant qu'il m'interrompe en m'attrapant avec son crochet au poignet. Je ne me sens plus du tout aussi sûre que je ne l'étais avant de sortir du camp, je veux partir mais comment faire ? Je ne sais pas me battre ni même résister. J'essaie en vain de me dégager, quand je vois arriver Peter en volant, je remercie les cieux.

-Salut Crochet, je vois que tu ne perds pas de temps pour effrayer les nouveaux arrivants. Mais je vais te le dire clairement, soit tu lâches Marie, soit je vais m'énerver.

-Ohh tiens Peter Pan à la rescousse, vois-tu je voulais faire visiter à Marie, puisqu'elle n'a pas pu compter sur toi ni les garçons perdus. Elle devait s'ennuyer c'est peut-être pour ça qu'elle est partie se changer les idées, je n'y peux rien si je l'ai croisé au mauvais mom-...

-Lâches-la Crochet je perds patience.

C'est moi ou ces deux-là ne peuvent même pas se voir ? C'est peut-être l'ennemi des garçons... Puisque Peter détourne l'attention de Crochet, je me dégage le poignet, et me recule assez loin, à l'entrée des bois.

-Très bien, méfies-toi Pan, n'égare pas de nouveau ton trésor. Il me regarde, un sourire en coin, mais je n'ai rien entendu de là où je suis. Qu'à t-il pu dire encore ? En tout cas rien qui vaille.


Crochet disparaît au loin sur la plage, et Peter se rapproche de moi, en touchant de nouveau la terre ferme de ses pieds. J'allais intervenir pour m'expliquer sur mon comportement, mais il m'est simplement passé à côté, avec un regard qui en dit long. Il s'enfonce dans la forêt, je suis laissée là comme ça. Je lui cours après, en hurlant de m'attendre, mais il continue son chemin, en marchant vite. J'ai du mal à suivre, avec toutes ces racines qui sortent, mieux vaut regarder où je mets les pieds sinon je vais tomber comme la première fois.

Après une marche qui a duré une dizaine de minutes, nous arrivons au camp, les garçons perdus sont tous revenus, et sont assis autour du feu. J'allais vers eux pour les rejoindre, sauf que cette fois-ci Peter m'attrape par le bras, assez durement, et m'entraîne dans sa cabane sous mes cris d'énervements. Il me "jette" à l'intérieur, entre ensuite, ferme la cabane, et fais je ne sais quoi après.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-J'insonorise la cabane pour ne pas être entendu. Bon je sais déjà à quoi m'attendre. Il a l'air véritablement en colère.

Une nouvelle Vie  -  Pour un nouveau mondeWhere stories live. Discover now