L'AMOUR VÉRITABLE [ TERMINÉE ]

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- Malefoy ?

Je me tourne lentement vers elle. On est donc revenu aux noms de familles alors.. Ce n'est pas grave.. Je n'ose pas la regarder dans ses beaux yeux marrons. En ayant encore les mains dans mes poches, je m'adosse au mur. 

J'attends donc qu'elle prenne la parole mais apparemment elle préfère jouer avec ses mains. Une minute passe toujours dans le plus grand des silences. Je souffle de mécontentement pour lui faire comprendre que ma patience à des limites à la connerie..

- Bon Granger, tu accouches ?

C'est à son tour de souffler. Elle prend son courage à deux mains et elle me lance d'un ton agacé :

- On est de retour aux noms de familles ?

- Tu as commencé il me semble.

- Il faut croire. Bref, je suis une gryffondore donc je suis courageuse.

- Beau raisonnement de ta part. Alors ?!

- On a couché ensemble.

- Je sais. Et ?

- Laisse-moi finir ! Bon sang de Serpentard à la noix !

Elle a vraiment l'air énervée et cela m'énerve à mon tour. La tension, cette fois-ci non sexuelle, augmente et la haine des premières années de Poudlard ensemble remonte de je ne sais d'où. On n'est vraiment pas fait pour nous entendre. 

On se dévisage avec des lueurs de colère dans nos yeux. Sans que je comprenne ce qu'il se passe, elle se jette sur moi pour m'embrasser. A la fin de celui-ci, on se décolle et elle me donne un regard noir avant de me gifler. Je me tiens la joue parce que, bah, ça fait mal..

- Mais tu es folle ou quoi ?!

- Surement mais c'est ce que je ressens à chaque fois que je suis avec toi. J'ai envie de te sauter dessus et de te foutre des baffes en même temps. Et ça a le don de mettre mes nerfs en pelotes.

Elle croit quoi celle-là ?! J'ai exactement le même ressenti et je ne la tarte pas pour autant. Je reste silencieux ne sachant pas quoi répondre à cette brune folle furieuse qui est en face de moi. Je commence à partir dans la direction du sixième étage quand la lionne m'attrape le bras.

- Quoi encore ?

- Tu ne réponds rien ?

- Et tu veux que je te réponde quoi ? Que j'ai exactement le même ressentiment envers toi ? Et encore j'ai pas le même. Je n'ai pas envie de te tuer mais celle de te sauter dessus oui. Je ne sais pas ce que tu m'as fait mais les sept ans de haine pour toi se sont envolés en moins de quatre mois.

Je fais une pause pour reprendre mon souffle et je finis ma tirade en m'en allant.

- Et par Salazar combien on se détestait pourtant au part avant. Et tu sais très bien comment je suis. Je n'expose pas mes sentiments et ce que je pense surtout envers toi. J'ai essayé de me contrôler mais tu ne me rends pas la chose facile à chaque fois. Tu m'embrasses, tu me chauffes, tu me rends faible. Maintenant, oui on a couché ensemble mais j'ai essayé de t'en empêcher. Tu n'as pas voulu m'écouter et tu avais envie de le faire avec moi. Je ne regrette rien, j'ai passé une superbe nuit à tes côtés. Tu fais ce que tu veux de ce que je viens de te dire. Sur ce, bonne nuit.

Je pars, le pas rapide pour rejoindre notre dortoir et surtout ma chambre. Je n'ai pas exactement tout dit de ce que je pense au fond de moi à la lionne mais je trouve que je lui en ai dit assez à mon goût. 

Je me couche dans mon lit en me déshabillant rapidement. Je me rappelle donc que je l'ai lâché en pleine ronde. Tant pis. Mes souvenirs partent encore vers cette brune qui fait, malgré moi, battre mon cœur. Son odeur de vanille est encore dans mon lit. Mes pensées s'évadent vers la nuit passé à ses côtés. Mon bas ventre se contracte et forcément, je n'arrive pas à m'endormir tout de suite.