CHAPITRE V :

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ELISA :

Appartenir à la lignée Welyvokva se traduisait à obéir à l'une des plus importantes du monde slaves. Des femmes puissantes qui dominaient le commerce et la bourse. Riche grâce à ses nombreuses entreprises, ses investissements au Moyen Orient.

Victoria Welyvokva. Mannequin, et surtout fortunée. L'une des personnes qui commandait le plus dans notre famille.
Ma mère, une femme puissante dont le monde prenait exemple et admirait. Pour sa beauté, son succès, sa richesse.

Mais son regard bleuté faisait peur à tout les hommes qui n'osait à peine lui parler. Froide tel un soir d'hiver, on ne savait même pas si elle existait vraiment. Son aura, son éloquence, son pouvoir nous donnait l'impression d'être dominé par elle, d'être son jouet.
Elle avait terminé par épouse le Lord River, après tout, il était bien meilleur que mon père. Un titre de noblesse rajoutait une certaine position à la société.

Dans quelques jours, c'était l'anniversaire de ma mère mais personne n'osait lui demander son âge.

50 sur les papiers, 40 pour les intimes, 35 pour les nouveaux.

J'y participais seulement par pur respect, et avoir mon argent annuel.

J'avais répondu positif à sa demande, hypocrite que j'étais.

"Bien sur mère, je suis ravie de vous revoir."


Je détestais ma mère, elle était mon pire cauchemar. Même si devant les autres, elle apparaissait comme une personne aimante, c'était en réalité le diable en personne. Aucune once d'humanité et de gentillesse ne résonnait en elle.

Bref, dans tout les cas, je n'avais plus le temps de pleurer ou de penser à elle.
Je recommençais une nouvelle vie, n'est ce pas ? Sans elle et nos problèmes.
Malgré cet handicap, c'était une chance pour moi de reprendre la vengeance dont j'avais toujours rêvée : dépasser ma génitrice.
En essayant de ne plus penser à mes traumatismes d'enfances, je me lançais dans la lecture approfondie du mémoire du doctorant. Pour être honnête, je ne lisais pas les autres écrits de mes conférents, en effet, je ne doutais absolument pas d'eux surtout pas ceux de Monsieur Carter, mais pour Zaidi, c'était différent. J'avais un pressentiment. Son charisme et sa confiance en lui paraissait tellement fausse et erronée. Si sa thèse était autant excellente, la mienne aurait du être autant reconnue.

Depuis mon acceptation au collège Apollon, ma vie se résumait à apprendre et à écrire. Il le fallait pour se faire entendre et avoir une place dans la société. Alors, je m'étais lancée dans la correction de mémoire. Cela m'amusait plus qu'autre chose, je ne prenais pas ça comme une punition, bien au contraire.

De la musique jusqu'à la neurologie, je m'appliquais à chaque domaines pour avoir le plus de capacité possible. Perfectionniste dans les moindres détails, les élèves souffraient plus que les autres; pour être méritant, il ne suffisait pas de de frôler la perfection : on devait l'être.

La curiosité l'avait emporté sur ma réticence et ma haine pour le Zaidi. J'avais enfin entrepris la lecture de son sujet.

Wow.

C'était exactement ce que je pensais! Comment était ce possible ? Nous étions si différents ? L'art était une notion si subjective, c'était impossible d'avoir la même vision.

Au fil des pages, une sensation familière m'a envahie, un déja-vu intellectuel qui a fait naître des doutes dans mon esprit. Les phrases, les idées, tout semblait étrangement à mes propres réflexions. Tout correspondait à ce que je pensais, bizarrement. C'était exactement les mêmes procédés, les mêmes idées.. tout.

PERFECTIONNISTEWhere stories live. Discover now