CHAPITRE VIII :

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ELISA :


« Puis-je t'embrasser ? »

« Tu n'es pas en état. Rendors toi. »
Cette question résonnait dans ma tête, et je ne pouvais pas lui répondre.
Je n'étais pas prête à affronter mes émotions. J'avais besoin de temps pour accepter mon corps, mes souvenirs, ma nouvelle vie... J'avais besoin d'informations supplémentaires pour comprendre ce que je ressentais.

« Je suis bourré certes, mais j'ai vraiment envie de t'embrasser. » répliquait Ross.

A cet instant, je n'osais plus répondre. Même dans l'obscurité, je sentais ses yeux noisettes brûler. J'ai lâché un profond soupir avant de déposer mes lèvres sur sa joue.

« Ne jouons pas avec le feu. »

Nous avions passé la nuit ensemble, ma tête contre son torse et ses mains dans mes cheveux. Son corps se rapprochait du mien à plusieurs reprises. Ma main dessinait ses tatouages dans la nuit, de son poignet jusqu'à ses clavicules. Je ne pouvais rien apercevoir or je sentais ses poils s'hérisser.

Lorsque la lumière a frappé la fenêtre de sa chambre, le réveil posé sur le matelas nous a brutalement rappelés à la réalité.

Son parfum, ses lèvres, sa peau contre la mienne me manquaient déjà...
J'essayais de visualiser la scène de son corps au-dessus du mien, de ses cheveux tombant sur ma poitrine...

Stop. Mon esprit divaguait. Ross était mon meilleur ami.

Il ne m'intéressait pas.

Pendant de longues minutes, je l'ai observé, détaillant chaque trait de son visage. Le temps semblait s'arrêter, mon regard était uniquement fixé sur ce magnifique blond qui faisait battre mon cœur froid.

« Ross ? Tu es prêt ? Nous t'attendons ! » Ibrahim frappait à la porte et essayait de l'ouvrir, mais Ross la verrouillait souvent à double tour. Le bruit du trousseau de clés a réveillé mon ami, secoué par les événements.
Si Ibrahim me voyait dans cet état, je pourrais dire adieu au moelleux au chocolat de ce soir.

« Lève-toi ! »

Je lançais des vêtements au hasard sur son lit, tout en me dépêchant pour trouver une tenue décente et éviter de sortir en petite culotte dans le couloir.

«  Que fais-tu là ? » demandait Ross, en mettant son jogging. Il me fixait pendant que j'en profitais pour faire un peu de shopping dans son dressing.

Dans son placard très mal rangé, je me permettais de fouiller afin de trouver le pull idéal. Ross portait souvent des sweats assez large, c'était parfait pour ce genre de situation catastrophique.

« Arrête de me regarder et ne crie pas, sinon ils vont savoir que... » Retorquais je, portant son gilet.

« Que tu as passé la nuit ici au lieu de réviser pour tes partiels de la semaine prochaine ? »

« Dépêche toi ! »

Je réfléchissais à une stratégie : comment sortir de la chambre ? Je m'installai à son bureau, faisant semblant d'ouvrir des dossiers et de travailler. Il était huit heures du matin, la réflexion et l'intelligence ne semblaient pas atteindre mes neurones. Ross sortit de la chambre comme si de rien n'était.

«  Pourquoi vous ne répondiez pas ? » demandait Thifaine.

« Je n'ai pas entendu, j'étais sur l'ordinateur. » mentais je.

Hai finito le parti pubblicate.

⏰ Ultimo aggiornamento: Apr 22 ⏰

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