Chapitre 18 ❝Nightmare❞

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⫯ ❝Cauchemar❞

Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine alors que je me tournais et me retournais sur mon lit.

Tout était noir, j'étais seul, encore qu'un enfant à ce moment là, me bercant d'avant en arrière, les jambes repliaient contre ma poitrine, des larmes perlant sur mes joues, mes yeux écarquillés par la peur alors que je serrais mes cheveux dans mes mains, manquant de me les arrachers.

La noirceur autour de moi ne semblait que s'accroître alors que je poussais un petit cri de désespoir.

Il faisait horriblement froid, mon corps me faisait mal et mon cœur, encore plus. J'avais envie d'hurler. Juste de disparaître de cet endroit qui me procurait cette souffrance inconnue.

J'étais piégé dans les limbes de ma douleur et il n'y avait aucune issue.

Puis, le voile de noirceur tomba par terre et se brisa comme de la glace quand elle rencontra le sol, son malheur s'éparpillant en petits morceaux dangereux que par leur légères coupures alors que je levais les yeux devant moi.

Une personne me tendait la main, devant moi. Je n'arrive pas à reconnaître son visage, la seule chose que je pus voir était ses yeux.

Ses yeux que je pouvais reconnaître entre mille.

Les ailes blanches, semblables à celles d'un ange derrière cet inconnu et cette auréole sur le dessus de sa tête ne pouvait empêcher mes yeux de regarder ailleurs.

L'ange me souriait doucement, toujours la main tendue vers moi.

"-Suis-moi."

J'avais attrapé sa main et tout s'était éclairé.

J'avais été doucement réveillé par Lucien qui me secouait l'épaule.

Battant faiblement des paupières pour m'habituer à la lumière, je baille en me redressant sur mes coudes.

Je croise le regard de Lucien qui souriait.

-Le petit dej' est près, descends vite tant que c'est encore chaud !

Je pousse un petit gémissement en me laissant retomber sur le matelas.

Lucien me regarde, la tête penchée sur le côté.

-Je veux rester avec mon bébé...

-Bébé ? quel bébé ? Pourquoi tu nous as jamais dit que tu étais enceinte ? S'écria Adé en débarquant dans la chambre.

Je le regarde complètement choqué.

-Par "bébé", je parlais du lit et je suis pas une fille pour tomber enceinte !

-Ooooh...

"Tu comprends maintenant ce que ressent Gabi quand tu le traites de fille ?"

Toi tu te la boucle si tu veux pas que je te la boucle, compris ?

"C'est bon je me tais..."

Je soupire en sortant à mon grand damn du lit.

-Aller Aitor, tu pourras passer la journée à dormir si tu veux, mais tu dois manger un peu, d'accord ? Me dit Lucien d'une voix douce.

J'hoche doucement la tête en lâchant un petit soupir - je viens de remarquer que je le fais tout le temps, d'ailleurs...

Lucien partis vers sa commode, fouilla quelques tiroirs avant d'en sortir un sweat bleu et un jean noir et me les tendres.

-Vérifies si ils sont à ta taille.

Je le remercie avant de partir en direction des toilettes me changeais .

Alors que je me déshabillais, je ne pus empêcher mes yeux de se poser sur le miroir de la salle de bain.

Mon torse était recouverts de bleus, pareille pour mes bras, certaines marques rouges çà et là, de quoi faire peur n'importe qui qui me regarderait.

Je baisse les yeux au sol.

Ces marques, j'aimerais tant pouvoir les cacher, ou simplement ne plus avoir à les porter pour me rappeler à quel point je suis faible de ne pas pouvoir me défendre contre de simples coups.

N'osant plus avoir à regarder mon corps mutilé, je me changea rapidement, soulagé que les vêtements de Lucien soit à ma taille.

Je sortis de la salle de bain et partis dans la chambre de Lucien, qui m'attendait avec Adé.

-Aller, on pars mangé, j'ai une faim de requin ! S'exclama ce dernier en descendant en toute hâte les escaliers en direction de la salle à manger.

Avais-je l'énergie de lui dire qu'on dit "une faim de loup" et non de requin ? non car de toute façon, demain il dira qu'il a une faim de piranha.

Lucien et moi l'avions rejoint vers la salle à manger, où la mère de mon ami préparait des pancakes.

Elle se tourne vers nous en souriant.

-Bon matin les garçons.

-Bon matin maman ! S'exclama Lucien en marchant vers elle alors qu'elle lui baisait le front.

Je détourne le regard en murmurant un petit bonjour.

J'arrivais toujours pas à supporter de voir autant de tendresse entre une mère et son enfant, mais j'allais certainement pas dire à mes amis de ne pas se laisser cajoler par leur mère juste pour que je pense pas à mes envies irréaliste d'avoir de nouveau maman à côté de moi.

Mlle Dark m'invite à m'asseoir à table ce que je fis en la remerciant alors qu'elle nous servait le petit déjeuner.

Et sans aucune surprise, Adé finit son assiette de six pancakes en même pas cinq minutes.

Lucien et moi pouffant de rire en le voyant demander poliment à Mlle. Dark si il pouvait avoir une autre part, ce qu'elle lui répondit par la positive en gloussant.

Ce gars, là, irrécupérable, j'vous jure...

Mon ange GabrielDonde viven las historias. Descúbrelo ahora