Chapitre 27 ❝Bruises❞

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⫯ ❝Ecchymoses❞


Assis sur mon matelas, je lisais tranquillement un livre. Depuis au moins une demi-heure, je sentais le regard de Lucien sur moi.

Embarrassé par sa manière de m'épiait sans s'arrêter une seconde, je lève finalement les yeux vers lui.

-Qu'est ce qu'il y a ?

Il soupire.

-Quand t'avais dis que la famille dans laquelle tu vis te frapper je ne m'attendais vraiment pas à trouver autant de marques sur ton corps...

Je soupire.

-J'avais pas voulu que quelqu'un me voit comme ça...

-Aitor... si j'étais toi je partirais porter plainte contre eux.

-On en a déjà parlé Lucien, je ne partirais pas voir la police et j'espère que toi non plus.

Il baisse les yeux au sol.

-Je ne dirais rien mais si j'apprends qu'ils t'ont encore donné juste une simple gifle et j'hésiterais pas à aller porter plainte.

Je savais que je ne pouvais pas le faire changer d'avis, alors je me contente de rien dire.


Génial.

J'adore ma vie.

Je la chérie de tout cœur.

Ça à commencé par un petit éternuement. Tout petit pendant le souper. Puis cette nuit je me suis réveillé avec une toux sèche et douloureuse. J'avais l'impression qu'on m'arrachait la gorge, et une fois calmé, j'avais horriblement froid alors qu'il faisait 8 degrés Celsius dans la chambre.

Alors que Lucien dormait encore paisiblement, Mme Dark est venue dans la chambre voir si j'allais bien.

Je ne m'y attendais pas. Et encore moins quand elle s'était agenouillée à côté de moi et m'avait gentiment caresser les cheveux.

Je me sentais bien à ce moment-là.


-Il est malade, il ne viendra pas avec toi au collège.

Lucien m'avait regardé avec inquiétude quand sa mère lui avait dit ça.

Lorsqu'elle sortit de la chambre, il s'assit à côté de moi et soupira.

-Tu vas bien ?

-Ouaip.

Il sourit avant de me dire un petit aurevoir de la main et quitter sa chambre.

Je reste allongé sur le matelas, attendant que les heures passent, puis au bout d'un moment, commençant à m'ennuyer, je me défie des couvertures, sort de la chambre et descend les escaliers.

Dans la cuisine, je vis Mme Dark préparer un gâteau en chantonnant joyeusement.

Quand elle me voit, elle s'arrête et me sourit.

-Je pensais justement à toi. Tu te sens un peu mieux ?

J'hoche la tête et trottine jusqu'à elle.

Je la regarde battre des œufs et mélanger le cacao avec la farine en baillant.

Mes yeux se perdirent alors par-delà la fenêtre où chantait un magnifique cardinal, perché sur un arbre.

-Aitor je tenais à te remercier.

Mon regard se pose de nouveau sur Mme Dark, qui s'était tourné vers moi.

-Lucien n'a pratiquement jamais eu d'amis avant et il se sentait tout le temps seul. Il avait été objet de nombreux sujets d'intimidations et personne ne voulait s'approcher de lui autrement que pour l'insulter. Enfin, sauf une...

Je fronce les sourcils, il ne m'avait jamais dit ça... Et s'était qui sauf une ?

-Alors merci, Aitor, à toi et à Adé pour être d'aussi bon ami pour lui.

Elle m'avait sourit.

Je continue à regarder Mme Dark. Au bout de quelques minutes, elle me passe le fouet de cuisine qu'elle utilisait jusque-là pour mélanger le cacao, la farine, les œufs et le sucre.

Je regarde l'ustensile couvert de glaçage de chocolat. Je le pris en hésitant légèrement et lèche la douce substance brunâtre.

Je souris au délicieux goût que donnait le mélange entre la cassonade et le chocolat.

-C'est bon. Je dis. Merci !

Elle me sourit et ébouriffe mes cheveux - ce qui, sûrement pour la première fois de ma vie, ne m'offusque pas - alors que je continuais en souriant de lécher le chocolat.



J'avais dormis tout le reste de la journée dans le salon en compagnie de Mme Dark. Je me sentais bien avec elle, en sécurité. Ça fait des lustres que je n'ai pas eu cette sensation de sûreté, et l'avoir de nouveau me faisait du bien.

Quand je m'étais réveillé, Lucien venait d'ouvrir la porte de la maison. Les mains de sa mère caressant mes cheveux me donnaient envie de me rendormir, mais je m'en empêche.

Je me redresse sur mes coudes et me frotte les yeux.

Lucien s'approche de moi et me souris.

-Tu vas mieux ?

J'hoche la tête en m'étirant.

-Tu as faim Aitor ? Me demande Mme Dark en me souriant.

-Non... non merci c'est bon, j'ai pas faim.

Je vis du coin de l'œil mon ami et sa mère se regardaient découragé, mais je retombe rapidement dans le sommeil.

Je dors trop ces jours-ci, c'est fou...   

Mon ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant