Chapitre 21 ❝A caring friend❞

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⫯ ❝Un ami attentionné❞

-Lulu, ça veut dire quoi anticonstitutionnellement ?

-Bah le plus long mot sur Terre !

-On s'en passera de tes commentaires, Adé.

-J'imagine que c'est quelque chose d'anticonstitutionnel...

-Ouais ça j'l'ai compris, j'veux savoir sa définition.

-Je pense que c'est le contraire d'établir quelque chose... contraire à la constitution, quoi... Mai va voir le dictionnaire, je suis pas un Larousse moi !

Je tire la langue à Lucien avant de repartir en boudant faire mes devoirs de français, assis sur la table de la salle à manger de la maison du concerné.

Adé, juste à côté de nous, galérait dans son devoir sur les additions - de primaire.

-Lulu, ça veut dire quoi arabesque ?

-Aitor !

Bon autant prendre un dictionnaire...

Alors que j'allais me lever et chercher l'objet, je m'arrête net dans mon élan, une forte douleur m'ayant pris à la nuque.

Je grimace avant de marcher doucement vers le sofa du salon où je m'assis. Mes deux amis se tournèrent vers moi, ayant surement remarqué que quelque chose n'allait pas.

-Ça va ? Me demande Lucien.

-Ouais, vous en faites pas.

Ils me regardèrent inquiet avant de retourner à leur devoir.

Je grimace quand la douleur se fait plus prononcé.

Surement le coup de M. Olsen de jeudi qui commence à donner ces effets douloureux.

Adé s'était endormi depuis un bout, Lucien venait de finaliser ses devoirs et était dans la salle de bain en train de se brosser les dents, moi je tentais vainement de dormir, la douleur ne faisait qu'augmenter à mesure que les heures passaient.

Pourquoi elle se présentait que maintenant ?!

Je fis semblant de dormir quand j'entendis soudainement les pas de Lucien qui rentrait dans la chambre.

Les pas s'arrêtèrent et je sentis le bout du matelas s'affaisser légèrement.

-Aitor je sais que tu dors pas.

J'ouvris les yeux et le regardais.

Il me connaît si bien alors qu'on s'est rencontré il n'y a même pas un mois... s'en est presque effrayant.

Je soupire et me redresse en grimaçant légèrement à la douleur qui revient.

-T'es bizarre depuis tout à l'heure, et je sais que quelque chose ne va pas.

Je baisse les yeux et regarde le matelas.

-Aitor ?

Ça ne servait à rien de le cacher plus longtemps, en plus il finira par découvrir ce que j'ai. Et ce n'est pas la chose la plus grave du monde... j'ai qu'à dire que je me suis fais mal pendant l'entrainement.

-J'ai mal à la nuque.

Il soupire avant de passer doucement sa main sur l'endroit douloureux, m'arrachant un grognement de douleur.

-Tu veux de la glace ?

-Non.

Il hausse un sourcil avant de se laisser tomber à côté de moi.

Je pivote la tête vers lui, qui avait d'ailleurs fermé les yeux.

-Dis, tu fais quoi ?

-Je dors. Il murmure sans ouvrir les yeux.

-T'as un lit.

-Ouais mais je préfère le tiens.

Je cligne à plusieurs reprises des paupières.

Il vient de squatter mon matelas où ça se passe comment ?!

Et comme si il lisait mes pensées, il dit :

-Et de base c'est mon matelas, alors je peux très bien me l'approprier.

Bon... on fera avec... À MOI LE LIT !

Au moment où j'allais sauter du matelas et partir sur ce merveilleux meuble, il pose sa main sur mon visage - non pas de la plus douce des manières - et me force à m'allonger.

Je grogne.

-Et si Adé ou tes parents nous voyaient ?!

-C'est sûr que si tu continues à piailler ils vont se réveiller et venir nous voir.

C'est à croire que j'avais pas trop le choix...

Au bout de quelques minutes, Lucien finit par s'endormir, moi je regardais le plafond - oui, les plafonds qu'elle que soit le lieu où ils se trouvent, sont fort intéressants à observer - je souris.

J'aime Lucien, c'est vraiment un ami attentionné.

... non, je ne l'aime pas amoureusement.

Mon ange GabrielNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ