Realm Breaker- 1 - Illusions Perdues

Chapitre 19-La mission

Sage

Je cherchais à parler à Hatch depuis deux jours et je ne le trouvais pas nulle part. J'essayais de ne pas laisser l'inquiétude me ronger pour rien alors qu'il devait probablement rester dans son coin. Après tout, il ne devait pas se sentir à ça place, mais j'aurais préféré le savoir. Fitz ne savait pas où se trouvait sa chambre et j'osais encore le demander au fils du High King. Pensant à celui-ci, je le vis arriver du coin de l'oeil alors que j'essayais de me concentrer dans ma lecture.

Sa voix était douce lorsqu'il me demanda—''Est-ce que vous dormez de temps en temps ?'' Laissant mon livre de côté, je levais les yeux vers lui. Contrairement à d'habitude, ses cheveux détachés. Les breloques dorées qui retenaient certaines mèches ensemble me firent automatiquement penser à ces yeux. Je fronçais les sourcils en le regardant avant de penser à voix haute. ''Vous êtes habillé normalement.'' Pendant une seconde, je regrettais mon commentaire ayant peur de sa réaction, mais je me détendu lorsque son rire résonna dans la bibliothèque. Il prit place sur la chaise à mes côtés et reporta son attention sur moi. Je le regardais presque en le dévisageant. ''Est-ce que vous m'espionner ?'' Demandais-je en hésitant. Il rit de nouveau et hochait la tête. ''Non, mais je pourrais vous demander la même chose.'' Dit-il en plissant les yeux. ''Qu'est-ce qui vous fait penser cela ?'' Demandais-je en essayant d'analyser le comportement que j'ai eu en sa présence depuis mon arrivée. ''Et bien, simplement le fait que vous vous retrouviez dans ma bibliothèque personnelle.'' Admit-il enfin et ma bouche tomba. ''Quoi.'' M'exclamais-je beaucoup trop fort en laissant tomber ma main sur la table. Je m'excusais ensuite de nouveau malaisé par mon manque de savoir-vivre. Après tout, je devais faire un minimum attention, il était quand un prince... en quelque sorte. Son sourire m'aida à me détendre. ''Vous n'avez pas remarqué que personne d'autre que vous se trouvait ici. Que personne n'est même essayé d'entrée.'' Dit-il en regardant autour de lui. À y penser, je me sentais idiote. Il avait raison, pas une seule fois depuis hier, je m'étais demandé pourquoi j'étais seule. Et j'étais resté presque toute la journée et une partie de la nuit. Désireuse, de me soustraire du malaise que j'éprouvais, je pris le livre devant moi et me levait pour m'apprête à partir. ''S'il vous plait.'' Commença-t-il en retenant mes mains. ''Si votre présence m'aurait offusqué ou déranger, je vous aurais fait sortir par les gardes il y a un moment.'' Son ton était léger et son sourire se propageait dans ses yeux. Je me détachais de l'emprise de ses mains et déposais le livre sur la table. Il se levait à son tour, proche comme nous l'étions, je pouvais vraiment voir la différence de grandeur que nous avions. Je devais vraiment lever la tête pour continuer à le regarder dans les yeux. La lumière de la chandelle sur ces cheveux me donnait presque l'impression qu'ils étaient eux-mêmes une flamme vive. Enfin, il brisa le silence—''Vous pouvez venir ici quand bon vous semble, je ne voudrais simplement pas que vous vous épuisiez à cause de vos lectures.'' Je souris malgré moi. Puis, me rendant mon sourire, il prit ma main et y déposait un baiser comme la première fois qu'il m'avait rencontré. ''Bonne nuit, Sage.'' Ajouta-t-il avant de me laisser cloué sur place.

***

J'ouvris les yeux brusquement lorsque je sentis quelque chose, ou plutôt quelqu'un, me secouer. Lorsque mes croisèrent le visage fin et doux de la fille qui m'avait réveillé, je me calmais. Elle fit un pas de recule et me dit d'une toute petite voix—''Le prince réclame votre présence immédiate à sa bibliothèque personnelle.'' Je fronçais les sourcils confus de ce qu'il pouvait me vouloir. Une partie de moi avait peur qu'il revienne sur ces mots de la veille. ''Je crois que vous devriez portez cela.'' Continua-t-elle en me montrant d'une main les vêtements qu'elle avait présélectionnés.

''Merci énormément'' lui dis-je en lui offrant un grand sourire. ''Tu peux m'appeler Sage et me tutoyer.'' Ajoutais-je d'une voix dont j'espérais paraissait invitante. Lorsque je vus bien qu'elle ne m'en apprenait pas plus sur elle, je décidais d'au moins apprendre son nom.