Mariage Prédateur (+18) Partie 1

Chapitre 13. Retrouvons-nous (2)

Après avoir mangé un tiers du ragoût et du pain, son estomac s'était plaint - il éclaterait s'il était rempli de plus de nourriture.

Alors qu'elle reposait la cuillère, l'homme fut déçu. Son visage se froissa, se demandant pourquoi elle ne mangeait que si peu. Il était sur le point de protester quand Leah se leva et poussa le plateau vers lui.

Il était temps de redevenir la princesse d'Estia.

Le temps passait et elle ne pouvait pas se permettre d'être vue en plein jour.

Dès qu'elle a posé le pied sur le sol, sa moitié inférieure s'est raidie et ses jambes ont tremblé sous elle. Néanmoins, elle s'habillait avec désinvolture, comme si de rien n'était. Elle couvrit son corps nu, enroulant des couches de vêtements autour d'elle, dissimulant si bien sa peau nue qu'elle semblait enfermée dans une carapace dure.

Après avoir retourné sa perruque et épinglé l'ourlet de sa robe, Leah avait exactement la même apparence que lorsqu'elle était entrée dans l'auberge.

Elle regarda l'homme. Il était toujours assis sur le lit, regardant Leah avec des yeux captivés.

En s'approchant de lui, Leah a laissé tomber une pièce d'or sur ses genoux et a dit: "Je me suis amusé."

L'homme fit la moue devant la pièce, qui était froide contre sa peau. Il le ramassa calmement et le rendit. "C'est bon." Puis, ses yeux se plissent alors qu'il sourit généreusement. "Revoyons-nous, maître."

***

Un chariot pré-arrangé attendait derrière l'auberge. Leah a demandé de l'aide au cavalier et a fait semblant d'être une femme de chambre travaillant dans le palais.

"S'il vous plaît, emmenez-moi là-bas."

Dès qu'elle a sauté dans la voiture, elle a senti l'épuisement monter. Un son de douleur s'est échappé de ses lèvres - tout son corps palpitait comme si elle avait été battue.

À la grande horreur de Leah, le cavalier a conduit la voiture avec brutalité. Avec un visage pâle, elle ferma les yeux alors que la vieille voiture secouait lourdement. Elle a eu la chance d'avoir mangé, bien qu'elle ait été vexée par l'homme qui l'avait faite. Si elle ne l'avait pas fait, elle aurait été plus nauséeuse en ce moment.

Elle a été déposée à la porte arrière du palais, où les femmes de chambre sont entrées et ont donné des pièces en guise de paiement pour le cavalier. Elle s'assura que le cavalier partait avant de se mettre en route.

Elle savait que l'équipe, les itinéraires et les stations des gardes du palais étaient bien en place. Mais grâce à cette connaissance, elle a pu leur échapper et se promener autour du haut mur du palais relié à une forêt luxuriante. Alors qu'elle tâtonnait et appuyait contre le mur, celui-ci bougea de manière inaudible, révélant un passage noir du palais.

Ce passage n'était qu'un parmi les nombreux passages secrets du palais d'Estia. Néanmoins, ces tunnels sont restés un top secret gardé uniquement connu de la famille royale. En fait, lors des rénovations occasionnelles, les ouvriers étaient choisis avec rigueur - ceux dont les exécutions approchaient se sont mis au travail sur ce passage pour empêcher le secret de se répandre.

Cependant, au fil des années, certains passages ont été oubliés, tout comme le passage que Léa a emprunté.

Après une longue marche, elle se faufila habilement jusqu'à sa chambre, et là-dessus, réussit à peine à s'effondrer dans son lit moelleux et moelleux.

Elle puait l'odeur familière de la ville. Par conséquent, elle a attrapé un parfum et l'a vaporisé sur elle, distinguant l'odeur.

Vêtue d'une fine chemise de nuit, elle peigna soigneusement ses longs cheveux et rangea le matelas.

Plutôt que d'être gâtées, les princesses devaient être disciplinées - la chambre de Leah était soigneusement organisée. Elle ne pouvait montrer aucune imperfection aux bonnes qui viendraient la réveiller le matin. Avec tout parfaitement réglé, Leah posa finalement sa tête sur l'oreiller.

Alors qu'elle regardait par la fenêtre, une faible lumière s'échappa par l'interstice des rideaux ouverts. L'aube se levait dans le ciel lointain et elle aurait bientôt besoin de commencer son travail du matin. Mais pour l'instant, elle avait besoin de plus de sommeil. Elle doit reprendre ses forces.

Cependant, son esprit a refusé de lui donner la paix. Elle ne pouvait pas se résoudre à se reposer – des choses qui s'étaient passées il y a quelques heures à peine feraient soudainement des ravages dans sa tête.

Plus précisément, l'image de l'homme a clignoté dans ses pensées. Maintenant qu'elle n'était plus avec lui, l'air froid mordait sa peau. La température de son corps, qui l'avait précédemment engloutie, était suffisamment chaude pour ignorer les couvertures. À cause de sa taille, elle sentait que le lit de l'auberge était petit même lorsqu'ils étaient blottis l'un contre l'autre.

Surtout, ses mots grossiers et directs sont restés un souvenir vivace. Ses mots étaient étonnamment vulgaires, mais son toucher était doux et chaleureux.

Il n'a pas traité Leah comme une femme noble. À cause de cela, elle a pu agir sans aucune prétention, même ainsi, agir de façon capricieuse.

Quand elle pensait à ce qui s'était passé, elle se sentait à l'aise. Quand on est fidèle à son instinct, comme une bête, il n'y a pas de quoi s'inquiéter...

"Revoyons-nous, maître". Ses paroles résonnaient à ses oreilles. Se pourrait-il que je puisse réellement... le revoir ?

Alors qu'elle se remémorait le moment qu'elle avait passé avec lui et les conversations qu'ils avaient eues, Leah rit avec mépris. Elle trouvait ça ridicule, sa pêche à l'espoir qu'elle poserait à nouveau les yeux sur lui.

Comme un mirage dans le désert, c'était une illusion que son esprit fantasque avait créée. Bientôt, la mort la réclamerait ; par conséquent, elle doit repousser cet espoir naissant au fond de son esprit.

C'était un homme avec une identité mystérieuse - elle ne connaissait même pas son nom. Tout n'était qu'un rêve sauvage.

Abandonnant les souvenirs de l'homme, elle ferma les yeux et chercha de la chaleur en serrant fermement ses douces couvertures dans l'obscurité.