Dr J. Stevens FACE aux GARDIENS [ShortList Watty22... ss Edition] (Partie 2)

Chapitre 25 : Les détenus fantômes (époque : 2022) (2/3)

Locaux de la S.B.C., « Solicitors and Barristers Company », 8 heures.

La voiture s'arrête et reprend. Arrivée en centre-ville, la berline se gare dans le luxueux parking de la « Solicitors and Barristers Company », entreprise gérée par A. Stare, dont le logo de la « SBC » est devenu aussi connu que celui des compagnies de gaz et d'électricité. J. Stevens sort une cigarette, et tandis qu'il cherche son briquet, il ajoute :

- Reprendre ses fonctions en mourant est une étrange manière d'exercer ses services. Nous reprendrons cette conversation.

J. Whedon ne prend pas la peine de se retourner. Il ouvre la porte, puis de dos en sortant de la voiture il indique de sa voix imposante :

- Je ne pense pas, Docteur.

- Dans ce cas, je reprendrai cette conversation avec vos souvenirs, répond le Docteur en sortant à son tour de la voiture et en allumant sa cigarette.

- Je vous connais, il vous faut mon accord.

- Vous êtes bien renseigné... Mais il ne coute rien de tenter.

Pour accompagner sa remarque, il lui adresse un clin d'œil provocateur. Enfin, il pointe l'homme de ses doigts qui tiennent son mouroir à fumée :

- Il se peut également que mes facultés évoluent et dans ce cas...

« Je demanderai directement la permission à la Gardienne de vos mémoires. »

Les deux grands hommes montent un étage et se faufilent dans divers couloirs chics. Bien qu'ils mesurent la même taille, le clinicien paraît squelettique et fatigué à côté de son garant du jour musclé et énergique.

Le conseiller politico-économique explique qu'ils doivent s'arrêter ici avant de se rendre sur les lieux de la détention préventive pour les futurs interrogatoires.

- Tout ça pour une chemise froissée ?

Cette remarque amuse J Whedon.

- Bien que j'apprécie la présentation convenable, nous venons ici pour d'autres motifs, d'informations et de sécurité notamment.

- Vous me rassurez, expire J. Stevens en recoiffant d'une main ses cheveux gras.

- Il n'empêche que vous en profiterez pour vous remettre en état, souligne-t-il en arrivant aux lieux souhaités.

- Vous avez quels types d'alcool ?

- Vous ne me rassurez pas, vous, cher Docteur.

Ils traversent l'accueil et les salle d'attente. J. Stevens remarque que toutes les personnes lisent et parlent de l'actualité criminelle. Décidément, l'attrait à la souffrance est partout.

- Je vous croyais bien renseigné. Vous disiez me connaître, je suis déçu.

L'homme en noir présente un badge sur les emplacements automatisés de sécurité en se tournant vers Jonathan Stevens.

- Je vous connais mieux que vous ne l'imaginez.

- J'ai un verre qui m'attend alors ?

Il adresse un rictus au psycho-criminologue.

- Nous avons de bons cafés.

Dans le spacieux open space du service se tiennent des individus de qualités professionnelles diverses : médecins, avocats, juges et parlementaires. A l'intérieur, plusieurs professionnels discutent, travaillent, commentent, et se tournent en la présence du Docteur, visiblement mondialement connu.