Chapitre 12

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Elias me fait monter dans sa voiture, aucune menace ne sort de sa bouche. Ses lèvres, mes yeux s'y attardent quand il démarre la voiture. Et nous quittons le club. Il m'a embrassé. J'en ressens encore les effets, j'ai l'impression d'être dans les vapes. Il porte une chemise blanche et un jean, cela le rend assez sexy. Il m'énerve. Je décide de regarder par la fenêtre pour oublier le garçon à côté de moi.

Les rues de Malaga sont agitées, du monde circule et s'amuse. C'est le début de l'été, ils ont de la chance de pouvoir profiter de leur vie. Je me rappelle tout de même que Elias est mon kidnappeur. Alors je me dois de savoir où il m'emmène.

- Qu'est-ce que tu vas faire de moi ?

- Je ne vais pas te tuer, si ça t'inquiète.

- J'ai l'air d'être inquiète ? demandé-je.

- La façon dont tu agites ta jambe m'indique que oui.

J'arrête de bouger ma jambe. Je n'avais pas remarqué que je faisais ça. Mais cela n'a pas échappé à Elias, peut-être qu'il observe en repensant à ce qu'il s'est passé quelques minutes avant dans le club.

- Où peut-être que ce n'est pas pour ça que tu es inquiète ? prononce Elias en évitant intentionnellement mon regard qui laisse afficher ma perplexité.

Il parle de notre baiser. Je rêve ! Quel culot ! Que cherche-t-il ? A me gêner. Il en faudrait beaucoup.

- Tu embrasses toutes les filles que tu enlèves ?

Elias rigole. Rien ne peut le perturber.

- Je n'en kidnappe jamais, me répond-t-il.

- Tu te moques de moi ?! Et les filles de ton club, elles sont arrivées par magie ?!

- Je voulais dire : jamais en personne.

- Ravie d'avoir l'honneur d'être la seule.

Je note seulement qu'il est déterminé à se venger de Valentino, sinon il ne se serait jamais déplacé en personne pour m'attraper. Cela le rend d'autant plus dangereux.

- Ça te rend un peu spécial, dit-il en me jetant un coup d'œil.

Je sursaute légèrement quand il parle. Qu'est-ce qu'il insinue ? Je crois que je ne préfère pas savoir. Il arrête la voiture dans une petite rue. Il me demande de rester dans la voiture, il sort et je l'observe prendre quelque chose dans le coffre, puis revenir vers moi. Il me lance un short, un tee-shirt assez grand et des tongs. Je comprends qu'il faut que je me change. Ma robe rouge attire trop l'œil, je pense que ce n'est pas ce qu'il désire. Il veut passer inaperçu.

Il m'observe me déshabiller et il ne se cache pas d'apprécier le spectacle. Il s'attarde sur le pansement que j'ai sur l'épaule, là où il m'a tiré une balle. Pendant deux secondes, je vois qu'il grimace. Je lui jette ma robe pour me venger, je suis une gamine. Il la rattrape et la jette à son tour mais sur les sièges arrière de sa voiture. Une fois habillée, il me demande de descendre de la voiture. Je ne proteste pas. Il me passe des lunettes de soleil, je les mets et il en met aussi. Il ne veut pas qu'on reconnaisse nos visages.

Il attrape mon visage pour avoir toute mon attention et me dit :

- Écoute-moi bien, tu restes avec moi. Tu t'enfuis, tu meurs.

- Tes menaces m'avaient manqué, connard.

Cela le fait rire. Il me pousse près de lui et nous avançons. Je ne sais toujours pas où nous allons. L'idée de fuir me tente énormément. Cela serait simple en étant en ville. Il me suffit juste d'une minute d'inattention. Il faut que je le fasse, et j'aurais dû le faire tout à l'heure avec Lisa. Cependant, si je l'avais fait, je n'aurais pas arrêté le viol de Sofia. Sauf que j'ai compris que le troisième étage était un terrible endroit. Je pourrais plus facilement faire sortir Sofia du club si je suis libre. Valentino m'autorisera sûrement à aller la chercher, s'il ne tue pas toutes les personnes dans le club avant moi. Je me demande s'il me cherche.

Une balle pour toiWhere stories live. Discover now