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DANAE

Elias est la présence la plus rassurante que je n'ai jamais eu en deux semaines. Hier soir, lorsque j'étais en face du cadavre de Walter, j'ai paniqué. J'ai fait une crise d'angoisse violente.

- Si Val... si Valentino découvre... ce que j'ai fait... Oh non... il va se douter de... Putain... Qu'est-ce que j'ai fait... Et lui, qu'est-ce qu'il a fait...

Je ne respirais plus. Valentino avait changé de statut, il était devenu l'ennemi. J'étais persuadée qu'il avait ordonné à Walter de tuer Harry pour que je ne découvre pas la vérité.

Qu'est-ce qu'il cachait ? Je n'en savais rien. Je n'avais que certaines pièces du puzzle et je ne comprenais rien encore.

J'étais incapable de faire quoique ce soit et je n'avais aucun téléphone pour joindre Léon. J'ai mis un long moment avant de me rappeler qu'il y avait un téléphone fixe. J'ai rampé jusqu'au téléphone et j'ai appelé Léon.

Je ne lui avais pas parlé depuis longtemps. C'était un appel à l'aide car je ne pouvais pas gérer seule ce que je venais de faire et de comprendre. Léon est venu aussitôt. Il m'a aidé à me débarrasser du corps.

On s'est réconciliés. Léon m'a dit qu'il ne pouvait pas jouer double jeu avec Valentino mais qu'il savait que Elias m'aiderait. Et c'est devenu une évidence, j'avais besoin de lui.

Je ne sais pas ce que je veux de lui, de nous... Mais il n'y a que lui qui peut m'aider à trouver la vérité.

- Les Russes veulent sa mort. Et je ne sais pas pourquoi.

- Les mêmes Russes que ceux qui ont enlevé Elisa et fait chanter Ramirez ? demande-t-il.

- Oui, les mêmes.

Je lui parle de la mission, de tout ce que je sais en essayant d'être le plus rapide possible. Mon temps est limité. Valentino croit que je suis partie aux toilettes et il ne le croira pas indéfiniment.

- Les Russes, est-ce que tu as des indices sur eux ?

- Non, rien.

Je suis nulle. Depuis des mois je fais n'importe quoi, je ne sais pas comment tout réparer. Je me tire toujours des mauvaises passes mais là, je suis coincée de partout.

Elias me demande de réfléchir encore, même du moindre détail.

Je tourne en rond devant Elias qui tente de me calmer. Mon esprit est en surchauffe. Cela finit par être payant car je me rappelle d'une question sans réponse.

- Ils portent tous la même bague. On dirait que c'est un signe d'appartenance. Quand je l'ai vu la première fois, j'ai eu le sentiment de l'avoir déjà vu.

- Ok. On va commencer par là. Tu retournes avec Valentino et tu m'envoies une photo de cette bague.

Je dois retourner avec Valentino, cela me terrifie parce que j'ai peur qu'il me fasse du mal. Hier soir, allongée dans notre lit à la maison, j'étais terrifiée qu'il vienne dormir à côté de moi.

Je regarde l'heure. Je me suis absentée pendant trop longtemps, je vais devoir me justifier auprès de Valentino. J'espère que Léon me couvre.

Je me dirige vers la sortie. Elias m'attrape le bras pour m'arrêter. Il me tire vers lui, je me heurte à son torse. Ses yeux bleus sont brillants, remplis d'émotions qui nous dépassent.

- Danaé, tu dois la remettre.

Je regarde sa main. Il me donne ma bague de fiançaille et je sais ce que ça lui coûte de faire ce geste. Elias remet lui-même la bague. Ma main se met à trembler dès qu'elle est à mon doigt.

Une balle pour toiDove le storie prendono vita. Scoprilo ora