La promesse d'un petit con

L'art n'est-il que le reflet des âmes tourmentés des artistes ?

Riley

Elle a recommencée. Pourquoi ?
Je croyais qu'elle en avait fini avec tout ça. Pourtant il faut croire que je ne suis qu'un imbécile, car c'est tout le contraire, rien à changé. Elle se fait toujours autant de mal et ça me tue d'admettre que je n'ai rien pu faire pour changer ça.

— Vraiment casse toi de chez moi Riley.

— Sinon quoi ?

Je fais le fier mais je sais pertinemment qu'elle serait capable de me foutre dehors à coup de pieds au cul, néanmoins je m'obstine.

— Pourquoi ?

— Pourquoi quoi ? Demande-t-elle feignant l'ignorance.

— Pourquoi tu as recommencée ? Je redemande plus clairement.

— Qu'est-ce que ça peut te faire ?

— Cya, je soupire. Je veux juste... comprendre.

— Comprendre quoi sérieux ? Elle répond sur la défensive. Remballe ta pitié Riley on n'est pas amis.

Sans que je ne sache pourquoi, sa remarque me blesse plus quelle ne devrait. Ciara et moi, nous nous connaissons depuis toujours, ce qui ne veut pas dire que l'on s'est toujours bien entendu. Je dois même avouer que petit je lui en ai fait baver. C'est vrai ça n'a jamais cesser d'être compliqué entre elle et moi, mais ça c'est comme ça qu'on fonctionne. Je l'a met en rogne, elle me gueule et vise versa.

— Je n'ai pas pitié de toi, je ricane nerveusement.

Ses piques commence sérieusement à m'agacer, j'essaye d'être... je ne sais pas moi, d'être là pour elle. Et elle ne cesse de me repousser.

— Ok bon, et après ? Si je n'arrête pas tu vas finir par me balancer. À Dylan ? Sasha ? Ma mère, me demande Ciara en riant elle aussi nerveusement.

Jamais. Je peux lire la peur dans ses yeux à l'idée que les autres apprennent la vérité, je ne pourrais pas lui infliger ça.
Seulement je suis prêt à le lui faire croire si ça peux l'empêché de continuer.

— Et pourquoi pas ? Au moins ça t'évitera de faire n'importe quoi, j'ajoute sur un ton moralisateurs.

— Faire n'importe quoi ? Elle répète blessée. Non mais tu t'entends ? Tu crois que c'est facile ?

— Non mais ...

— Non mais quoi ? Crie-t-elle agacée.

— Tu ne fais aucun effort ! Je m'énerve ne réfléchissant pas à la portée de mes mots.

— Qu-quoi ?

Merde merde merde.

— Je ne fais aucun effort ? Tu n'as strictement aucune idée de ce que c'est ! Et puis merde je n'ai pas à me justifier auprès de toi. Tu n'es rien pour moi mise à part un connard arrogant et égocentrique qui pense tout savoir mieux que tout le monde. Tu t'en fous pas mal de moi, en vérité tout ce qui t'intéresse c'est de pouvoir me juger encore et encore.

— C'est  vraiment ce que tu penses ? Dis-je d'une voix presque étranglée.

Pour toute réponse elle se mure dans le silence. Au moins ça le mérite d'être clair.

— Très bien, alors continue. Continue de gâcher ta vie, j'ai été bête de penser que tu valais mieux que ça. Risquer la crise cardiaque pour rentrer dans des critères de beauté à la con.

— Je te déteste, elle soupire avant d'hurler dans élan de rage. Je te déteste de toute mon âme, va te faire foutre Riley.

— Avec plaisir, finis-je par dire en claquant la porte derrière moi.

🦋🦋🦋

En rentrant chez moi j'ai pas arrêté de me demander pourquoi j'avais eu l'idée de débarquer chez elle.
À la base j'étais venu m'excuser de m'être comporté comme un con à son anniversaire, puis je l'ai entendu se faire ... enfin bref. Après ça j'ai inventé cette histoire d'ordinateur oublié et au lieu de m'excuser comme j'étais sensé le faire, je n'ai pas arrêté de l'agressée sous son propre toit. Quel con !
Contrairement à ce que Ciara pense, je ne l'a juge pas. Je veux juste qu'elle me dise pourquoi elle se fait autant de mal et qu'elle arrête par la même occasion.

— Riley ! Me crie mamie depuis le salon. *Ou ka vin manjé ?

* Tu viens manger ?

— *Pa okipé-w i an désen a-y, lui répond papy à ma place.

*Laisse tomber il dessine.

Je n'aime pas être dérangé quand je dessine, c'est une veille habitude  que j'ai depuis que je suis gamin. Je peux consacrer des heures à un seul dessin et j'ai horreur de devoir remettre à plus tard. Ce que désapprouve totalement ma grand-mère, selon elle, à force de passer toute la nuit à dessiner je finirais par devenir aveugle. Où est le rapport ? Je ne sais pas mais à chaque fois qu'elle me fait la remarque, je préfère acquiescer sans rien dire. Premièrement parce que je sais qu'elle s'inquiète simplement pour moi, et deuxièmement car contredire Gladys Laurent c'est comme livrer une bataille que vous savez perdu d'avance et très peu pour moi. Je n'ai ni la force ni l'énergie pour me disputer avec elle. Mais tu en as pour te disputer avec Ciara.
Quoi qu'il en soit, je termine la première partie au crayon, et me lève pour voir le rendu de loin.
J'ai commencé ce dessin sans avoir d'idées précises en tête, alors j'ai hâte de voir ce que ça donne.

— Fait chier j'ai recommencé.