Je ne partirai pas

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Riley

Tiens toi droit ou mamie va encore nous faire une crise, dis-je à Léo alors qu'il s'endormait pendant la communion. C'est presque fini.

— C'est toujours aussi long la messe tonton ? Me demande-t-il en chuchotant de peur que mamie ne l'entende.

— Oui, mais on s'y habitue tient bon bonhomme.

La messe dure encore quelques minutes, puis c'est enfin le moment délivrance pour Léo, qui peut enfin déboutonner sa chemise et respirer.

— Il faut vraiment que je l'amène à l'église plus souvent, râle mamie en voyant Léo sautiller main dans la main avec Émilia tandis que nous sortons justement de l'église.

— Laisse lui le temps, il n'est pas encore habituer, peut-être que la messe c'est pas son truc pour le moment.

Elle me lance son fameux regard, celui qui peut paralysé un guépard sur place, me laissant penser qu'elle va bientôt me trucider, quand heureusement pour moi une de ses copines l'intercepte, pour discuter ce qui me sauve d'une mort certaine.

— Alors comment ça va la vie ? Me demande subitement Max qui se trouvait derrière justement derrière moi.

Notre dispute date d'il y a, à peu près deux semaines, mais depuis on ne s'était pas vraiment parlé. Même lorsqu'il vivait à Paris, on ne passait plus d'une semaine sans se parler.
J'ai agi comme un connard avec lui, je n'aurais jamais dû lui parler comme ça de papa et de la maison.

— Pour ce que j'ai dit l'autre fois...

— T'inquiète c'est oublié, me coupe-t-il. Mais tu avais raison, je n'étais pas là dans les pires moments, quand tu subissais malgré toi le cancer de papa. Tu es celui qui a dû assister à tout ça et en tant que grand-frère j'aurais dû savoir quel point tu avais souffert de la situation. Je suis désolé.

— Comme tu l'as dit c'est oublié, je conclu ne voulant pas repensé à tout ça.

Max et moi on jamais été du genre sentimentale, alors pourquoi commencer maintenant ?

— Malgré tout je t'étais sérieux quand je t'ai demandé comment allait ta vie, poursuit Max tandis que nous rentrions chez grand-mère en prévision de son mensuel déjeuner du dimanche. On n'a pas discuté depuis longtemps.

— Y'a rien de spécial à dire.

Mis à part le fait que je n'ai plus aucune nouvelle de Ciara depuis vendredi soir, où elle m'a laissé comme un con seul à l'arrêt de bus, alors que tout ce que je voulais c'était lui parler. Mais une fois de plus elle s'est barré. Et je commence à en avoir marre de devoir lui courir après en espérant qu'elle veuille bien me parler. J'admets avoir fait pas mal d'erreurs moi aussi, j'en suis parfaitement conscient, cependant comment faire si elle ne me laisse pas les réparer ?

— C'est tout ? Insiste-t-il sans que je ne sache pourquoi.

— Ouaip.

— J'veux dire Boubouille et toi vous...

— Je te l'ai déjà dit, il y a rien entre Ciara et moi.

Il me regarde fixement un instant avant de poursuivre.

— Je ne sais pas si tu me mens juste ou si tu essaies de te mentir à toi-même, mais dans tous les cas. Mon frère tu es mal barré.

La promesse d'un petit conOù les histoires vivent. Découvrez maintenant