37. Reunion

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Monaco, 25 décembre :

MÉLISSA MUCCI

Quand la maison est calme, qu'il n'y a plus un bruit, je me lève. Oui il avait beau être aux alentours de deux heures du matin, mais j'étais là. Il ne restait que les deux monégasques et moi-même, toute la petite famille était repartie après un bon trou normand.

On avait bien discuté, de pleins de sujets différents qui nous ont occupés une partie de la soirée. Puis les anecdotes à rallonge ont pris place, les fou rires aussi puis une porte qui claque et plus un bruit. Cela faisait un petit moment que j'étais éveillée. Pour bien dire, je n'avais pas fermé l'œil. Pourquoi ? Je pense trop.

Je décide de quitter ma chambre et de prendre un bol d'air frais sur le balcon. La ville était magnifique, le rocher brillait de mille feux. J'avais mis de la musique pas très forte mais suffisamment pour que je l'entende en fond. Du Nekfeu un classique me diriez-vous.

Vous savez, en termes de confiance je doutais de tout mais pas de nous deux. Depuis ces quelques mois sans Pierre c'est dur. Oh que oui. Je crois que depuis quelques mois, je sombre. C'est plus la même, je n'ai personne à rendre fier, personne à qui accorder mon temps, personne à qui penser, personne à chérir d'amour.

Chaque coup de vent qui longe les bords de ma peau me fait penser à Pierre, il me fait frissonner. Malgré tout, chaque danse fait couler mes sanglots. Je me souviens de l'été, la liberté qui s'emparait de nous, la Grèce nous faisait un bien fou, on était bien tous ensemble. Quand le jour se levait, mes yeux naviguant sur son visage endormi près de moi...

Après grande réflexion, c'est peut-être le bonheur qu'on fuyait. J'étais prête à perdre la raison pour retrouver celui qui me complète. En ce moment, je suis tellement sombre que le ciel gris à laisser s'échapper les gouttes d'eau fraiches est plus claire que moi. Je sais on ne dirait pas, je le cache bien et j'essaie de ne pas y penser.

Vous me direz, Pierre reviens et tente sa chance, il est fort possible que je le recale. C'est vrai. Ma conscience me dirait de le faire. Mais j'ai mal au cœur et je veux lui faire comprendre que s'il tente sa chance une nouvelle fois, c'est pour que ça ne dure pas pour que ce soit l'histoire d'un instant.

Pierre représente une grande partie de ma vie parce que oui je l'aime. Malgré tout, c'est le seul mec pour qui je ferai n'importe quoi. C'est ma dope. Certaines personnes ne comprendront pas mon opinion mais je n'en ai rien foutre des avis, je suis seule aux commandes, seule qui sait ce qui est bon pour moi.
Au début ça vend du rêve puis à la fin seul le rêve nous heurte et nous brise, car la réalité nous rattrape vite.

Les larmes coulent à flot sur mon visage, je ne sais pas quoi faire, comment me sortir de là. Les photos de nous défilent sur mon téléphone, je meurs d'envie de lui envoyer un message ou même de l'appeler mais il doit être avec sa famille ou bien en train de dormir.

Je me lève puis essuie mes larmes, comme dirai la musique, si je fumais j'aurais pété une clope probablement. Je m'engouffre vers le salon ou la chaleur m'attends puis referme la porte fenêtre. Je rejoins ma chambre puis me dirige vers ma valise, je cherche dedans puis sors un pull gris, avec le numéro 10, "GASLY" écrit en gros derrière.

Je ne perds pas une minute puis l'enfile, son parfum embaume mes narines et un sourire se dessine sur mon visage. La nuit risque d'être longue à mon humble avis, les maux de tête à force de pleurer ne m'aident pas.

Je sens la grosse crise d'angoisse arrivée, ouais moi aussi je ne pensais pas que j'étais aussi mal. Je prends un oreiller et le sert dans mes bras aussi fort que je le peux. J'entends des bruits de pas, j'ai sûrement réveillé quelqu'un à cause de mes pleurs...

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