Chapitre 34

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BLAIR

Stupide.

C'est ainsi que je me sens. Stupide. Idiote.

Débile.

C'est l'adjectif parfait pour la situation dans laquelle je me trouve. 
Je ressens une panoplie de sentiments que je ne pourrai expliquer. Je me sens... Trahie, dupée... Il m'a gardé là, et n'a jamais pensé à me dire, ni même à me montrer des signaux qui auraient pu me mettre la puce à l'oreille. Au lieu de quoi, il a continué à entretenir cette relation avec moi.

Et me voilà qui reçoit ça en pleine figure. Non que ce soit lui qui me le dise, mais sa fiancée en personne. Eh bien ce fut un immense plaisir de la rencontrer.

Pathétique.

C'est ce que je suis. Pathétique.
Ma conscience me regarde du coin de l'œil avant de détourner le regard, honteuse.

Pfft.

Je sors de mon lit et me frotte frénétiquement le visage. Et qu'est-ce qu'il se passera maintenant ?

Je me dirige vers la salle de bain, mais je m'arrête devant le miroir interpellée par le reflet qui se présentait à moi. Je suis pire qu'un zombie. Avec les cheveux en bataille et les yeux bouffis.

Je me sens fatiguée, je n'ai pas assez dormi. J'ai passé la plupart de mon temps à pleurer.

Je me fait couler un bain et me dépêche de me déshabiller avant de m'introduire dans la baignoire et de me prélasser dans l'eau chaude.

En fait je n'ai pas pleurer à cause de ce qu'il a fait, non. J'ai eu mal à cause de ce que moi-même j'ai fait. Je me suis laissée avoir comme une gamine de 16 ans. J'ai bafoué en si peu de temps toutes les valeurs que j'ai appris durant ma petite vie. Ça me tue de penser à ce que ma mère aurait dit si elle avait été là.

Idiote.

Je sors de la douche après quelques instants, perdue dans mes pensées. Je prends le peignoir accroché au porte-manteau et décide de descendre me chercher quelque chose à manger.

J'arrive en bas des marches et risque un coup d'oeil vers la salle de séjour. Il n'y a personne. Il ne travaille par aujourd'hui ?

J'entre dans la cuisine qui est tout aussi déserte. J'ouvre le frigo et en sors un pot de yaourt. Il n'était pas là hier celui-là. Peu importe. Je prends une cuillère et prend place sur le tabouret de l'autre côté du plan de travail. J'ouvre mon pot de yaourt en prend une cuillerée que je porte à mes lèvres.

Je ferme les yeux savourant sa texture. Il est crémeux et tellement délicieux que je ne peux réprimer un gémissement de bonheur. Ce yaourt a réussi à réveiller mes papilles gustatives. J'entends quelqu'un entrer derrière moi mais je n'y prête pas attention. Peu importe qui c'est.

Je sors la cuillère de ma bouche et la replonge dans le pot de yaourt. Je la ressors et m'apprête à la mettre dans ma bouche lorsque je l'aperçois dans mon champs de vision. Comment elle s'appelait déjà ? Dina ? Diane?

- Bonjour. Lance-t-elle à mon égard.

Je hoche la tête en guise de réponse et continue mon soi-disant petit déjeuner. Elle semble chercher quelque chose dans le frigo. Elle se tourne vers moi et me lance un regard interrogateur.
Je fronce les sourcils en suivant son regard. Ah...

Amour ÉternelDonde viven las historias. Descúbrelo ahora