Chapitre 48

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BLAIR

Bip bip bip...

Je me décide finalement à ouvrir les yeux, mais je les referme immédiatement à cause de la lumière du jour.

La sensation est atroce sans compter le fait que j'ai extrêmement mal aux yeux et celui que ma vision soit floue.
Je lève difficilement la main pour cacher mes yeux.

J'ai mal partout, que ce soit aux bras, aux pieds, à la tête... Partout. Je ne sais même pas pourquoi je suis là...

Si... Ça me revient.

Wayne. William...

Combien de temps j'ai dormi déjà ?

La porte s'ouvre sur mon père. Il paraît surpris, un sourire illumine par la suite son visage. Je ne peux aussi empêcher mes lèvres de s'étirer en un sourire qui me donne mal aux joues.

J'ai l'air d'un zombie ou quoi ? Je ne peux même pas bouger les muscles de mon visage.

Le martèlement dans ma tête se fait de plus en plus fort et je ne peux réprimer un gémissement de douleur. Mon père accourt immédiatement et m'aide à me redresser avec le plus de délicatesse possible.

- Ça va ?

Je répond par l'affirmatif mes sourcils se tordant de douleur. Je sais qu'au fond ça ne va pas. Mais j'attends d'être seule pour me libérer, pour relâcher la pression que j'ai sur le cœur. Je pense même qu'elle m'empêche de respirer normalement.

- Je suis là depuis combien de temps, papa ? Je demande avant de m'adosser au dossier du lit.

Avec toutes ces machines, il m'est impossible de bouger normalement sans avoir mal à l'endroit où je suis piquée. Je retire les tuyaux qui sont dans mes narines.

Ça fait mal.

- Depuis quatre jours maintenant. C'est la fatigue. Tu as beaucoup trop dépensé en énergie ces derniers temps apparemment.

Il caresse ma main dans la sienne pendant que mon esprit s'échappe encore une fois.

Est-ce que je pourrai en parler ? Est-ce que je veux le faire ? Je n'en ai pas envie. Et les manœuvres dans ma tête n'ont pas encore cessé, elle me fait très mal bon sang. Je ne suis pas en état de le faire. Je n'ai pas la tête à ça.

- ... Ma puce... Ce qu'il s'est passé...
Commence mon père dans une lancée pas très rassurée, je l'arrête tout de suite.

- Non papa... Pas maintenant.

- Mais chéri il faut que tu en parle maintenant, sinon plus tard tu auras des difficultés...

Je secoue difficilement la tête. Je n'ai pas envie d'en parler, pas du tout.

- J'ai dis non ! Je ne veux pas et puis c'est tout ! M'emportai-je sans vraiment savoir pourquoi.

Ou peut-être que si. Ça m'énerve. Ça me dégoûte d'avoir pû tomber dans le piège aussi facilement. Ça m'embête de me savoir si... Idiote. J'en ai marre de toujours être trimballée partout, comme ça. Sans avoir mon mot à dire.

Amour ÉternelWhere stories live. Discover now