Chapitre 22

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A I D A N 


Mes yeux s'ouvrent quelques secondes avant que mon réveil ne sonne. Je me redresse et tend le bras vers la table de nuit pour récupérer mon portable et désactiver l'alarme puis me tourne sur moi-même pour observer Olivia, qui dort encore paisiblement juste à côté de moi. Elle est complètement emmitouflée dans la couette, on dirait un burrito géant. Je reste un petit moment à la fixer tout en souriant bêtement. Je secoue la tête et me glisse hors du lit, simplement vêtu de mon boxer, cherchant à tâtons la porte de sa chambre. Ma main trouve enfin la poignée et je sors silencieusement de la pièce, encore plongée dans l'obscurité. J'appuie sur l'interrupteur du couloir avant de me diriger dans la salle de bain. J'entre dans la cabine de douche en priant pour que le bruit de l'eau ne la réveille pas. Je me lave rapidement avec le seul gel douche à ma disposition. L'odeur de la fleur d'oranger titille mes narines tandis qu'elle remplit toute la petite pièce. Peut-être que je devrais ramener quelques affaires si je viens à passer quelques nuits dans cet appartement ? Bien que j'aie le nécessaire au bureau, il est toujours désagréable de se préparer là-bas. J'attrape une serviette posée sur le coin du lavabo et me sèche en vitesse avant d'enfiler mes vêtements de la veille - préalablement ramassés sur le sol.

Je sors de la salle de bain sur la pointe des pieds et entre-ouvre la porte de la chambre pour vérifier si Olivia dort toujours. Je secoue la tête lorsque je découvre que c'est bien le cas, quand je disais que cette fille a un sommeil de plomb... Je cherche du regard un papier et un stylo que je trouve finalement sur le plan de travail de la cuisine.

Je suis parti au travail.

Appelle-moi.

- A

Je repose le stylo et colle le post-it sur la porte du frigo, qui sera très certainement la première chose qu'elle ouvrira en se réveillant.

Lorsque je passe les portes automatiques, Hazel, l'hôtesse d'accueil me sourit poliment en buvant une gorgée de café, encore fumant dans une tasse à l'effigie de l'entreprise. Je m'engouffre dans l'ascenseur et monte directement au dernier étage, là où se situe mon bureau. Laurel est assise derrière son bureau, je lui adresse un signe de tête et continue mon chemin en passant par la salle de repos pour me verser une tasse de café bien noire, et après réflexion, j'en remplis une autre pour mon assistante que je dépose sur son bureau quelques minutes plus tard.

— Oh, m-merci Monsieur... dit-elle.

Je souris en guise de réponse et pars m'enfermer dans mon bureau. J'allume mon ordinateur et feuillette les quelques dossiers posés dans un coin. Laurel m'envoie un mail avec le récapitulatif de mes rendez-vous du jour et malheureusement, il y en a plus que je ne le pensais. La journée va être longue, je le sens.

Quand je relève enfin la tête de l'écran de mon ordinateur, je remarque qu'il est seize heures passées, je n'ai pas arrêté une seule minute depuis ce matin. Je consulte mon portable et fronce les sourcils lorsque je me rends compte que je n'ai aucune notification d'Olivia, pas d'appel, pas de message, rien. Je grogne en appuyant sur l'icône d'appel attendant patiemment qu'elle décroche, ce qu'elle fait dès la troisième sonnerie.

— Salut, je te dérange ? Je demande en entendant du bruit derrière elle.

Son petit rire résonne dans le combiné.

— Salut, non pas du tout.

— Tu ne m'as pas appelé... je l'informe en me penchant en arrière sur mon fauteuil.

— Je ne voulais pas te déranger en plein travail.

— Tu es chez toi ?

— Non, je suis en ville, mais je suis sur le chemin du retour, j'attends le tram.

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