36. Morte de l'intérieur

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PDV de Dylan Hernandez








Mon corps affalé sur cette chaise en bois, un sourire de satisfaction élargissant les commissures de mes lèvres, et le regard rivé sur ce petit "vu". Je me balançai sur le côté tout en admirant la conversation ouverte de cette chère Lexie Brown. J'étais grandement satisfait, heureux, juste euphorique. Un ricanement résonna dans ma gorge alors que je penchai ma tête en arrière tout en éclatant de rire.

Elle l'a vu.

Elle l'a putain de vu !

Qu'est-ce qui te fais tant rire ? demanda la voix de mon collaborateur.

Je tournai la tête vers lui, arborant mon habituel sourire et lui montrai l'écran de mon téléphone. Il approcha son visage pour mieux voir tandis qu'un soupire désespéré sortit d'entre ses lèvres.

T'es vraiment un psychopathe, souffla-t-il.

Que de compliments ! m'exclamai-je en étirant mes bras théâtralement. Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir !

Un gamin, je collabore avec un gamin, soupira-t-il, bon je suis pas venu ici pour faire la cosette, j'ai ce que tu m'as demandé.

Mes yeux pétillèrent, et dans un élan de pure joie, je me basculai un peu trop fort causant ma chute. Je tombai à la renverse dans un fracas sourd et bruyant alors que j'entendais jurer Josh qui m'insultait encore de gamin psychopathe.

Je me relevai rapidement et face à lui, je lui demandai tout excité :

Il est où !?

Il t'attend dans la chambre à côté de la tie-

Je n'attendis pas la fin de sa phrase, et m'élançai en chantonnant vers l'escalier qui menait à l'étage alors que la voix de Josh s'écria d'en bas :

J'AI GALÉRÉ POUR LE CHOPER CELUI LA ALORS T'AS INTÉRÊT À PAS LE BUTER TROP VITE !

Je gravissais ces escaliers recouverts par un tapis de velours rouge, avant d'arriver dans ce petit couloir aux couleurs dorées, que je parcourais en sautillant. Arrivé devant la porte voisine à ma chambre, j'inspirai un grand coup avant de toquer trois fois. Une petite voix résonna m'autorisant ironiquement à entrer.

J'ouvris la porte et pénétrai la salle en la refermant derrière moi. Je relevai la tête, et quand mes iris bicolores captèrent le regard brun de mon nouveau jouet, mon sourire s'élargit. Je m'avançai doucement à travers la pièce, en gardant les yeux plantés dans les siens, et finissais ma course devant lui.

Ses yeux d'enfant me fixèrent sans ménagement et m'analysèrent sans aucune gène. Après avoir scanné la totalité de mon corps, le petit reconcentra son regard sur mon visage et me demanda subitement :

T'es qui toi ?

Un petit ricanement sortit de ma bouche dû à son insolence, alors que je répondis toujours en souriant de toutes mes dents :

Je suis Dylan Hernandez et c'est moi qui t'ait fait venir ici.

Qu'est-ce que tu me veux ? demanda-t-il du tac au tac.

Je voudrai que tu fasses quelque chose pour moi, répondis-je en m'asseyant à côté de lui, sur le matelas.

Il me regardait sans rien dire, ses petites pupilles me fixaient silencieusement.

Tu penses que tu pourrais arriver à t'introduire chez quelqu'un sans attirer ses soupçons ? continuai-je.

Oui sans problème, répondit-il sans aucune hésitation, mais qu'est-ce que je gagne à vous aider ? demanda-t-il d'un air suspicieux.

AmorceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant