Amorce

37. Protection ?

PDV de Lynn Smith

Je me réveillai brutalement, mon ventre se tordait de douleur alors que mon dos me faisait atrocement souffrir. J'étais horriblement contractée dans le bas de mon ventre et cette sensation était loin de m'être étrangère, au contraire.

Oh pitié pas ça.

Je me redressai et le rouge qui tachait mon short ne fit que confirmer ce que je savais déjà.

— Putain de merde, jurai-je en fermant les yeux.

Bon au moins j'ai pas taché le drap c'est déjà ça, me dis-je en essayant de positiver.

Je respirai un bon coup avant de rouvrir mes paupières, je lâchai un long soupire puis me relevai complètement. Pas besoin de préciser que j'avais les nerfs à vifs et qu'à tout moment je pouvais exploser.

J'attrapai en furie une nouvelle culotte ainsi qu'un short et un t-shirt propre, avant d'accourir dans la salle de bain. Je me déshabillai en vitesse, mettant mes affaires dans le lavabo, puis m'introduis dans la cabine.

Je me lavai le corps avec mon gel douche, retirant l'odeur de sang qui imprégnait l'air. Je déteste cette odeur. Je sortis quelques minutes plus tard de la douche, et j'allais pour me vêtir quand je me rendis compte que je n'avais ni tampon, ni serviette.

Bordel.

Je me retrouvais donc à enrouler une quantité exorbitante de papier toilette autour du tissu de ma culotte en guise de "serviette". J'enfilai mes vêtements, et la sensation du papier amassé contre ma partie intime me dérangeait affreusement.

Je soufflai d'exaspération, je m'avançai vers le lavabo et ouvris le robinet. De l'eau glacée s'écoula sur mes vêtements tachés de sang, alors que je frottai énergiquement le tissu avec du savon pour faire partir le rouge.

Je terminai enfin de laver mes affaires, et les étendais sur le rebord de la baignoire afin qu'elles sèches. 

Je passais la main dans mes cheveux en réfléchissant à un moyen d'obtenir le nécessaire en terme de protections hygiéniques, sauf que bien évidemment, mon égo ne me permettait pas de demander à Ash de m'en rapporter, et je ne voulais pas déranger Lexie qui devait se préparer psychologiquement, car on enterrait son frère en fin d'après-midi.

Je lâchai un juron quand l'image de deux énergumènes me vint en tête.

Je soufflai déjà, désespérée de devoir m'en remettre à ces deux imbéciles mais je n'avais pas trop le choix. Seulement deux choses m'empêchaient de les contacter. De un, je n'avais pas de téléphone et de deux, je ne connaissais pas leur numéro.

En effet Lynn ça va être compliqué.

Je sortais de la salle de bain, et j'allais pour descendre l'escalier, résignée à l'idée de pouvoir contacter les garçons, quand je vis que la chambre du brun était ouverte. Une idée traversa mon esprit, et je jetai un coup d'œil à l'intérieur. Personne. J'observais les recoins de la pièce quand un élément attira mon regard.

C'est mon jour de chance.

Son portable était posé négligemment sur son lit en désordre. J'avançai à pas de loup vers l'escalier, je me penchai légèrement pour observer le salon, et lorsque je le vis, accoudé à la rambarde du balcon, une cigarette posée au coin de sa bouche, mon sourire s'étira, et je fis demi-tour en courant en direction de sa chambre.

Je pénétrai une nouvelle fois dans son antre, et attrapai le téléphone avant de l'allumer. J'allais pour essayer de déverrouiller le mot de passe mais il n'y en avait pas.