Chapitre XXXIII : Collier et conséquences

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- Une dernière fois : Ne l'achète pas. Je suis même pas sure de pouvoir te la rembourser.

Je dois sûrement avoir des dettes des centaines de milliers de dollars déjà, n'aggravons pas la situation. Je défais ma main de la sienne, non guidée par l'envie mais par la raison. Ainsi, il m'ignore pas même l'once d'avoir percuté mes propos en s'en allant à sa quête première. Il insère sa carte et je me tiens le front, exaspéré. J'ai déjà assez de vêtements. Même bien trop pour un humain. Le ticket de validation de paiement sort de cette machine. Cette femme, Nicole, si je lis son badge, sort le même sac de la même couleur brodée d'or du nom du magasin. Elle sourit poliment, avant de me tendre le sac après y avoir mit la facture. Comme pour enfoncer le couteau dans la plaie. Il le prend, simplement et je reste subjuguée par cet épisode. Nous sortons de ce magasin, non sans ignorer ce qu'il a pu faire.

- Pourquoi tu ne m'as pas écouté ? Je ne la voulais pas.

Il marche devant moi, sans même montrer une quelconque attention à mon monologue. La communication hein ? Je ne me résigne pas et m'avance à lui, à grandes enjambés avant de lui barrer la route. Il me fait face à présent. Ai-je l'air ridicule à voir, sa taille dominée la mienne ?

- Est-ce trop demander que tu comprennes mon point de vu ? Vous avez déjà bien trop dépensés pour moi depuis que je suis chez vous. La penderie, sans oublier la nourriture, le téléphone.

- Je t'ai déjà prévenu de ne pas me mentir.

C'est donc ça ? Il me punit, sachant que je déteste que l'on utilise pour moi, parce que je n'ai pas émit la vérité pour le petit déjeuner ? Se rend-t-il compte de ses propos ?

- Sérieusement ? croisée-je les bras, ahurie.

- Ai-je l'air de rire ?

Son ton sévère montre à quel point, il déteste qu'on lui mente. Même pour une chose aussi futile. Résignée, je souffle vaincue.

- Très bien. Très bien lui répète-je, en colère.

Je lui prend le sac de sa main gauche, m'appartenant à présent. Je n'ai pas l'air d'être contente même si savoir que cette robe m'appartient et à personne d'autre me ravit foncièrement. Je ne veux paraître ingrate alors je lui souffle un léger « Merci » Sûrement cinq minutes plus tard, remarquant l'arrivée d'un message de Sinara, nous nous arrêtons devant un restaurant.

De : Sinara. 09h12.
Bonjour, j'espère que tu vas bien ? Que comptes-tu faire aujourd'hui ?

Comment lui dire ? "Je suis au centre ville, aux cotés de ton frère, nous passons du temps ensemble." Tout en rentrant à l'intérieur, je lève le regard lorsque nous venons à nous pour nous pointer du doigt une table. À mon grand étonnement, notez l'ironie, le restaurant sent autant l'argent que le pentose dans lequel ils vivent ici. La clientèle est calme, néanmoins, vu l'heure plutôt matinale. Deux couples, et un homme en costard, surement un homme d'affaire, logent les lieux. Les tables sont dressées de nappes beiges, en dessous d'assiettes en céramique. Plusieurs couverts sont disposés avec minutions. Des petites aux grandes cuillères, deux sortes et tailles de fourchettes et couteaux. À quoi tout cela sert ? La luminosité du lieu est éclairée par des lumières incrustés aux plafonds en forme de cercles.  Même si je n'ai nullement faim, à cause de lui et son aura, le contrarier risquerai de mettre de l'huile sur un feu encore bien trop allumé. Néanmoins, me vient une idée. Il n'ouvre à peine la carte lorsque je la regarde, moi tous deux désormais assit l'un en face de l'autre.

Maudis-MoiWhere stories live. Discover now