Chapitre XLIV : Vibrations

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Ai-je vraiment dit cela ? À voix haute ? L'adrénaline coule toujours dans mes veines, ce pourquoi je n'ai aucune barrière. Pourtant, je ne regrette pas. D'abord étonné, ses phalanges se desserrent à vue d'œil et l'un de ses sourcils se lèvent. Je ne me défile pas. Je maintient, dès à présent, son regard. Il est prêt à me foncer dessus. Dans tous les sens du terme. Je souris, ravie. Enzo se lève et vient à moi. Je ne recule pas. Je veux le sentir sur mes lèvres, privée d'elles depuis trop longtemps. Je me mords la lèvre, fiévreuse. Il le remarque. Je la relâche et il l'effleure. Souriant en coin, Enzo penche la tête. Je m'apprête à goûter de nouveau ses lèvres.

- J'ai une autre idée.

Je me reprends, lorsque je remarque que son souffle s'éloigne de moi. Je le regarde confuse, quelque peu mécontente qu'il n'ait pas touché mes lèvres des siennes.

- Laquelle ?

Il sourit vicieusement.

- Monte te préparer.

- Mais...rétorque-je.

- Ai-je l'air de vouloir négocier Azura ?

Son ton autoritaire gorgé de malice que je n'arrive à déchiffrer me consume. Je souffle intérieurement confuse à ce moment ci. J'opine malgré moi, en montant à l'étage m'attendant à passer une soirée d'enfer. Sans aucun jeu de mot, je le sens.

***

Mes escarpins tapent sur le sol afin de finaliser ma tenue. Ma robe longue en rouge pivoine arpente mon corps en descendant jusqu'à mes chevilles. Je peaufine ma coiffure d'un geste de stress. Comment vont-ils réagir ? Serai-je bannie ? Peuvent-ils le faire, même si je suis dans la famille Galvani ? Je ne sais pas. Peut-être. Sûrement. Une petite jeune sortant de nulle part semant le trouble de la famille n'est pas quelque chose de bien vue. La porte s'ouvre derrière moi. Je déglutis de nouveau. Je le remarque apparaître derrière moi. Grâce au miroir. Dans un costard bleu galactique. Magnifique. Il taille son corps à merveille. Enzo ne dit rien et m'observe simplement. Je m'apprête à me tourner à lui mais il dépose ses mains sur mes hanches afin de me maintenir dans cette position. Il me regarde comme un prédateur prêt à avoir sa proie. Et je suis sa proie. À quoi pense-t-il ? Il effleure mon lobe de sa bouche. Je gémis, innocemment. Enzo sourit, fière de l'effet évident qu'il me procure. Ainsi, il sort une chose de sa poche de sa main non meurtri. Une chose noire, longue où l'embout est arrondi légèrement profond. Qu'est-ce donc ?

- Soulève ta robe.

- Qu..quoi ?

Prise au dépourvu, je me mets à rougir violemment. Enzo ne dit rien d'autre attendant. Qu'est ce qu'il fait ? Pourquoi l'écoute-je ? Je lève donc ma robe le laissant assez voir pour qu'il remarque la couleur noire de ma culotte. Il agrippe l'une de mes fesses de sa main en reculant légèrement. Je me mords la lèvre sévèrement. Son touchée me rend si faible et sienne. Sans crier gare, de sa main où l'objet s'y trouve, il l'insère dans ma culotte. Surprise par la froideur de l'objet je sursaute légèrement. Également par ses doigts si proche de mon amas de chair. Ma lèvre est mordue si fort par le désir qu'un goût métallique s'imprègne dans ma bouche. Enzo place donc mon clitoris dans la forme ronde de cet engin et remet parfaitement ma culotte, ainsi que ma robe. Sans compter ses doigts qui se baladent sans pudeur sur mes hanches, par la suite. Enzo me tourne enfin à lui, pendant que je gigote les jambes, perdue dans la compréhension de cet objet.

- Qu'est ce que c'est ?

Il remet mes cheveux derrière mes oreilles, sans perdre ce sourire qui me taraude l'esprit.

- Tu le verras bien assez tôt me chuchote-t-il.

Sans un mot de plus, il ouvre la porte me faisant signe de le suivre à l'extérieur, dans un silence d'aplomb. Je prends mon sac dans la volée sans qu'aucun de nous deux ne parle. Lui encore bien remonté. Moi bien intriguée. Entrant dans sa voiture, faisant le trajet, si l'on peut dire, calmement, nous arrivons devant chez Alaria. L'endroit de cet objet est assez suggestif. À une réception cela rend les choses plus excitantes. Il le sait. Ai-je perdu la raison ? Avant de passer le pas, hors de cet habitacle, une vibration se fait sentir. J'ouvre les yeux en grand en le regardant. Il sort ainsi après m'avoir lancé le sourire le plus vicieux qui soit, et je le suis, les jambes lourdes sa main sur mes hanches. Il la caresse insolemment et je couine légèrement. J'ai l'impression de pouvoir jouir à tout moment. La vibration n'est pas réapparue mais à présent je connais la sensation. L'utilité. C'est un aspirateur à clito. Désormais devant la porte, la main d'Enzo se délaisse de ma hanche. Alaria devant nous, me sourit en me prenant dans ses bras. Elle ignore avec brio son beau frère. Tout deux n'ont pas l'air d'avoir mit de l'eau dans leurs verres. Je souris. Même si mon esprit est ailleurs. Notamment sur mon intimité. Sinara arrive, remarquant mon arrivée vient aux côtés de son deuxième frère, derrière elle. Mon amie ne me parle pas, pourtant ses yeux si.

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