Attachement (Solangelo)

IV bis

Ce sera le chapitre 4 mais cette fois du point de vue de Will comme celui de Nico est modifié vu qu'il était sous les effets de la drogue. Ça commence au moment où Will sort de la cuisine pour lui donner son verre d'eau.

Lorsque j'entrai de nouveau dans le salon, un verre d'eau en main, je vis Nico enroulé dans un plaid tel un sushi, couché dans le canapé. Je ne pus empêcher un sourire attendri d'apparaître sur mon visage, il était tellement mignon. Ensuite mon cœur se serra lorsque je me rappelai la raison de sa présence ici. Il ne méritait pas tout ça, il mérite d'être heureux, de vivre loin de tous ces malheurs. Je m'en voulais terriblement d'être la cause principale de sa situation et ferai tout pour me racheter. J'ai brisé sa vie, je serai celui qui l'aidera à remonter la pente et à se reconstruire. Je m'approchai et lui tendis le verre.

- Tu devrais boire un peu.

- En quoi boire m'aidera à me sentir mieux ? À moins qu'il y ait de l'alcool dedans.

Je ris légèrement, en partie pour me détendre. Tous mes muscles étaient crispés et j'essayais de cacher les tremblements dans ma main. Je savais que ce que je m'apprêtais à faire était mal et qu'il m'en voudrait mais j'espérais que plus tard, peut-être bien plus tard il comprendrait, que je fais tout ça pour lui, pour son bien.

- Non, c'est sans alcool, juste de l'eau avec ma petite touche personnelle. Une recette secrète de ma maman quand j'étais pas bien, enfant.

Je détestais lui mentir mais pouvais-je vraiment dire la vérité ? Il ne l'aurait pas accepté et m'aurait pris pour un taré.

- Et je peux savoir ce que tu as mis dedans ?

- Si je le dis, ce n'est plus une recette secrète.

Je m'assis sur le canapé et le pris dans mes bras. C'est fou comme j'aime ce simple geste et à quel point il m'aide à me sentir mieux.

- Mais à toi je peux faire une concession.

Je me penchai alors vers lui, m'imprégnant de son odeur, par la même occasion, qui fit taire tous mes doutes et lui soufflai à l'oreille :

- J'y ai mis tout mon amour.

Je le sentis frissonner sous mon souffle malgré ses efforts pour le cacher.

- T'es niais, Solace.

Je souris à l'entente de son rire, aussi doux que la plus belle mélodie à mes oreilles.

- M'en fiche, au moins je t'ai fait rire.

- Citron, Dit-il soudainement.

Je fronçai les sourcils, ayant perdu le fil de la conversation.

- C'est un gout de citron, tu as mis du citron dans l'eau ce qui explique pourquoi elle est un peu trouble.

Tout mon corps se tendit malgré que je me sente un peu rassuré. J'avais en effet mis du citron pour camoufler le goût et justifier la couleur. J'essayai de prendre un air détaché et répondis d'un ton théâtral :

- Tu as démasqué mon secret.

Il sourit avant de prendre une deuxième gorgée. Il but lentement, très lentement. Finalement, après avoir avalé même pas un tier du verre, il grimaça, se rendant peut-être compte de quelque chose. C'était suffisant pour que ça fasse effet et ça ne devrait pas tarder à agir. Déjà ses gestes étaient désordonnés. Je me mordis la lèvre, regrettant mais je l'avais fait pour son bien, non ? Donc ce n'est pas si mal... Nico essaya de mettre le verre sur la table mais le fit tomber sur le sol où il se brisa. Le liquide qu'il contenait se répandit sur le carrelage mais Nico n'avait pas l'air de s'en soucier, c'est comme s'il ne l'avait même pas remarqué. Il se coucha ensuite contre moi et je resserrai mes bras autour de sa taille. Je lui frottais doucement le dos tout en l'embrassant dans les cheveux. Je me sentais bien avec lui. Je réalisai que s'il apprenait la vérité, il ne me le pardonnerait jamais et s'il partait, ça me détruirait. J'essayai de ne pas y penser, profitant qu'il soit avec moi mais ça me pesait de plus en plus. Je suppose que je réglerai cette partie du problème plus tard.